Iggy Pop vide son sac dans « Total Chaos », le livre définitif sur les Stooges

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Iggy Pop vide son sac dans « Total Chaos », le livre définitif sur les Stooges

Jeff Gold nous raconte comment il a réalisé ce document historique, qui rétablit la vérité sur l'histoire du groupe et réunit une centaine d'archives inédites.

Quand on lui demande pourquoi il a choisi d'écrire un livre sur Iggy Pop et les Stooges, Jeff Gold répond : « En réalité, ce sont plutôt Iggy Pop et les Stooges qui m'ont choisi. » Même s'il travaille dans l'industrie musicale depuis 20 ans (il a notamment été vice-président de Warner Bros. et vice-président d'A&M Records), Gold n'a jamais vraiment eu envie d'écrire. Ce n'est que très récemment qu'il s'est plié à la discipline, en publiant 101 Essential Rock Records: The Golden Age of Vinyl from The Beatles to The Sex Pistols, grâce à son ami Bryan Ray Turkotte, qui dirige la maison d'édition Kill Your Idols. Alors qu'ils discutaient tous les deux du succès de Fucked Up + Photocopied (le livre de Bryan consacré aux flyers de la scène punk), Turkotte a annoncé à Gold qui s'il avait une idée pour un livre, il le publierait. Collectionneur chevronné et administrateur du site RecordMecca, Jeff lui a immédiatement soumis un sujet et en 2012, 101 Essential Rock Records—qu'il décrit lui-même comme du « vinyl porn »—débarquait dans les librairies.

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Un premier livre qui s'est particulièrement bien vendu (il en est aujourd'hui à sa 4e édition) mais qui a laissé Gold tellement vidé et épuisé qu'il a juré que ce premier aussi serait également le dernier. Mais le destin en a décidé autrement - là encore, grâce à un ami, Johan Kugelberg. Jeff et Johan sont tous deux de gros collectionneurs de tout ce qui se rapporte de près ou de loin aux Stooges (« on est sans doute les deux types les plus acharnés que tu trouveras sur le sujet », prétend Gold), et s'ils avaient à de nombreuses reprises évoqué l'idée d'un livre sur le sujet, le projet restait en suspens.

« Et puis un jour, une idée assez simple m'est venue à l'esprit », raconte Gold. « On allait choisir 100 pièces dans nos collections respectives—des choses jamais vues qui retraceraient le parcours des Stooges—et on les montrerait à Iggy, qui nous raconterait ce que ces objets lui évoquent, les histoires qu'il y a autour, le contexte… » Iggy a immédiatement accepté et le moins qu'on puisse dire, c'est que le résultat final est bien, bien plus qu'une simple collection de photos accompagnées de commentaires lapidaires.

« Au bout d'une heure avec Iggy, je me suis dit, 'mais il n'est pas juste en train de commenter ces objets, on est en train de retracer toute l'histoire des Stooges là. »

Pour quelqu'un comme moi qui a du mal à se souvenir de ce qu'il faisait il y a une semaine, la richesse des souvenirs d'Iggy Pop est franchement spectaculaire. Gold ne peut qu'approuver : « Ce type a une mémoire incroyable. Et on sait tous qu'il a abusé de tas de substances pendant des années. Iggy se souvient de tout… Et ça colle à chaque fois avec les recherches que j'ai mené en parallèle ! »

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Sorti en novembre dernier sur Third Man, le label de Jack White, TOTAL CHAOS: The Story of The Stooges est un pavé de 2kgs, bourré d'images inédites—vous pouvez en voir quelques-unes un peu plus bas— des nombreux souvenirs d'Iggy Pop et de commentaires sur le groupe par  Johnny Marr, Josh Homme, Dave Grohl, Joan Jett et Jack White, entre autres.

« Je suis content de m'être lancé dans ce projet, parce que même si ça m'a demandé énormément de travail, j'ai l'impression qu'on a réussi à faire le livre définitif sur les Stooges. Il y a eu des tas d'autres bouquins où les principaux intéressés étaient interviewés—les frères Asheton, James Williamson—mais Iggy n'e s'était jamais exprimé aussi longuement sur le sujet. Et quand on a commencé à discuter avec lui, on s'est rendus compte qu'on avait de quoi faire, sans vouloir être prétentieux, un livre d'une considérable importance historique. »

Noisey : Ta collection sur les Stooges est gigantesque. Comment t'y es-tu pris pour choisir la centaine de pièces qui figurent dans le livre ? 
Jeff Gold : Johan et moi avons scanné tout ce qu'on avait. Et puis on a checké chaque pièce, une par une, et on a mis de côté celles qui avaient une place importante dans l'histoire des Stooges et/ou qui n'avaient jamais été publiées. Tout le monde sait par exemple qu'ils ont été signés pour 5000$ mais personne n'avait jamais vu le contrat et on a réussi à le trouver grâce à Ben Blackwell de Third Man et à Robert Matthew, notre consultant photo—qui nous a également trouvé la photo d'un des tous premiers concerts du groupe où Iggy joue avec le visage peint en blanc et où Scott Asheton joue sur un baril en métal. C'est, à ma connaissance, la seule photo qui existe de ce concert qui a pas mal participé à la mythologie du groupe.

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Quand tu as demandé à Iggy s'il avait lu de la poésie avant de se mettre à écrire, il t'a répondu que non et a ensuite dit : « comme plein d'autres trous du cul, j'avais juste envie de monter sur scène et d'ouvrir ma gueule ». Tu as lu beaucoup d'interviews avant de commencer à parler avec Iggy ? 
Oui, j'ai lu tout ce que j'ai pu trouver. Il y a plein de choses qui ont déjà été écrites et qui reviennent dans tous les livres sur le sujet et qui souvent ne sont pas vraies du tout, d'ailleurs. Je n'avais aucune envie de revenir là-dessus. Tu as par exemple, tous ces gens qui disent : « Comment Elektra a pu virer les Stooges ? Ils n'avaient aucune idée du groupe que c'était. Ils étaient à côté de la plaque. » Mais ce qu'Iggy avait à dire là-dessus était complètement différent. Ce qu'il a dit, c'est : « On savait qu'Elektra allait nous virer. On était à la ramasse et on n'avait pas de vrais morceaux. C'était obligé qu'ils nous virent, ça n'aurait pas pu se passer autrement. » Ce n'est pas le discours habituel qu'on entend quand quelqu'un parle des Stooges.

C'est quoi le truc que tu as appris en réalisant ce livre et qui t'as le plus surpris ?
Eh bien cette partie, justement. J'ai trouvé ça fascinant qu'Iggy soit à ce point conscient du fait qu'Elektra voulait les dégager. Ça et le fait que Jac Holzman, qui était le boss d'Elektra et que je connais très bien, lui a offert un appareil photo Nikon en guise de cadeau de départ. Tu sais, je bosse depuis 20 ans dans ce milieu et je n'ai jamais vu personne faire de cadeau d'adieu, ni même d'organiser un dernier rendez-vous, à un artiste qu'il dégageait. Ça en dit long sur la fascination qu'exerçait Iggy… Il a fini par vendre l'appareil, ça lui a permis de voyager pendant un petit moment.

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Un autre mythe veut qu'Elektra n'étaient pas contents du premier album. Ils n'aimaient pas la façon dont il sonnait, ils n'aimaient pas la production de John Cale, du coup ils ont remixé les bandes. Ce qu'il s'est passé en réalité, c'est qu'Iggy ne savait pas vraiment ce qu'il faisait. Il écoutait ces morceaux toute la journée en studio et il se disait : « Mec, je sais pas… Faut peut-être que je fume un joint de plus et que je tente autre chose. » Un jour, Jac Holzman l'appelle, lui fait écouter l'album et lui demande : « Tu es content du résultat ? » Et Iggy répond : « Non. » C'est lui et Iggy qui ont retravaillé le disque. Et ça, personne ne l'a jamais raconté.

Y'a-t-il une pièce de ta collection que tu aimes plus que les autres ?
Un acetate des Iguanas, le premier groupe d'Iggy, a fait surface sur eBay durant la réalisation du livre. Et c'est un acetate de leur démo, ce qui signifie qu'il s'agit probablement du seul exemplaire existant. J'ai déboursé une assez grosse somme pour l'avoir. Iggy n'en possède aucune copie et je sais que Don [Swickerath], un des autres membres du groupe, n'en possède aucune lui non plus. C'est un des mecs du groupe qui l'a vendu à quelqu'un, qui a fini par me le vendre. C'est techniquement le premier disque sur lequel Iggy a posé sa voix et il est à moi.  Tu as pas mal travaillé avec Iggy durant tes années chez A&M. Comment ça s'est passé avec lui ? 
Tu ne sais jamais comment un artiste va se comporter en réunion de travail. La personne qui entre dans ton bureau n'a souvent rien à voir avec celle que tu peux voir sur scène. Mais Iggy s'est avéré être un type extrêmement gentil, intelligent, très créatif, toujours plein d'idées concernant la façon dont on allait vendre ses disques, toujours à l'écoute des autres également. Mais malgré tout ça, je ne m'attendais pas à ce qu'il aille aussi loin dans ses souvenirs pour les besoins du livre.

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Peut-être que j'extrapole, mais Ron Asheton est mort cinq ou six ans avant qu'on fasse ce livre. Et Scott Asheton est mort entre le moment où Iggy a accepté de participer au bouquin et celui où on a fait nos premières interviews—quelque chose comme deux mois avant notre première interview—et j'ai l'impression qu'il pensait pas mal aux Stooges durant cette période, qu'il resassait pas mal de chose dans sa tête. Et puis il me connaissait, je n'étais pas un mec sorti de nulle part, je connaissais parfaitement le sujet. Avant qu'on se voie, je lui ai fait parvenir toutes les images du livre. Il y en avait beaucoup qu'il n'avait jamais vues. On a réunit les bonnes personnes, au bon moment.

Tu étais de toute évidence un gros fan de sa musique avant de le rencontrer, et je trouve—mais peut-être que je me fais des films—qu'on aime encore plus un artiste quand on a pu le rencontrer à plusieurs reprises et établir un semblant de relation. C'est comme si ça devenait plus personnel, d'une certaine façon. Tu es d'accord avec ça ?
Dans ce cas précis, oui. Mais dans la plupart des cas, ce n'est pas du tout comme ça que ça se passe. J'ai travaillé chez Warner Bros. et A&M, deux des plus grands labels au monde, et j'ai travaillé aussi bien avec des artistes que j'aimais, avec des artistes que je n'aimais pas mais dont je respectais le travail, et avec des artistes que je n'aimais pas et dont je me foutais complètement. Et mon boulot était de faire en sorte qu'ils travaillent dans les meilleures conditions possibles. Travailler avec des artistes que j'admire s'est parfois montré très positif et gratifiant. Et d'autre fois, un peu moins. Mais avec Iggy, c'était vraiment hors-catégorie. Ça s'est passé mieux que tout ce que je pouvais imaginer ou espérer.

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Comment as-tu choisi les autres artistes qui interviennent dans le livre ?
Joan Jett, c'est parce que j'ai travaillé avec elle chez Warner Bros. et que j'ai toujours trouvé que c'était une personne très intelligente. Et c'était important pour moi d'avoir le point de vue d'une femme. Je savais qu'elle avait bossé avec Iggy et qu'elle avait beaucoup d'admiration pour lui, je lui ai donc proposé de participer au projet. On a fait une interview incroyable où, à un moment, elle s'est mise à pleurer en me racontant à quel point Iggy avait compté pour elle. À la fin de notre entretien, j'ai raccroché le téléphone et je me suis dit : « Wow, ça va être difficile de faire mieux que ça. » J'ai arrêté l'enregistrement et pile à ce moment là, mon ordinateur a planté. J'ai passé deux heures avec un technicien pour essayer de récupérer le fichier mais il n'y avait aucun moyen. J'ai donc appelé son manager, que je connais bien, et je lui ai fait : « Mec, je suis vraiment nul, j'ai perdu l'interview. » Il a appelé Joan et elle a immédiatement accepté de la refaire. Tu ne peux pas savoir comment ça m'a soulagé.

Josh Homme était un autre choix évident parce qu'il a collaboré avec Iggy très récemment, sur l'album Post Pop Depression. Dave Grohl est, lui aussi, un type très intelligent, qui a toujours des choses passionnantes à raconter, je l'ai contacté et il a immédiatement dit oui.

Son histoire dans le livre est géniale [en concert à Toronto, son premier groupe Scream, doit effectuer un soundcheck très tôt dans la journée, vers midi, alors que leur concert n'est prévu q'à 23h. Durant la balance, ils apprennent qu'Iggy fait la release party de son nouvel album Brick By Brick plus tôt dans la soirée. Grohl et son bassiste finiront par être recrutés par Iggy Pop pour jouer avec lui ce soir-là].
Carrément. J'ai passé des heures à préparer notre interview et je n'avais rien lu à propos de cette histoire… Il l'avait juste évoquée très rapidement, pendant 30 secondes à peine, sur scène, entre deux morceaux, dans une vidéo postée sur YouTube. J'étais sur le cul quand il me l'a racontée.

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Johnny Marr était, lui aussi, un choix assez évident. Je le connais bien et je l'avais déjà interviewé pour 101 Essential Rock Records. Dans ce livre, je demandais à des artistes de me parler de disques qui étaient hyper importants pour eux, et il avait choisi Raw Power. Je savais donc qu'il était totalement obsédé par ce disque et il a, sans surprise, immédiatement accepté, lui aussi. J'ai eu beaucoup de chance. Et les histoires sont géniales. Celle de Dave Grohl est sans doute ma préférée. Josh Homme qui me raconte comment il a acheté Raw Power à 11 ans aussi, c'était fantastique.

À la fin du livre, tu demandes à Iggy quel est l'héritage que les Stooges ont laissé. Tu aurais répondu quoi, toi ?
Je pense qu'ils ont inventé le punk. Je veux dire, ils ont fait trois albums exceptionnels que j'ai écouté en boucle, et pas parce que j'ai bossé sur ce livre. C'est complètement l'inverse en fait : j'ai fait ce livre parce que j'ai écouté ces disques en boucle et que je les adore. Je pense aussi que leurs prestations scéniques étaient sans précédent, que leurs disques étaient sans précédent. Mon premier livre parlait de 101 disques similaires à ceux des Stooges, des disques novateurs et influents. Je pense que les Stooges sont un des groupes les plus novateurs et influents de tous les temps.

Tu as également demandé à Josh Homme ce qu'Iggy Pop représentait pour lui. Là encore, quelle aurait été ta réponse ?
Il y a quelques semaines, j'ai participé à une soirée qu'a donné Third Man à Detroit où Gimme Danger, le documentaire de Jim Jarmusch sur les Sooges, était projeté en avant-première. Après la projection du film, j'ai interviewé Iggy sur scène et je n'ai pas arrêté de me dire « C'est génial » et « Je ne peux pas croire que je connais vraiment ce mec ». J'ai écrit ce livre, on a bossé ensemble, mais je reste un fan malgré tout et ça rend le truc un peu surréaliste parfois. Ce qu'Iggy représente, c'est quelque chose de tellement énorme et important, que Jim Jarmusch—que je considère comme un des meilleurs réalisateurs vivants—a fait un documentaire sur les Stooges et qu'il l'a fait par passion. Qu'Iggy Pop, à 69 ans, vient d'enregistrer un de ses meilleurs disques et d'enregistrer les meilleures ventes de sa carrière. Qu'il a aujourd'hui droit à un livre et à un film sur les Stooges, ainsi qu'à une exposition au Brooklyn Museum composée de dessins d'Iggy Pop nu, réalisés par 20 artistes différents. C'est incroyable de pouvoir être témoin de tout ça. Et pour lui d'en profiter, de son vivant. C'est tout simplement fantastique.

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Pendant l'enregistrement de Fun House, Danny Fields, alors employé chez Elektra, initie Iggy à la cocaïne. Le lendemain, Iggy entre par effraction dans la chambre de motel de Fields pour lui voler sa came.
Iggy Pop : « Voilà ce qui est arrivé. J'ai pris de la coke pour la première fois durant ce voyage. Danny Fields m'en a donné à l'hôtel et tu sais, moi, quand je suis nul avec les drogues, quand j'en prends, je suis genre : "Je sens rien ! C'est de la merde ! Blahblahblablah. » J'ai passé un moment à déblatérer des conneries comme ça et il s'est avéré que non, ça ne m'avait rien fait. Trois jours plus tard—je suis quelqu'un de très agile, ou tout du moins, je l'étais à l'époque—je suis passé par la fenêtre de la salle de bain de sa chambre et je lui ai volé toute sa coke. Il était hors de lui. "Mec, tu m'as volé ma coke ! Comment as-tu pu faire un truc pareil ?" »

Iggy s'est défoncé avec Chubby Checker, au moment de la tentative de comeback psychédélique de Chubby.
Iggy Pop : « Chubby Checker essayait, à l'époque, de se réinventer en rocker psyché et il me courait sans arrêt. Partout, les gens me disaient : "Chubby veut te rencontrer, Chubby veut te parler". Un jour, je suis dans un hôtel et Chubby me dit qu'il veut me voir. Le mec se pointe dans ma chambre vêtu d'un costume deux pièces en velours bleu ciel, avec une chaîne en or au bout de laquelle pendait un énorme médaillon. Il avait une énorme afro, très soignée et il voulait qu'on fume de l'herbe et qu'on discute ensemble. Et tu sais quoi ? Il était génial, j'ai adoré ce moment avec lui. »

Iggy se fait une teinture argentée avec un spray vendu en drugstore et très prisé par les prostituées. 
Iggy Pop : « Je me suis teint les cheveux avec un truc qui s'appelait Nestle Streaks 'n Tips, un spray pour les cheveux que tu pouvais trouver chez Walgreens et qui était principalement utilisé par des prostituées. Tu le vaporisais sur tes cheveux et ça devenait argenté, très brillant. Mais ça te coulait dans la nuque et si tu touchais tes cheveux tu en avais plein les mains et il fallait des jours et des jours pour réussir à l'enlever. Je l'en foutais partout pendant mon sommeil. J'ai utilisé ce spray parce qu'à l'époque, je prenais beaucoup trop de drogues, et je mangeais n'importe comment. J'étais passé de l'herbe et de la nourriture macrobiotique à l'héroïne et aux glaces sucrées. Du coup, je faisais aussi un peu n'importe quoi sur scène. Je me recouvrais le corps d'huile et de paillettes, je me vaporisais de la peinture argentée sur les cheveux, et hop, j'avais un look ! Lisa Robinson de Vanity Fair en a parlé dans un de ses articles et, avec le recul, je me dis que ce n'était pas si mal trouvé. Ça avait de la gueule et ça ne coûtait pas très cher. »

Iggy regardait un film quand quelqu'un est venu le trouver pour lui dire que David Bowie était là et qu'il souhaitait le rencontrer. Iggy n'était pas très motivé, d'autant plus qu'il ne savait pas qui était David Bowie, ignorant que Bowie l'avait récemment désigné comme son chanteur favori dans le Melody Maker.
Iggy Pop : « Danny est venu me trouver et j'ai répondu "Ok, je viendrai un peu plus tard" ou un truc du genre. Et puis Danny est revenu à la charge. La première fois, je lui ai dit : "Écoute, je suis en train de regarder un film ! Je ne veux pas aller voir ce type !". Et quand il est revenu, Danny m'a fait : "Tu sais, ça pourrait être bien pour toi. Ce mec pourrait t'aider." Et comme il a insisté, j'ai fini par y aller.»