SCHOOL OF SEVEN BELLSSEXY SUSHIMASTODONPETER DOHERTYCool de voir que MF Doom sort son 37ème album en trois ans ! Je ne note aucune évolution depuis ses dernières prods pour Ghostface l’an dernier, d’ailleurs je ne remarque aucun changement non plus depuis Madvillain, qui remonte tout de même à 2003. Par contre, on peut s’interroger quant au chemin étonnant qu’a emprunté sa vie sexuelle, puisqu’il n’hésite pas à se montrer nu sur le verso de la cover, révélant peut-être les curieuses habitudes des backpackers haut débit (qui achèteront tous via Paypal ce très bon disque, comme ils l’ont fait pour les 25 derniers du rappeur new-yorkais).ALAIN KHÊNÉLIL SCRAPPY & G’$ UPSilence and Secrecy: Black Rag GangGood Hands Records/G’$ UpLe crunk c’était une belle histoire parce qu’on avait 18 ans et des rêves de ghetto plein la tête, mais depuis que les gens se sont aperçus que mettre une casquette de base-ball et faire desfingertricks c’était un peu Mickaël Youn sur les bords, bah tout le monde s’en branle.JIMMY MORE HELLKERI HILSONIn a Perfect WorldInterscope/UniversalDepuis l’arrêt deGrekfrites, l’émissiononline du défunt canalweb (qui coïncide avec la sortie du séminal maxi vinyle de TTC,Léguman), le rap indépendant français a tendance à se figer, à ne plus se renouveler, voire même à faire pitié. C’est qu’il faut bien avoir une vie en dehors des multiples achats de sacs à dos et autres bottines pour pistes enneigées, même si on se retrouve souvent à tenter l’aventure electro avec des anciens de la drum ‘n’ bass. C’était donc un pari courageux (et réussi) de la part de Fréko d’ATK que de simplement « faire poser » tous ses amis un peu aigris qui passent leur temps à râler sur des trucs qu’on n’avait plus l’habitude d’entendre tels que « la street », « la tise » et « le diktat des radios ». Big up à vous les mecs, et rendez-vous sur Générations.BASILE POLIUGKUGK 4 LifeZomba/ImportQuand Pimp C était en taule il y a quelques années, je m’étais retenu de moi aussi créer mon propre tee-shirt « FREE PIMP C » pour donner à mes amis et mes parents la preuve de mon précieux soutien envers l’un des plus grands rappeurs de Houston. Maintenant qu’il est mort, je n’ai heureusement plus d’envies de ce genre, et l’idée même qu’il ne soit plus de ce monde emplit mon cœur post-ado d’une douleur ténue mais perceptible. Alors ne m’en voulez pas si je conclus ma chronique dans un style outrancier inspiré des manifestations caritatives des Enfoirés, mais allez, « Salut l’Artiste ! ».ALAIN KHÊNÉDepuis que Timbaland a arrêté d’être gros, il lui arrive de faire ce qu’il ne faisait jamais auparavant : produire des morceaux de merde. La preuve, son album d’il y a deux ans, qui s’est révélé être une daube intégrale. Heureusement, il a l’air de s’être partiellement ressaisi ces derniers temps, même s’il n’est toujours pas redevenu la sympathique mascotte obèse qu’il avait l’habitude d’être. Avec ses amis Danja et Polow Da Don, ils se sont partagé la tâche de faire un bon album avec une chanteuse dotée d’un charisme proche de zéro. Pari réussi puisqu’on écoute avec plaisir ses petites jérémiades inutiles, même lorsqu’elle est accompagnée des non moins insipides Ne-Yo et Akon.BASILE POLIUn album de deep-disco sexy en provenance du cercle polaire, c’est typiquement le genre d’idée que mon cerveau allait cautionner sans le moindre problème. En musique il m’en faut peu, et pourvu que l’on puisse se représenter une rate aux yeux clairs de moins de 18 ans dansant nonchalamment sous une boule à facettes semi-triste dans un club reculé du Bergen-Ouest, ça me va. Mais cet album va bien plus loin puisque ces mecs intègrent à leur musique de fête des compositions mélancoliques, faisant de ce funk de synthèse un monument de groove tiède qui ravira les jeunes abonnés de The Hype Machine comme les vieux intellectuels fragiles qui hantent encore les murs moites du Rex Club.ALAIN KHÊNÉJOHN LORD FONDACompositeCitizen/PiasAprès une chronique compliquée de St. Vincent (lire p79) qui épuise une large part de ma réserve émotive et met temporairement en péril ma faculté à écrire un truc cohérent, rien de tel qu’une bonne chronique facile et malhonnête de JOHN LORD FONDA. J’aime bien JOHN LORD FONDA pour ses fréquentesmontées toujours suivies debreaks prévisibles et ses REMIXES avec ALAN BRAXE et FRED FALKE mais je suis plus dubitatif quand il s’attelle à remixer des monstres sacrés dont les mélodies savantes sont difficilement réductibles à la turbine tels que Serguei Prokofiev ou Adam Kesher.ADAM KOUCHNERKISSOGRAMRubber & MeatLouisville/EMILa réponse au problème qui agite les programmateurs du festival de Dour entre deux clopes roulées, qui faire jouer le jeudi sur la scène F de 19H15 à 20H45, entre les têtes d’affiches Venetian Snares et Mercury Rev ? Cette sinistre caravane disco sous Subutex et sa new wave de forains saura vraisemblablement célébrer le coucher du soleil sur ce paysage de terre mouillée parsemée de tentes Decathlon, tandis que les lesbiennes de droite vomissent leur Redbull et que des roadies bénévoles réajustent leurs boules Quies et leurs baggys en toile de jute.JULIEN CRACKL’avantage grâce à ce disque c’est qu’on n’a plus à attendre une hypothétique publication auBulletin Officiel pour être assuré que l’ironie en musique est définitivement de droite.FELIX ATARITIM HECKERAll the WayKranky/ImportLà, je suis dans un parc près de chez moi en train de boire une bière alors qu’il fait beau et doux. Vous savez quoi ? Ce disque, ben c’est ça, ce sentiment de quiétude que l’on ressent quand l’esprit divague à l’air libre. En écoutant, on a presque l’impression de voir des enfants jouer au toboggan, d’autres au ping-pong, et une vieille clodo farfouiller dans ses babioles. La musique de Tim Hecker c’est comme un beau paysage décrit très finement à l’aide de grandes plages de synthés qui se confondent pour former une pâte sonore complexe. Ce type peint avec des notes. C’est superbe.FAB FOURFEVER RAYFever RayV2/CoopEn l’espace de deux albums, The Knife a composé avec Lansing-Dreiden un des deux pôles de la gangsta synth-pop aux textures élégantes, à l’origine d’un dandysme syncrétique new age pour fans de Jim Jarmusch. Malgré son esthétique d’une érudition complaisante qui tend à réciter le programme du concours des Beaux-Arts, l’album solo de Karin Dreijer ressemble à du Aphex Twin période ambient qui ferait du black metal symphonique remixé par Animal Collective et parodiant les bandes originales de Popol Vuh pour les premiers Werner Herzog (moi non plus l’érudition ne me fait pas peur).MARCO POLIOTraitez-moi de beauf et de mec complètementwackmais j’ai beaucoup d’affection pour ce disque. Le genre de sentiments que l’on ressent pour un cousin glandeur qui a une meuf vulgaire et qui ne parle que de cul. Ce mec a beau être ton antithèse, tu l’aimes bien parce que ses blagues de merde te font rire et qu’il est simplement trop sympa. Alors voilà, le heavy metal grandiloquent de mecs qui ont des barbes à forme atypique et du gel dans les cheveux, c’est pareil, c’est tellement sympa et marrant que ça te donnerait presque envie d’arrêter d’aimer tes trucs d’intello à la con.CHARLES MOREASSOK, ce truc est sorti y’a déjà quelque temps, chroniqué un peu partout, mais on vient juste de nous le donner, alors pourquoi pas ? Les mecs de Times New Viking font une pop-punk ultra lo-fi qui a l’air de plaire pas mal aux gens qui habitent sur Internet. J’ai lu une interview du mec de Psychedelic Horseshit quihate sur tout un tas de groupes lo-fi qui pullulent en ce moment, sauf sur Times New Viking qu’il respecte à bloc (c’est ses potes). Il a l’air hyper
Publicité
Publicité
Publicité
Publicité
Publicité