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Crise boursière en Chine : après le « lundi noir », un mardi bof

Ce mardi, l’indice boursier chinois continue d’accuser le coup après sa pire journée depuis 2007. Dans le reste du monde, d’autres marchés reprennent des couleurs.
Photo par Jerome Favre/EPA

Alors que les marchés boursiers rouvrent les uns après les autres ce mardi matin en Europe dans une tendance plutôt au vert, partagée par de nombreux marchés d'Asie, l'indice de Shanghaï a de nouveau perdu en valeur, même si les pertes étaient moins importantes ce mardi par rapport à l'effondrement de lundi.

Au lendemain de ce que certains observateurs appellent le « lundi noir » (en référence à plusieurs krachs boursiers), les dégâts de cette dégringolade en Chine sont toutefois encore visibles. La bourse de Tokyo a également ouvert ce mardi sur une baisse importante, presque aussi élevée que celle de ce lundi — une chute de 4,61 pour cent.

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À Paris, le CAC 40 (principal indice boursier) — qui avait perdu 5,35 pour cent de sa valeur ce lundi — a débuté la journée de ce mardi en légère hausse, mais reste très volatile selon les premières observations.

De manière générale, les principales bourses européennes — Paris, Londres et Francfort —connaissaient un léger rebond ce mardi matin.

L'économie chinoise continue pour sa part de dégringoler, alors que les médias officiels chinois ont surnommé la journée d'hier le « lundi noir « , lors duquel le principal indice boursier chinois — le Shanghaï Composite — a perdu 8,5 pour cent de sa valeur, soit sa pire journée depuis 2007.

À lire - Pourquoi les bourses chinoises se sont effondrées

Le Dow Jones (indice boursier américain) a perdu près de 1 000 points au début des cotations ce lundi, alors que cet indice n'avait jamais perdu plus de 800 points en l'espace d'une journée. Une demi-heure après son ouverture, le Dow Jones a ensuite connu une stabilisation relative.

À Londres, le FTSE 100 a chuté pour le dixième jour consécutif ce lundi, atteignant son point le plus bas depuis 2013. Près de 40 milliards de livres sterling (plus de 54 milliards d'euros) ont été perdus dans cet intervalle.

D'après le Financial Times, le prix de l'or a augmenté de 0,6 pour cent, alors que le dollar australien et les prix du pétrole n'ont jamais été aussi bas depuis six ans.

Nosedive! China stocks drop 8.49% on Monday to close at 3209.91 - sharpest decline since Feb. 2007 — China Xinhua News (@XHNews)August 24, 2015

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« Les marchés sont en panique. Tout cela commence à ressembler à la crise financière asiatique de la fin des années 1990. Des investisseurs vendent leurs actifs qui semblent être les plus vulnérables, » a déclaré à Reuters le directeur des recherches de la Banque Shinsei à Tokyo, Takako Masai.

Eiji Kinouchi, qui est analyste technique en chef à la banque d'investissement japonaise Dawai Securities, a indiqué à des journalistes que la Chine pourrait être forcée de dévaluer davantage sa monnaie, le yuan. « Les marchés boursiers font face à la perspective d'un yuan encore plus faible, ce qui amplifierait les dégâts causés par une économie chinoise déjà moribonde, » a-t-il déclaré.

Le 11 août dernier, la Banque populaire de Chine (PBC) a dévalué le yuan dans l'idée, selon Pékin, d'encourager la libéralisation du marché. Des observateurs avaient déclaré que cela relevait plutôt de la tentative de ressusciter le marché boursier et l'économie instables de ce pays d'Asie. La Chine avait par la suite dévalué sa monnaie pendant deux jours d'affilée.

Depuis que la Chine a choisi la voie de l'économie de marché dans les années 1970, ce pays s'est transformé en l'un des pays les plus importants et influents du monde en termes d'industrie. Néanmoins, la Banque mondiale considère toujours la Chine comme un pays en développement. En 2012, près de 99 millions de personnes — sur les 1,3 milliard d'habitants que comptait la Chine à cette époque — vivaient sous le seuil de pauvreté national.

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