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Music

Vous n'aurez pas la peau de Maman Küsters

Le duo brestois qui remet la Bretagne dans la course à l'EBM nous a présenté sa règle des 3D : Dada, Daho et DAF.

Ça faisait un moment qu'on ne vous avait pas parlé de Bashung-wave, pas vrai ? Eh bien prenez note, parce que Maman Küsters se place d'ores et déjà comme le plus fervent représentant du genre en 2016 grâce leur foudroyant premier album, Sous la peau de Maman Küsters, sorti en janvier dernier chez Unknown Pleasures. Des textes automatiques et fatalistes déposés sur des rythmiques qui rappellent les coups de butoir d'un Chrislo Haas, l'homme-machine derrière les groupes pionniers Liaisons Dangereuses et DAF. On pourrait même parler de Deutsche-Armorikanische Freundshaft vu que le duo originaire de Brest et formé par Cyril Pansal (HF90, Pan & Me) et Gaël Loison (Dale Cooper Quartet, Noereste) tire son nom d'un film de Rainer Werner Fassbinder et s'autorise même deux morceaux en allemand. Maintenant, deux options s'offrent à vous : être rassis ou danser. Vous pouvez aussi lire ce que Gaël et Cyril ont à dire à propos de Richard Brautigan, des modules Eurorack et du leader de Nouvelle Vague.

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Noisey : Comment et où est née Maman Küsters ?
Gaël Loison : Nous sommes tous Brestois, et l'idée d'un groupe est né un soir au Vauban, sous le portrait de Dick Rivers avec Cyril Pansal, Christophe Mével et moi. On se connaissait tous plus ou moins bien depuis longtemps, on était tous dans le milieu musical brestois, on avait déjà joué ensemble aux Douches électriques que j'organisais à l'époque (des soirées pluri artistiques mêlant musique électronique, arts numériques, danse contemporaine, Dada, performances et installations acousmatiques). Franck Kartell nous a rejoint sur certains morceaux (d'ailleurs Cyril a participé à son dernier album, La Jetée d'Orly) ainsi qu'Eric Tessier à la voix, mais le coeur du projet est axé autour de Cyril aux textes et moi-même aux machines. Cyril Pansal : J'ai un bon souvenir très taxi-champagne d'un smurf à la Gabi Delgado dans un grenier breton, avec Christophe, ses Ray-Ban et Gaël… L’influence de la rade a donc été déterminante dans votre son…
Il faut reconnaître que quand on choisit de s'appeler Maman Küsters, il serait dommage de ne pas utiliser les expressions « Querelle de Brest » et « flâner sur les docks »… Elle s’est faite comment la rencontre avec Pedro Peñas Robles de Unknown Pleasures Records ?
Gaël : J’ai réparé un jour un module Eurorack pour Terence Fixmer, j'aime beaucoup ce qu'il fait et je me suis permis de lui envoyer deux morceaux de Maman Küsters durant nos échanges par mail, il a bien aimé et a fait suivre les morceaux à Pedro qui nous a contacté illico. Tout s’est passé très vite ensuite, on a fait une sélection des morceaux avec lui, puis David Carretta nous a fait un chouette remix entre « Triangle » de Jacno et « Eisbaer » de Grauzone. Pedro a tout de suite compris notre musique et nous a soutenu à 100 %, il connaît bien ce style musical et son côté franc du collier n’était pas pour nous déplaire. Cyril : Quant à moi, j'aimerais remercier Marc Collin qui avait acheté notre premier EP et avait eu la gentillesse d'en parler lors d'une interview de Nouvelle Vague.

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Qui a dessiné votre pochette ? C’était du style libre ?

Gaël :

C’est

Elliott Wall

, un ami d’Eric Tessier qui vit aux USA et qui chante sur le morceau « Mankind », qu'on espère voir sortir bientôt. C’est un peintre qui a une galerie à Portland dont on avait déjà utilisé le travail pour

Metamanoir

, album de mon autre groupe, Dale Cooper Quartet. Il nous a proposé ce visuel après avoir écouté le disque, il était libre, il a lui même choisi le cadrage. On aime beaucoup son travail.

Cyril :

Oui son travail est vraiment fort. Savoir que la pochette de Maman Küsters a été réalisée à la craie est juste bluffant….

Dans votre mail promo, l’accroche du projet était la suivante : « quand les mecs de DAF rencontrent Gainsbourg dans un ascenseur ». Sans parler de la formule éculée, pourquoi l’ascenseur ?

Cyril :

Je ne suis pas responsable du mail promo du label, mais si l'ascenseur reste bloqué et que selon la vieille formule d'AUX 88 (si j'ai bonne mémoire !), les Funkadelic rencontrent Kraftwerk, cela peut parfois donner des choses inattendues, amusantes et surprenantes.

Ce côté cul revendiqué, vous trouvez que ça manque dans la musique en France ?

La musique et ses clichés. Le sexe et malheureusement la violence sont ce qui fait tourner le monde et vendre les disques, donc de Rihanna à Miley Cirus (qui m'amuse beaucoup), je n'ai pas l'impression que cela manque. C'est même omniprésent. De toute façon, je ne me pose pas de question, la musique est juste un terrain de jeu, si en plus il faut revendiquer… quel ennui !

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Vous revendiquez quand même le fait d'être un peu « nerd » en appelant le premier morceau de votre album « La Dernière maison sur la gauche », non ? Quels films vous pouvez voir et revoir sans vous en lasser ?

Gaël :

Non, on ne trouve pas, ça aide surtout à comprendre où vont les textes, nos paroles étant remplies de références, cela donne une porte d'entrée plutôt bien balisée. Pour les films que l'on peut voir et revoir, en France on aime bien le cinéma de Philippe Gandrieux, Alexandre Aja, Jan Kounen et Gaspar Noé pour en citer quelques uns. Et nerd, pop, geek, rock, rap, otaku, jazz… ça sonne comme si on parlait par onomatopées. On trouve ça un peu limité.

Cyril :

Sans hésitation, pour les films,

Annie Hall

et

Manhattan

de Woody Allen, et puis n'importe quel film avec les Marx Brothers ou WC Fields !

Vous dites également avoir été influencés par le polar noir. C'est vrai ? Vous lisez quoi en général ?

Cyril :

Ne jamais se fier à ce qui est écrit sur les brochures… Le seul (faux) polar que j'aime lire s'appelle

Un privé à Babylone

de Richard Brautigan. En fait, je n'aime pas du tout les polar, ce genre de littérature me laisse de marbre, par contre je peux relire sans me lasser une seule seconde Richard Brautigan, Isaac Bashevis Singer, Tawara Machi (si au passage quelqu'un pouvait avoir la bonne idée de traduire ses deux derniers livres en français !), Sei Shonagon, Matsuo Bashô, les entretiens de Confucius, pour n'en citer que quelques uns…

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Quelle est votre méthode pour pondre des textes comme ça ?

Cyril :

L’écriture, comme la musique, est juste un exercice de style. Dans le cas de Maman Küsters, je fais mon petit Boris Bergman, des jeux de mots gratuits, en mode écriture automatique, les mots décident au fur et à mesure du contenu du texte. La seule contrainte que je me pose c'est de passer moins d'une demi-heure à écrire un texte, surtout s'il fait beau dehors ! En général, j'écris juste avant d'aller voir Gaël, qui ensuite me propose une musique que je ne connais pas, j'écoute les premiere secondes , je mets le casque et j'y vais… MK c'est juste un sentiment extravagant mis en mots et en musique, ce n'est donc pas trop la peine de réfléchir. J'ai eu l'occasion de travailler avec Marc Collin pour un projet qui n'a pas vu le jour (mais on s'est bien amusé et je l'en remercie encore car c'était comme j'aime, rapide et excitant). Et là pareil, mon écriture était fonction du projet. Pour HF90 avec Christophe Mevel, c'est encore une autre façon d'écrire. Et actuellement je travaille sur un projet perso qui sera encore abordé différemment.

Musicalement, il est clair que Chrislo Haas de Liaisons Dangereuses/DAF ne vous a pas laissés indifférents. Vous jouez sur quel matos ?

Gaël :

À mon avis c'est plutôt digéré qu'influencé, on a vraiment pas essayé de faire « à la façon de » mais plutôt de se faire plaisir avec un son que l'on aime bien et que l'on connait bien, mais il y a aussi bien sûr des petits clins d'oeil, autant à D.A.F. qu'à John Carpenter. On joue sur des synthétiseurs analogiques et anciens pour la plupart car ils sonnent bien et sont faciles à prendre en main. Je fabrique aussi des pédales d'effets et des modules Eurorack (sous le nom

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Touellskouarn

), pour

Martin Gore

par exemple, et donc j'en utilise aussi beaucoup. Le point de départ est généralement créé avec un SH-101 et une vielle MPC, ensuite Cyril essaie des textes par dessus, puis on monte le tout sur l'ordinateur.

C’est quoi votre objectif avec MK ? Faire du live ?

Cyril :

Aucun objectif si ce n'est celui de faire rire ou sourire, il n'y a aucun plan B. Par contre pour l’instant pour le live c'est plombé, et je trouve que le disque se suffit à lui-même…

Il y a des choses qui vous parlent en techno/synth/wave ces derniers temps ?

Gaël :

Pour rester français on aime bien le son de David Carretta, Arnaud Rebotini, Zombie Zombie, Terence Fixmer, Gesaffelstein, Musique Post Bourgeoise, et ESB par exemple. Pedro nous a demandé de réaliser un remix pour Alek Drive (qui est aussi sur son label Unknown Pleasures). On l’a fait parce qu'on a bien aimé l’original.

Cyril :

Jonathan Richman, Stanley Brinks, Nevski et leur magnifique titre « Les Rives de la Volga », Turner Cody, Lou Reed, American Spring, Can, Cluster,

Utakata no Hibi

de Mariah. Voilà ce qui me parle ces derniers temps mais pas sur que ce soit très techno synth wave tout ça ! Ha si,

The Living Gods of Haiti

de Rebekah Dobbins et Marc Collin, j'ai bien aimé et puis le titre m'intriguait.

L’un de vous s’est chargé de bosser sur la réédition de Mythomane, premier album de Daho. Dites m’en deux mots !

Cyril :

Christophe Mével et moi sommes de grands fans d'Etienne. Nous avions refait tout l'album

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Mythomane

, et Etienne a tellement aimé qu'il a retenu deux versions d'HF90 pour sa réédition (« Il ne dira pas » et « Ton cinoche »). Nous sommes toujours en contact avec lui.

Ça faisait un moment qu'on ne vous avait pas parlé de Bashung-wave, pas vrai ? Eh bien prenez note, parce que Maman Küsters se place d'ores et déjà comme le plus fervent représentant du genre en 2016 grâce leur foudroyant premier album, Sous la peau de Maman Küsters, sorti en janvier dernier chez Unknown Pleasures. Des textes automatiques et fatalistes déposés sur des rythmiques qui rappellent les coups de butoir d'un Chrislo Haas, l'homme-machine derrière les groupes pionniers Liaisons Dangereuses et DAF. On pourrait même parler de Deutsche-Armorikanische Freundshaft vu que le duo originaire de Brest et formé par Cyril Pansal (HF90, Pan & Me) et Gaël Loison (Dale Cooper Quartet, Noereste) tire son nom d'un film de Rainer Werner Fassbinder et s'autorise même deux morceaux en allemand. Maintenant, deux options s'offrent à vous : être rassis ou danser. Vous pouvez aussi lire ce que Gaël et Cyril ont à dire à propos de Richard Brautigan, des modules Eurorack et du leader de Nouvelle Vague.

Noisey : Comment et où est née Maman Küsters ?
Gaël Loison : Nous sommes tous Brestois, et l'idée d'un groupe est né un soir au Vauban, sous le portrait de Dick Rivers avec Cyril Pansal, Christophe Mével et moi. On se connaissait tous plus ou moins bien depuis longtemps, on était tous dans le milieu musical brestois, on avait déjà joué ensemble aux Douches électriques que j'organisais à l'époque (des soirées pluri artistiques mêlant musique électronique, arts numériques, danse contemporaine, Dada, performances et installations acousmatiques). Franck Kartell nous a rejoint sur certains morceaux (d'ailleurs Cyril a participé à son dernier album, La Jetée d'Orly) ainsi qu'Eric Tessier à la voix, mais le coeur du projet est axé autour de Cyril aux textes et moi-même aux machines.

Cyril Pansal : J'ai un bon souvenir très taxi-champagne d'un smurf à la Gabi Delgado dans un grenier breton, avec Christophe, ses Ray-Ban et Gaël...

L’influence de la rade a donc été déterminante dans votre son...
Il faut reconnaître que quand on choisit de s'appeler Maman Küsters, il serait dommage de ne pas utiliser les expressions « Querelle de Brest » et « flâner sur les docks »…

Elle s’est faite comment la rencontre avec Pedro Peñas Robles de Unknown Pleasures Records ?
Gaël : J’ai réparé un jour un module Eurorack pour Terence Fixmer, j'aime beaucoup ce qu'il fait et je me suis permis de lui envoyer deux morceaux de Maman Küsters durant nos échanges par mail, il a bien aimé et a fait suivre les morceaux à Pedro qui nous a contacté illico. Tout s’est passé très vite ensuite, on a fait une sélection des morceaux avec lui, puis David Carretta nous a fait un chouette remix entre « Triangle » de Jacno et « Eisbaer » de Grauzone. Pedro a tout de suite compris notre musique et nous a soutenu à 100 %, il connaît bien ce style musical et son côté franc du collier n’était pas pour nous déplaire.

Cyril : Quant à moi, j'aimerais remercier Marc Collin qui avait acheté notre premier EP et avait eu la gentillesse d'en parler lors d'une interview de Nouvelle Vague.



Qui a dessiné votre pochette ? C’était du style libre ?
Gaël :

C’est

Elliott Wall

, un ami d’Eric Tessier qui vit aux USA et qui chante sur le morceau « Mankind », qu'on espère voir sortir bientôt. C’est un peintre qui a une galerie à Portland dont on avait déjà utilisé le travail pour

Metamanoir

, album de mon autre groupe, Dale Cooper Quartet. Il nous a proposé ce visuel après avoir écouté le disque, il était libre, il a lui même choisi le cadrage. On aime beaucoup son travail.



Cyril :

Oui son travail est vraiment fort. Savoir que la pochette de Maman Küsters a été réalisée à la craie est juste bluffant....



Dans votre mail promo, l’accroche du projet était la suivante : « quand les mecs de DAF rencontrent Gainsbourg dans un ascenseur ». Sans parler de la formule éculée, pourquoi l’ascenseur ?
Cyril :

Je ne suis pas responsable du mail promo du label, mais si l'ascenseur reste bloqué et que selon la vieille formule d'AUX 88 (si j'ai bonne mémoire !), les Funkadelic rencontrent Kraftwerk, cela peut parfois donner des choses inattendues, amusantes et surprenantes.



Ce côté cul revendiqué, vous trouvez que ça manque dans la musique en France ?

La musique et ses clichés. Le sexe et malheureusement la violence sont ce qui fait tourner le monde et vendre les disques, donc de Rihanna à Miley Cirus (qui m'amuse beaucoup), je n'ai pas l'impression que cela manque. C'est même omniprésent. De toute façon, je ne me pose pas de question, la musique est juste un terrain de jeu, si en plus il faut revendiquer... quel ennui !





Vous revendiquez quand même le fait d'être un peu « nerd » en appelant le premier morceau de votre album « La Dernière maison sur la gauche », non ? Quels films vous pouvez voir et revoir sans vous en lasser ?
Gaël :

Non, on ne trouve pas, ça aide surtout à comprendre où vont les textes, nos paroles étant remplies de références, cela donne une porte d'entrée plutôt bien balisée. Pour les films que l'on peut voir et revoir, en France on aime bien le cinéma de Philippe Gandrieux, Alexandre Aja, Jan Kounen et Gaspar Noé pour en citer quelques uns. Et nerd, pop, geek, rock, rap, otaku, jazz... ça sonne comme si on parlait par onomatopées. On trouve ça un peu limité.



Cyril :

Sans hésitation, pour les films,

Annie Hall

et

Manhattan

de Woody Allen, et puis n'importe quel film avec les Marx Brothers ou WC Fields !



Vous dites également avoir été influencés par le polar noir. C'est vrai ? Vous lisez quoi en général ?
Cyril :

Ne jamais se fier à ce qui est écrit sur les brochures... Le seul (faux) polar que j'aime lire s'appelle

Un privé à Babylone

de Richard Brautigan. En fait, je n'aime pas du tout les polar, ce genre de littérature me laisse de marbre, par contre je peux relire sans me lasser une seule seconde Richard Brautigan, Isaac Bashevis Singer, Tawara Machi (si au passage quelqu'un pouvait avoir la bonne idée de traduire ses deux derniers livres en français !), Sei Shonagon, Matsuo Bashô, les entretiens de Confucius, pour n'en citer que quelques uns...





Quelle est votre méthode pour pondre des textes comme ça ?
Cyril :

L’écriture, comme la musique, est juste un exercice de style. Dans le cas de Maman Küsters, je fais mon petit Boris Bergman, des jeux de mots gratuits, en mode écriture automatique, les mots décident au fur et à mesure du contenu du texte. La seule contrainte que je me pose c'est de passer moins d'une demi-heure à écrire un texte, surtout s'il fait beau dehors ! En général, j'écris juste avant d'aller voir Gaël, qui ensuite me propose une musique que je ne connais pas, j'écoute les premiere secondes , je mets le casque et j'y vais... MK c'est juste un sentiment extravagant mis en mots et en musique, ce n'est donc pas trop la peine de réfléchir. J'ai eu l'occasion de travailler avec Marc Collin pour un projet qui n'a pas vu le jour (mais on s'est bien amusé et je l'en remercie encore car c'était comme j'aime, rapide et excitant). Et là pareil, mon écriture était fonction du projet. Pour HF90 avec Christophe Mevel, c'est encore une autre façon d'écrire. Et actuellement je travaille sur un projet perso qui sera encore abordé différemment.



Musicalement, il est clair que Chrislo Haas de Liaisons Dangereuses/DAF ne vous a pas laissés indifférents. Vous jouez sur quel matos ?


Gaël :

À mon avis c'est plutôt digéré qu'influencé, on a vraiment pas essayé de faire « à la façon de » mais plutôt de se faire plaisir avec un son que l'on aime bien et que l'on connait bien, mais il y a aussi bien sûr des petits clins d'oeil, autant à D.A.F. qu'à John Carpenter. On joue sur des synthétiseurs analogiques et anciens pour la plupart car ils sonnent bien et sont faciles à prendre en main. Je fabrique aussi des pédales d'effets et des modules Eurorack (sous le nom

Touellskouarn

), pour

Martin Gore

par exemple, et donc j'en utilise aussi beaucoup. Le point de départ est généralement créé avec un SH-101 et une vielle MPC, ensuite Cyril essaie des textes par dessus, puis on monte le tout sur l'ordinateur.



C’est quoi votre objectif avec MK ? Faire du live ?


Cyril :

Aucun objectif si ce n'est celui de faire rire ou sourire, il n'y a aucun plan B. Par contre pour l’instant pour le live c'est plombé, et je trouve que le disque se suffit à lui-même...





Il y a des choses qui vous parlent en techno/synth/wave ces derniers temps ?

Gaël :

Pour rester français on aime bien le son de David Carretta, Arnaud Rebotini, Zombie Zombie, Terence Fixmer, Gesaffelstein, Musique Post Bourgeoise, et ESB par exemple. Pedro nous a demandé de réaliser un remix pour Alek Drive (qui est aussi sur son label Unknown Pleasures). On l’a fait parce qu'on a bien aimé l’original.



Cyril :

Jonathan Richman, Stanley Brinks, Nevski et leur magnifique titre « Les Rives de la Volga », Turner Cody, Lou Reed, American Spring, Can, Cluster,

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de Mariah. Voilà ce qui me parle ces derniers temps mais pas sur que ce soit très techno synth wave tout ça ! Ha si,

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Si vous voulez ajouter quelque chose sur vos projets et autres petites annonces, c'est le moment.
Gaël :

Pour ce qui est de MK, un remix d'un morceau d'Alek Drive doit sortir en avril prochain toujours sur Unknown Pleasures. On devrait aussi sortir un vinyle d'ici peu avec les magasins BlindSpot de Rennes et BadSeeds de Brest. J’ai quelques concerts de prévus avec mon groupe de doom-jazz Dale Cooper Quartet (le 16 avril à Londres, le 6 août au fort de Bertheaume) et mon projet drone-ambient Noroeste (le 31 mars à Berlin, le 10 juin à Tokyo).



Cyril :

On va continuer l'aventure de MK. Il y a quelques morceaux auxquels Gaël et moi sommes attachés… Sinon, de mon côté, j'ai un projet chanson sur lequel je travaille (et pour citer les sempiternelles références, c'est dans une optique un peu à la Jonathan Richman, au cas où ça intéresse quelqu'une ou quelqu'un de former un groupe sur Brest…). Actuellement, je suis aussi en train de finir l'écriture d'un livre qui s'appelle

Démarre la Jeep !

, s’il y a des amateurs de faux haïkus et de courtes nouvelles je suis preneur, n'hésitez pas à me contacter via le

Facebook

de Maman Küsters.


Rod Glacial n'a toujours pas commencé son livre. Il est sur Twitter.


Si vous voulez ajouter quelque chose sur vos projets et autres petites annonces, c'est le moment.

Gaël :

Pour ce qui est de MK, un remix d'un morceau d'Alek Drive doit sortir en avril prochain toujours sur Unknown Pleasures. On devrait aussi sortir un vinyle d'ici peu avec les magasins BlindSpot de Rennes et BadSeeds de Brest. J’ai quelques concerts de prévus avec mon groupe de doom-jazz Dale Cooper Quartet (le 16 avril à Londres, le 6 août au fort de Bertheaume) et mon projet drone-ambient Noroeste (le 31 mars à Berlin, le 10 juin à Tokyo).

Cyril :

On va continuer l'aventure de MK. Il y a quelques morceaux auxquels Gaël et moi sommes attachés… Sinon, de mon côté, j'ai un projet chanson sur lequel je travaille (et pour citer les sempiternelles références, c'est dans une optique un peu à la Jonathan Richman, au cas où ça intéresse quelqu'une ou quelqu'un de former un groupe sur Brest…). Actuellement, je suis aussi en train de finir l'écriture d'un livre qui s'appelle

Démarre la Jeep !

, s’il y a des amateurs de faux haïkus et de courtes nouvelles je suis preneur, n'hésitez pas à me contacter via le

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de Maman Küsters.

Rod Glacial n'a toujours pas commencé son livre. Il est sur Twitter.