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Music

Peur sur la ville : à Bruxelles avec PNL

Un mois après leur showcase parisien, notre photographe Léo Malek a suivi les deux frères des Tarterêts en Belgique, au Mirano Continental.

Toutes les photos sont de Léo Malek Du samedi 21 novembre au jeudi 24, Bruxelles était en alerte terroriste niveau 4 : « sérieuse et imminente ». La plupart des événements et concerts ont été annulés. Mais pas le showcase de PNL, prévu le vendredi 25 au Mirano Continental, berceau de la new beat et de la house à la fin des années 80. Arrivés au club à 1h30, nous nous retrouvons face à 7 militaires cagoulés et armés, accompagnés d'une demi-douzaine de policiers, devant une impressionnante file d'attente. Le Mirano est encore fermé et j'apprendrai le lendemain sur la page Facebook d'un des organisateurs que, malgré le passage de l'alerte terroriste en niveau 3 (menace « possible et vraisemblable »), le service de sécurité du Club « a eu pour ordre de fouiller de fond en comble les lieux, avec la présence de policiers ainsi que celle de l'armée pour s'assurer que le public était en sécurité et que les artistes ne couraient aucun danger ». À 2h le Mirano commence à doucement se remplir. Au vestiaire, des gens m’indiquent avoir fait plusieures heures de queue, préventes en poche. Malgré son statut légendaire, le club a des airs de boîte de nuit de station balnéaire. Des mecs en polo et chemise, quelques filles relativement dénudées. Impossible de traverser la salle avec mon appareil photo en main sans que des groupes ne me demandent de leur tirer le portrait. Les types inspectent leurs pectoraux dans les miroirs des toilettes et se dandinent tranquillement sur les multiples podiums au son de « L’acool c’est de l’eau » et de Gradur. Une ambiance radicalement différente de celle du showcase parisien, 4 semaines plus tôt au Yoyo. Mais quand les deux frères montenent sur scène, un peu avant 4h du matin, la ferveur est incontestablement la même. Toutes les photos sont de Léo Malek.