Des hackeurs néo-zélandais brouillent les communications de police avec du NWA

Vers 21 heures vendredi dernier, alors que l’Armed Offenders Squad (équivalent néo-zélandais de la SWAT) répondait à un appel concernant un homme qui pointait du fusil un automobiliste, la radio de police s’est mise à émettre des sons bizarres.

Ça a commencé par le son d’un vinyle qui scratch, et, tout à coup, un retentissant « FUCK THE POLICE ».

Dans le sud de la Nouvelle-Zélande, des civils farceurs brouillent depuis quelque temps les ondes de la radio de police en jouant Fuck tha Police, un des plus grands succès du groupe d’Eazy E, Ice Cube et Dr Dre.

L’inspecteur Kelvin Lloyd, du Service de police de Dunedin, affirme que la chanson, qui critique fortement la police, s’est mise à jouer alors qu’il tentait de coordonner l’intervention policière. Cet incident, rapporté dans le journal local de la région d’Otago, se serait reproduit plusieurs fois depuis. De manière assez comique, les pirates auraient au cours de la fin de semaine joué différentes versions de la chanson, dont sa reprise par le groupe Rage Against the Machine.

« Cela a mis des gens en danger, rapporte l’inspecteur Lloyd. Il n’y a aucun doute que, s’ils continuent à faire ce qu’ils font, ça va augmenter le temps de réponse. » Il maintient toutefois qu’aucun équipement radio du service n’a été volé, ce qui suggère que les interférences se font par d’autres moyens. De plus, leurs radios utilisent un signal crypté, ce qui rend coûteux et difficile le piratage de leur système.

Ce n’est pas la première fois que la police de Dunedin a affaire à ce genre de coup. En août dernier, un homme a passé plusieurs jours à faire la même chose, en plus de diffuser ses grognements de cochon et, apparemment, des poèmes anti-policiers.

Bien que l’inspecteur Lloyd affirme que ce genre de message ne fâche pas les policiers, il rappelle que ces blagues peuvent mettre en danger la vie de plusieurs personnes et que « toute interférence avec le signal radio policier » est une infraction criminelle pouvant mener à une sentence allant jusqu’à un an d’emprisonnement.

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