Outre sa production musicale, ses performances de spoken word, ses nombreux ouvrages et ses témoignages dans absolument tous les documentaires sur le rock jamais réalisés, Henry Rollins a également accumulé, au cours de ces 25 dernières années, un certain nombre de rôles à la télévision et au cinéma qui font qu'il est aujourd'hui reconnu par la plupart des gens comme « le mec qui joue dans ce truc, là ». Pour le spectateur moyen, il est ce gros dur aux cheveux poivre et sel et à l'air vaguement familier qui fait jouer les muscles de ses avants-bras dans des rôles tels que Flic #2, Genre de Flic #2, ou Agent de Sécu Anciennement Flic #2. Mais pour les fans de Black Flag ou du Rollins Band, c'est toujours une bonne surprise de tomber par hasard sur ce bon vieux Hank en matant un film sans intérêt, dans lequel il a de très fortes chances de finir en hachis parmentier avant le générique de fin.
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Rollins ne se prend pas vraiment la tête sur sa carrière d'acteur - pas plus que dans le choix des rôles qu'il incarne. « Je ne suis pas acteur », a-t-il déclaré un jour en parlant de sa carrière. « On aurait pu penser qu'Hollywood s'en serait rendu compte. » Sa manière à la fois très appliquée et complètement décontractée d'aborder le métier d'acteur est tellement rafraîchissante qu'elle lui a valu l'admiration sans bornes d'une frange de la génération X - toute distraction capable de l'empêcher de monter une troisième reformation de Black Flag étant, par principe, la bienvenue.Afin de vous éviter d'avoir à le faire vous-mêmes, nous avons passé 5 jours à visionner l'intégralité de la filmographie d'Henry Rollins pour en tirer la substantifique moelle. Voici, mesdames et messieurs, toutes les apparitions au cinéma d'Henry Rollins rangées dans l'ordre, de la moins bonne à la meilleure.Les règles du classement :
Rôle : Gardien de prisonDeux ans après s'être fait un nom en incarnant le loser maigrichon de la fac dans Road Trip, DJ Qualls remet ça en jouant le loser maigrichon du lycée dans The New Guy. Comme la plupart des lycéens, Qualls va chercher des conseils en coolitude auprès d'un détenu de la prison du coin, dans laquelle Rollins joue un gardien. De nombreux autres musiciens font des apparitions foireuses dans le film, comme Vanilla Ice, Gene Simmons et Tommy Lee – lesquelles finissent par former une seule et grande private joke, destinée aux geeks de la musique, qui fait à peu près l'effet d'un gros pet à un enterrement.
- Films seulement. Pas d'apparitions télé. (Nos excuses aux fans de Sons of Anarchy.)
- Pas de doublages ou de voix-off
- Pas d'apparitions dans son propre rôle
- Le classement obéit à un certain nombre de facteurs : combien de temps à l'écran lui est-il concédé, est-ce qu'il est bien adapté à son rôle, est-ce que le film est bon, est-ce que les muscles de son cou sont bien saillants, etc.
19. La Loi des armes (2001)
18. Le Nouveau (2002)
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17. Kiss Napoleon Goodbye (1990)
16. Suck (2009)
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15. Feast (2005)
14. Desperate But Not Serious (2000)
13. Lies & Alibis (2006)
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12. Heat (1995)
11. Bad Boys II (2003)
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10. The Devil's Tomb (2009)
9. Jack Frost (1998)
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8. Détour mortel 2 (2007)
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7. Lost Highway (1997)
6. The Last Heist (2016)
5. Morgan's Ferry (2001)
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Si l'on excepte cette scène, Morgan's Ferry est l'un des seuls films de la carrière de Rollins où il est réellement considéré comme un acteur. Son personnage de bagnard en fuite est l'un des personnages principaux, et il se lance même dans une ébauche d'accent du Sud – avec des résultats mitigés. Rollins se fend d'une performance solide et crédible, si on passe sur le fait que le film se déroule dans les années 50 et qu'il arbore un gros tattoo Misfits. Bon après, vous ne perdrez pas grand chose si vous arrêtez le visionnage après la mort de Rollins, hein - ce n'est pas un chef d'oeuvre non plus, loin de là.
Rôle : Spider, méca-chirurgienJohnny Mnemonic incarne la vision qu'on se faisait du futur digital en 1995, dans lequel des mots comme « téléchargement » et « gigabytes » font office de monnaie sociale, et où tout le monde essaie de prendre son pied dans les rades du cyberespace. Et dans cet environnement digital dystopique, les scientifiques ont la gueule d'Henry Rollins. Pour être plus précis, Rollins un « méca-chirurgien », un docteur alternatif aux lunettes à montures épaisses, qui tape frénétiquement sur le clavier des ordinateurs qu'il a construit lui-même dans son laboratoire souterrain de fortune, et met le spectateur K.O en dissertant sur le thème du danger de l'overdose de technologie. Tout au long de sa carrière d'acteur, Rollins aura été victime de nombreuses morts brutales, mais une seule le verra se faire mettre en pièce par Dolph Lundgren – à dire vrai, le plus grand honneur possible qu'on puisse faire à un acteur, en tout cas, plus grand qu'un Prix du Public. Ce qui est également génial quand on partage l'affiche d'un film avec Keanu Reeves, c'est que personne ne porte la moindre attention à la raideur de votre jeu. Aux côtés de Keanu qui fait son numéro de computer boy pré-Matrix, Hank réussi donc à avoir l'air d'un vrai Marlon Brando. Ah, et puis il y a Ice-T, aussi. Ne me demandez pas pourquoi.
4. Johnny Mnemonic (1995)
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