Bien sûr, vous avez fait leHellfest, avec un peu de chance vous avez enquillé leMotocultordans la foulée et vous avez sans doute fait également un détour par leXtreme Fest, mais si vous voulez vraiment boucler la boucle et fêter dignement la destruction totale et unilatérale de l'été, c'est par la première édition duFall Of Summer Festivalqu'il vous faudra terminer les croisades metal de l'année 2014. Situé à Torcy, à 30km de Paris, le Fall Of Summer propose en effet un buffet à volonté sur la mandale avec pas moins de 28 groupes répartis sur deux scènes, ces vendredi 5 et samedi 6 septembre. Encore hésitants ? Pas vraiment préparés ? Pas de panique, voici notre sélection express, par ordre d'apparition à l'écran.MERCYLESS - Vendredi 5 septembre - 16h45Été 1992, j'étais là, t'étais là, on écoutaitVulgar Display Of Powerde Pantera etSigns Of The Declinede Massacra, et on a tous été pris à revers parAbject Offerings, l'impressionnant premier album de Mercyless, groupe death de Mulhouse qu'on n'avait jamais vraiment pris au sérieux et qui se pointait d'un coup sans prévenir avec un disque brutal, dense, luxuriant, enregistré par Colin Richardson (Bolt Thrower, Carcass, Napalm Death). Un coup d'éclat qui ne sera malheureusement jamais confirmé, le groupe s'étant par la suite perdu entre coups du sort (Coloured Funeral, totalement snobé par la presse et le public alors qu'il était limite meilleur encore queAbject Offerings), déceptions cuisantes (C.O.L.D.) et réorientations hasardeuses (Sure To Be Pure). Reformé depuis 2011, le groupe a officiellement refait surface l'an dernier avecUnholy Black Splendor,qui revient aux charges mentales des deux premiers disques, l'expérience et la force de frappe en plus. Inmanquable.AGRESSOR - Vendredi 5 septembre - 17h30Il y a des tonnes de choses à dire sur Agressor et on vous les dira en temps voulu, mais en attendant soyez bien certain de constater la puissance inoxydable d'un des meilleurs groupes de death-metal à avoir foulé la terre de France durant le glorieux virage entre les années 80 et 90. Et même s'ils ont été l'un des groupes les plus révérés de la scène française, l'heure viendra oùil faudra AUSSI venger Agressor.BÖLZER - Vendredi 5 septembre - 18h15CAN OF WORMS - Samedi 6 septembres - 12h00Ici, c'est Bayonne, CONNARD.Rien à voir avec Gojira, cela dit : les kids de Can Of Worms sont plongés jusqu'à la cartouchière dans un thrash/death fin 80, école Sodom/Sepultura, agrémenté ici et là de petites glissades Voivodesques. Soit exactement ce qu'il vous faudra pour méchamment dérouiller au réveil samedi matin.PENTAGRAM - Samedi 6 septembre - 21h10Agent Orange.BÖMBERS - Samedi 6 septembre - 02h00Plutôt que de vous en remettre inutilement une couche sur Watain (flammes, animaux morts, vendus/pas vendus, vous connaissez le cirque par coeur), on a finalement opté pour Bömbers qui, comme son nom l'indique à moitié, est un groupe Norvégien de reprises de Mötorhead, soit exactement le truc que vous aurez envie d'entendre à 2h du matin quand vous serez complètement cuit aux pommes et que vous voudrez faire un dernier tour sur le grand huit des cheveux gras, mâchoires serrées, doigts crispés, yeux révulsés.FALL OF SUMMER 2014Vendredi 5 et samedi 6 Septembre, au bord du lac de Torcy, à 30 kilomètres à l'Est de Paris.Plus d'infos sur le site du festival et sur Facebook.Lelo Jimmy Batista est le rédacteur en chef de Noisey France. Demain matin, il arrivera au bureau et désignera trois personnes qui prendront immédiatement la route de Torcy sans discuter. C'est comme ça que ça se passe ici. Il est sur Twitter - @lelojbatista
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De Celtic Frost à Coroner, la Suisse n'a jamais vraiment déconné côté metal et Bölzer en est la dernière preuve en date. Le groupe de Zurich a en effet signé avec le EPAurarien de moins qu'un des disques de death-metal les plus excitants sortis ces dernières années. S'il a depuis marqué un léger pas de côté avec le plus convenuSoma, nouveau maxi sorti cet été sur Necroshrine Records, Bölzer reste un des groupes les plus novateurs du moment et, en toute logique, un des plus attendus de cette première édition du Fall Of Summer.VENOM - Vendredi 5 septembre - 22h45Sérieux, il vous faut encore une raison valable d'aller voir ces mecs ? OK, on va pas vous mentir, ce sera sûrement beaucoup moins motocross qu'en 1982, mais hey, c'est Venom, bordel. Ça va jouer fort, vite et mal et c'est exactement ça qu'on veut.CARCASS - Vendredi 5 septembre - 01h00
Là, par contre, ce sera sûrement aussi motocross qu'en 1991, voire peut-être même un peu plus.Donnez du respect à Carcass.Donnez tout ce que vous avez à Carcass. De toute façon, ils finiront bien par vous le prendre.VAMPIRE - Vendredi 5 septembre - 02h10Avec leur premier album sorti en début d'année, les suédois de Vampire ont tranquillement alimenté les ragots, pas seulement à cause à cause de leur nom impossible à Googler et de l'identité de ses membres, mais aussi grâce à un thrash/death 80's au drive reptilien, avançant inexorablement, riff de bâtard après riff de bâtard, comme un frelon métallique pistant sa proie dans la nuit de septembre.
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Un maillon crucial dans l'arbre généalogique du heavy metal, des disques plus torpides et lugubres qu'une procéssion pénitents à travers un village ravagé par la peste, mais un groupe toujours aussi scandaleusement ignoré après 30 ans de carrière, malgré la sortie il y a trois ans deLast Days Here, cinglant documentaire sur son leader Bobby Liebling, un des deux ou trois véritables héros du genre, aux côtés de Lemmy Kilmister et Phil Lynott.SODOM - Samedi 6 septembre - 23h00On a tous dans l'cœur un petit Allemand en cuir clouté, cartouchière, queue de cheval, à la sortie du lycée. Accept, Destruction, Tankard, Kreator, Mekong Delta : des rustres aux esthètes, le choix était vaste et dis-toi bien que si la Bay Area n'avait sévi, on serait tous en Germanie. C'était comme une gaîté, comme un sourire, quelque chose dans la voix qui semblait dire « komm, komm », qui nous faisait sentir comme de vrais hommes. Et au sommet de cette déferlante, il y avait Sodom, parangon d'un savoir-faire entretenu des décennies durant, celui du thrash allemand. Un thrash droit, généreux, franc du collier, souvent un peu juste au niveau des finitions, mais qui était toujours l'assurance d'un authentique instant baston. Comptez donc sur le Destruktiv Kommando de Gelsenkirchen pour venir vous apprendre la discipline et distribuer, ça et là, la petite mandale gratuite, la beigne de plus pour la route, bref, la petite attention qui différencie les crapules des ordures et leur a permis de signer une paire de classiques, parmi lesquels l'incontournable
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