Selon des sources plus ou moins avérées (Kim Chapiron pour ne pas le citer), PNL aurait foutu un vent à Drake, ce dernier leur ayant proposé de remixer « À l'ammoniaque » pour une version US officielle. Et quand on voit la tendance qu'ont N.O.S et Ademo de se retirer de toute forme de vie publique, de refuser à tour de bras les interviews (jusqu'à donner des sueurs froides aux plus vaillants journalistes d'entre nous - on rigole) et de laisser ainsi monter la sauce, on se dit que le Canadien n'a pas dû être le seul à forcer. Avant la sortie de Deux Frères demain, on s'est donc demandé quelles étaient les possibles collaborations refusées par PNL. Ça va du potentiellement plausible au carrément crédible.
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Les Victoires de la Musique
Benjamin Biolay
Kanye West
Spider-Man
En voyant les visuels promo pour Spider-Man Far from home à Berlin, Londres et Venise, ça saute aux yeux : il manque Paris et la Tour Eiffel. C’est forcément la faute de PNL qui squattaient le monument et n’ont pas daigné laisser un millimètre d’espace aux équipes du film. Et pour cause.
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Le personnage de Spider-Man, en ce moment (ça change en général tous les 4 ans), est interprété par Tom Holland. Autrement dit un jeune acteur de 22 ans qui est certes très sympathique mais qui a une fâcheuse tendance à faire d’énormes gaffes en révélant sans faire attention des éléments clés de l’intrigue de certains des films où il joue, des titres et des affiches censés être confidentiels, etc. Au point que les réalisateurs d’Avengers Endgame ne lui ont jamais donné le script entier du film, juste ses répliques, pour être sûrs de n’avoir aucune fuite.Alors certes, ça aurait eu de la gueule d’avoir une mini-séquence où il joue le monte-en-l’air au dernier étage de la Tour Eiffel aux côtés de nos deux loustics, mais le risque d’une gaffe était trop élevé. On n’ose imaginer tout ce qu’il aurait pu faire foirer en terme de promo s’il avait participé à ne serait-ce qu’un seul plan du clip et s’était exprimé sur les réseaux sociaux juste après - un article des Inrocks est si vite arrivé.On parle de rappeurs français qui sont invités à se produire en showcase au festival de Cannes, donc évidemment que des fous furieux aux narines chargées ont dû faire des pieds et des mains pour les convaincre de faire des apparitions dans des projets foireux. Il faut bien comprendre que s’il existe des gens suffisamment désespérés pour continuer de faire tourner Kool Shen dans des films, il en existe forcément pour viser plus haut, quitte à se prendre des râteaux.
Des apparitions dans des films nuls
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Des B.O de films nuls
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Jean-Louis David
Le rap français (hors-QLF)
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Ce qu’ils pensent vraiment de leurs « collègues »
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Bref, mis à part leurs potes (qu’on retrouve sur les projets Que la famille, Le Monde Chico mais qui peuvent aussi inviter Ademo ou N.O.S sur leurs projets comme l’ont fait DTF ou S.Pion), ils n’étaient pas particulièrement jouasses à l’idée de se mélanger à qui que ce soit, et plus on avance dans le temps plus les allusions au milieu du rap se font rares, sauf pour réaffirmer l’inutilité des featurings extérieurs. Le name-dropping le plus direct était « 94 c’est le Barça ? 91 c’est le Brésil, ouais connard va le dire à Kery », qui relève plus de l’égotrip départemental qu’autre chose, et ce sera la dernière référence évidente à une tierce personne niveau rap. Vous l’aurez compris on oscille entre le côté revanchard, la défiance et l’indifférence assumée.La seule fois où ils ont, à leur façon très discrète, signé un compliment en bonne et due forme à d’autres rappeurs qu’a priori ils n’ont pas côtoyé directement, c’est quand ils ont posté l’image d’une cover d’album sur Twitter, avant de la supprimer (on a essayé de la retrouver, ce fut un échec, c’est la fin d’un beau rêve). Pour situer la chose, c’était bien avant la sortie du Monde Chico, plus proche de la période Que La Famille, et beaucoup en étaient réduits à spéculer autour de leurs influences supposées. Notamment pour le côté emo-rap qui était déjà sérieusement présent et qui, pour ceux qui connaissaient la première partie de leur carrière, avait tendance à supplanter la rage pure des débuts. Bref trève de suspens à deux balles, c’était la cover de Mille et un fantômes, album du groupe Chien de paille (sorti en 2001), composé du rappeur Sako et du beatmaker Hal. Après peut-être que j’ai pas fait gaffe et que c’était un faux compte de fans qui a posté la cover, allez savoir. Mais pour ceux qui connaissent le style de texte que sortait Sako sur ce disque, le côté désabusé, introspectif et parfois dépressif se pose là niveau ressemblance, même si musicalement la forme finale adoptée par les deux frangins du 91 n’a rien à voir avec le rap du début des années 2000.Yérim Sar est sur Twitter.Noisey est sur Facebook, Twitter et Flipboard.