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Music

Necro a répondu à notre questionnaire pour rappeur blanc et juif

Le baron de l'horrorcore nous a parlé en toute franchise de Slayer, des rappeurs roux et des nouvelles générations de merdeux qui ne respectent rien.

Photos : Melchior Ferradou-Tersen

Le New Yorkais qu'on catalogue souvent comme le pape de l'horrorcore (enfin, le rabbin) nous a gentiment accordé 30 minutes après son concert. Vous aviez peut-être découvert les questionnaires spécial rappeur blanc avec Sidi Sid (de Butter Bullets) ou Vald. On a décidé de corser la formule avec Necro de son vrai nom Ron Braunstein, puisqu'en plus d'être blanc, vous l'avez deviné, il est juif. Rivalité en tous genres, coups de gueule, constats lucides et désabusés sur le rap game et l'industrie qu'il y a autour : le Kool G Rap blanc est toujours garanti 100 % sans compromis. Noisey : Tu te sens en concurrence avec les autres rappeurs blancs ?
Necro : Ahah… Nan, parce que personne n'a mon style. Peut-être que certains essaient, mais ça sonne toujours pourri. La seule compétition que tu peux avoir à ce stade, c'est face aux gens qui ont plus de succès que toi. Je suis dans mon propre truc, loin des autres rappeurs blancs, et je pense que ça me réussit. Parce que j'en tire de l'argent. Aujourd'hui, concrètement, tout le monde peut rapper, mais très peu arrivent à faire du fric. Un instit' peut rapper, mais le vrai rappeur est celui qui en fait son métier. Sinon ça ne veut rien dire. Tu veux être un vrai joueur de tennis ou juste un mec qui tape la balle le dimanche ? Le vrai joueur de tennis sera celui qui voyage grâce à son sport et qui en tire profit. Je suis de plein pied dans le hip-hop et je ne suis en compèt avec personne, du moment qu'ils n'affectent pas mon bénèf. A l'ancienne, je t'aurais tenu le discours inverse : « ouais je suis en compétition avec tout le monde ». Mais là, concrètement, rien à foutre.

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T'es pas trop bling-bling, mais est-ce que t'as au moins la fameuse bourse d'or autour du cou ?
J'ai grandi en voyant les mecs du rap porter des bijoux. Si tu regardes le verso de la pochette de mon premier CD, j'avais une chaîne. J'avais la vingtaine, je suis allé acheter ça, le motif c'était deux femmes enlacées. Ça valait pas plus de 1000 dollars. C'était cependant suffisant pour qu'on te l'arrache, si tu ne faisais pas gaffe, mais ça ne m'est jamais arrivé parce que je sais quoi faire dans ces cas-là. Au final ça restait un truc insignifiant par rapport aux grosses chaînes des gros rappeurs. Quand j'ai vraiment fait du fric, j'ai voulu des gros trucs. Comme la chaîne avec le vampire démoniaque. Super grande. Je l'ai portée au Rock The Bells, le gros festival de rap, précisément pour que les autres rappeurs me voient avec, genre « ça roule ? ». Ça annonçait la couleur. Pourquoi les gens portent des bijoux de toute façon ? Pour dire « mate ça, c'est à moi, et tu peux pas le prendre, parce que je vais te défoncer si t'essaies ». C'est ça que ça veut dire [rires] . Mais à Rock The Bells, personne n'en avait ! Sauf Busta Rhymes et un autre mec. Les mecs du Wu-Tang n'en avaient pas… Moi j'étais là, merde, les chaînes sont passées de mode juste quand je m'achète ma plus grosse ? [rires] Du coup j'ai réalisé que ça ne servait à rien de porter des trucs comme ça quand tes potes peuvent pas se le permettre. Mettre 15 000 dollars dans une chaîne, etc… C'était stupide.

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La démo 1989 d'Injustice, le groupe formé avec son frère lll Bill.

Si tu n'étais pas blanc, tu ferais quand même ce style de rap ?
Hum… Ça dépend, mec. Si j'étais noir… peut-être que je n'aurais jamais été dans le metal. J'aurais pas eu cette influence. Peut-être que j'aurais été plus facilement accepté dans le ghetto, et je n'aurais eu aucune embrouille avec les noirs de mon âge. Les jeunes noirs tenaient le haut du pavé. C'étaient pas les jeunes blancs qui allaient leur foutre la pression… Ils arrivaient à plusieurs, parce qu'ils étaient plein. Donc, perso, si j'avais été noir au même endroit, j'aurais pas senti ce besoin de m'affirmer à ce point, de montrer que je pouvais être aussi fort. Les gens m'auraient peut-être un peu plus respecté… Parce que si tu regardes le rap game US, tu vas voir 10 000 rappeurs noirs. Dedans t'en as peut-être 200 qui sont géniaux. Les Redman, les Nas, etc. Et t'en as 1500 qui puent vraiment la merde. Comme Tyga. Le truc quand t'es blanc, c'est que t'as juste pas le droit d'être comme ça, parce qu'on ne te le permet pas. Tu vas avoir 15, 20 rappeurs blancs dans le game, et ils vont tous devoir être très, très bons dans un domaine. Quand on te regarde et qu'on se demande si t'es bon, tu dois faire une connerie qui permet de te sortir du lot. Du coup, t'es presque forcé de rapper avec un style perché. Parce que sinon on ne te calcule même pas. Tu ne peux pas être moyen, la pression est trop forte : « Il n'a rien de spécial ? Ok, rien à foutre. » Aujourd'hui, ça a changé, parce que ce sont les blancs fragiles qui percent. Genre Mac Miller, ou Macklemore… Macklemore met en avant le fait d'embrasser des hommes. Et aussi marrant que ça puisse paraître, c'est ce vers quoi on se dirige, des blancs qui parlent de trucs de pédé. Ce mec a gagné des Grammys parce qu'il est gay. Apparemment c'est la nouvelle direction du hip-hop.

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On peut trouver des morceaux où tu dis le N-word ?
J'ai dit le N-word pendant des années ! Là où j'ai grandi, à Brooklyn, on m'appelait nigger. A l'école, les noirs me checkaient « what up my nigga » ; plus tard on me sortait « that nigga is the white Kool G Rap, nigga ! » [rires] Du coup personne ne m'interdisait de le dire parce qu'eux-mêmes m'appelaient comme ça. C'est simple : si t'es blanc, que t'es une fiotte, et que tu te mets à dire « nigga » devant un noir, il va te défoncer. Ça ne pouvait pas m'arriver pour plusieurs raisons. Déjà, le fait qu'on rappait ensemble et que ça donnait souvent « nanana my shit is ill my nigga ». Si on m'avait empêché de le dire, ce serait parti en couilles. Ensuite, si tu vis à New York, tu vois que les blancs, les latinos, tout le monde dit nigger : à Brooklyn, dans le Queens… Mais si tu sors de New-York, et que tu fais ça, les noirs vont très vite réagir. C'est vraiment spécifique à New York, tu vois ?

Comme quand Fat Joe a été pris à partie pour l'utilisation du mot nigga, et qu'il a répondu direct. Perso, je n'utilise plus ce mot, depuis l'album commun avec Kool G Rap. Parce que je ne voulais surtout pas que des gens se braquent sur ce détail, et l'utilisent comme une excuse pour critiquer le projet. De toute façon, en vieillissant, je le dis de moins en moins. J'ai réalisé que même si j'ai grandi comme ça, tout le monde ne peut pas pas comprendre et des gens peuvent se sentir insultés. Je me suis même demandé pourquoi je le disais autant quand j'avais 16, 17 ans. La vérité c'est qu'à cet âge, la mentalité c'était : « pourquoi toi tu peux le dire tout le temps et me dire que je ne peux pas ? » A 16 ans j'ai rappé devant Kool G Rap, et plein d'autres mecs, des colosses. Tous auraient pu me démonter facilement. Et moi j'étais là, un petit blanc en polo qui braille « nigga nigga nigga » à chaque mesure ! Mais ils voyaient bien que j'étais du hood, donc ça passait. J'ai toujours pensé que si ça venait d'un vrai thug, t'étais respecté, et si on sentait que c'était pas le cas, tu tenais pas une seconde.

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D'ailleurs, faire un projet commun avec Kool G Rap, c'est un peu l'aboutissement pour un rappeur blanc, tu peux mourir en paix maintenant non ?
Nan.. En fait c'était un projet très dur parce que je me suis mis une pression de malade. Quand tu es sur un solo, t'en as rien à foutre de personne. Mais sur un truc comme celui-là, tu dois être à la hauteur de ton partenaire, et je voulais que tout soit parfait, je ne pouvais pas le décevoir. G Rap a approuvé chaque couplet. Au final, ça m'a donné encore plus envie de faire des solos.

Tu penses quoi de l'évolution actuelle de El-P, un rappeur roux qui est devenu hype avec Run the Jewels ?
Honnêtement, j'ai jamais été fan de El-P, et je pense qu'il n'a jamais été fan de Necro non plus. Nos styles sont différents : il est assez obscur, compliqué, moi je suis plus direct. Je respecte son taf mais je pense qu'il touche un public plus politiquement correct. Pour te donner un exemple : son agent ne me représenterait jamais. C'est une femme, je peux te donner son nom. Elle a catégoriquement refusé de me représenter. J'avais besoin d'un putain d'agent pourtant. Quand je cherchais à faire de la pub pour mes albums. Elle avait accès à tous les magazines. Mais elle ne voulait pas, « tu fais de la musique misogyne, t'es anti-femmes, etc… ». Donc, comme tu vois, il y a une énorme différence de traitement entre El-P et moi. Je suis considéré comme 'Necro le dégénéré' et lui on le voit comme une espèce d'Andy Warhol. Ceci dit je ne vais pas faire le hater, je lui souhaite le meilleur.

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Ashkénaze et Séfarade, c'est l'équivalent de East Coast/West Coast ?
Je suis Ashkénaze, perso. Je sais pas trop, les Séfarades ont tendance à avoir l'attitude qui donne l'impression que c'est eux les mecs classes, tandis que les Ashkénazes ont plus les pieds sur terre. J'ai jamais trop fait gaffe à ces conneries, comme tu le sais, j'ai grandi en cité, avec des noirs. Du coup… j'imagine que j'ai toujours été Ashkénaze [rires].

Les rappeurs juifs sont-ils encore plus fous que les rappeurs blancs ?
Bah...[il réfléchit] Je ne vois pas beaucoup de rappeurs plus fous que Necro. Sauf peut-être Eminem. Plein d'autres peuvent très bien rapper techniquement mais… J'ai jamais dit que j'étais le meilleur, mais le truc c'est que je rappe des trucs vraiment sombres et violents. Et je ne pense pas que les autres puissent faire ce que je fais. Est-ce que le fait d'être juif a un lien ? Aucune idée. Je pense que c'est un mélange de tout : avoir grandi à Brooklyn, avoir entendu Melle Mel à ma fenêtre quand j'étais gosse, être confronté aux gangs dans les années 80, et sûrement le fait d'être juif, ouais. Même si au final j'en parle très peu dans mes textes.

Il y a eu le morceau « Jewish Gangsters ».
Ouais, c'était pour clarifier un truc. Tous les rappeurs noirs sont fiers. Un Jamaïcain va revendiquer le fait d'être Jamaïcain, House of Pain va te rappeler qu'ils sont Irlandais… Pourquoi je ne pourrais pas faire la même chose ? Non pas que je sois religieux, du tout. Je suis juste Ron Braunstein. Et c'est aussi un big up aux mafieux juifs. Si tu t'intéresses vraiment aux mecs qui ont bâti le crime organisé…

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Meyer Lansky et les autres…
C'est une putain de légende ! Le rap d'ici ne respecte pas trop ces mecs là. Le réflexe face à un jeune juif, ça va être « ok, lui c'est une baltringue ». Mais révisez vos classiques les gars. Ses ancêtres ont créé la mafia. Donc attendez de savoir si ce mec est vraiment une baltringue, c'est pas sûr du tout. Le problème c'est que dans notre industrie, une écrasante majorité de blancs sont effectivement des fiottes. Donc ça devient un réflexe, c'est normal. La vérité c'est que dans la rue, c'est faux. Dans la rue, tu vas même tomber sur des Hindous qui vont t'enculer. Le soucis c'est que les gens qui contrôlent le rap ont des clichés de merde plein la tête. Pas les gens comme toi, moi ou lui, je parle de ceux qui sont aux commandes. Ils pensent que c'est préférable de faire exploser un Soulja Boy plutôt qu'un mec talentueux d'une autre couleur de peau. C'est ça qui explique pourquoi tu as si peu de latinos qui percent…

C'est quand la dernière fois que tu as vu 10 rappeurs latinos tout péter niveau score ? T'as Big Pun, Fat Joe, quelques autres et c'est tout. Tu peux pas compter Pitbull, je te parle de gars avec le niveau de Pun. Le game va te faire croire qu'il n'y en a plus. Comment c'est possible putain, qu'avec tous les ghettos latinos qu'on a, personne ne rappe bien ? Évidemment que ça existe, mais on ne leur donne pas leur chance. Ou alors on va leur dire qu'ils font du « rap ethnique ». Le game est très raciste. C'est aussi pour ça que plein de gens font leur truc dans leur coin. Tu me parlais de El-P, ce que je respecte chez lui c'est qu'il a su se développer avec son propre label, en indé.

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Même mon avocat n'a pas été foutu de me décrocher un deal en maison de disque, et pourtant c'était le même qui gérait Eminem. Mon avocat bossait avec Paul Rosenberg. Un jour il me dit tout content : « j'ai eu un deal pour Eminem » comme si c'était une super nouvelle pour moi, « youpi » ! Peut-être que j'étais pas assez présentable, je sais pas. Je ne peux pas remettre en cause Eminem, c'est un génie dans sa catégorie, ils ont vu un truc en lui et c'est normal. Il a fait des trucs que j'ai jamais faits : le côté battle. J'étais au battle BMC en 94, je me suis ramené avec un T-shirt Charles Manson. J'étais le seul blanc de la salle. Tout le monde m'a hué direct. Les deux mecs qui m'ont pas hué c'était Fat Joe et Stretch Armstrong, les deux seuls qui n'étaient pas noirs quoi. Comme j'étais un petit con, j'ai crié à la foule « fuck you, suck my dick », mais cette expérience m'a calmé : je me suis dit que je ne serais jamais capable de contrôler le public, et je ne voulais pas changer ma façon de rapper pour chercher à plaire spécialement à un public précis. Je rappais des trucs démoniaques, parce que c'était ça mon délire. Ça aurait été malhonnête de changer ça. Je pensais qu'ils allaient aimer le tee Manson, qu'ils allaient respecter le côté « evil », mais c'était pas du tout la mode…

Gravediggaz arrivaientt, les gens pensaient que c'était du gimmick. Alors que si t'écoutes, même si j'ai jamais été un grand fan, faut admettre que c'est très bon. Mais les mecs du rap disaient des trucs genre [il prend une voix de débile] « oh c'est horrorcore ». Le truc était bien produit et bien rappé. C'est fou, parce que même le neveu de Russell Simmons faisait partie des Flatlinerz. Et Russell ne voulait pas être associé à ça. C'est pour ça qu'il s'est séparé de Rick Rubin aussi. Une décision de fou, anthologique ! Ca a changé la donne. Slayer ? Imagine que tu reviens en arrière et ça fait partie du patrimoine Def Jam [rires]. C'était fou. Russell n'était pas chaud pour ça. Je pourrais te parler de ce genre de trucs pendant des heures, mec. Le hip-hop, la culture, la couleur de peau… parce que je l'ai vécu.

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Aucun de ces petits peut en dire autant. Les mecs qui sont arrivés à partir de 2010 ? Ils n'ont pas vécu le racisme, tu sais pourquoi ? Parce que les nouveaux renois, les jeunes, ils sont pas comme ceux d'avant. Tu voulais être un thug blanc, putain tu devais prouver que tu l'étais. Les renois d'aujourd'hui sont moins racistes. Les mecs genre le Wu-Tang, ils ne toléraient pas ça. Parce qu'à un moment, tu grandis à Staten Island, et tu dois prouver ce que tu vaux, parce que les blancs de là-bas vont te casser si tu ne fais rien. Comment te dire… dans ma cité, j'avais des problèmes avec les jeunes renois, mais c'était parce que les renois avaient eu des soucis avec les jeunes ritals d'avant.

Maintenant, tu n'as plus vraiment tout ça dans le rap. Schoolboy Q va rapper avec qui il veut. Du coup, les blancs ne rappent pas avec la rage qu'on avait à l'époque. Je me vois comme un mec du niveau de Nas, mais… différent. Personne va te dire ça, s'il sort pas de la cité. C'est ça qui crée l'ambiance. Les bâtiments, les embrouilles avec les autres gosses… tu ne pouvais même pas aller chercher du lait à l'épicerie sans avoir des embrouilles, enfoiré ! [rires] Après il y a l'autre problème : « je ne peux pas le niquer, donc c'est un mec bizarre ». L'inverse ? « tranquille, j'en fais ce que je veux, donc il est cool ». C'est aussi un problème que les gens ont avec moi. [rires]

Je me demandais ce que tu pensais de Three Six Mafia à l'époque.
Hmm… j'écoutais pas trop, j'étais plus sur les Geto Boys. Vu que je venais de l'underground de New York, j'étais à fond sur le côté lyrique, et Three Six Mafia, même si je les respecte, c'était pas mon truc.

Et plus récemment, quand Odd Future a débarqué ?
Odd Future ? Je me suis juste dit qu'ils avaient besoin d'une baffe dans la gueule. Des mecs leur disent « vous êtes le nouveau Wu-Tang » et ils répondent [il prend un air blasé] « naaaan, on est pas comme eux ». Bien sûr que t'es pas comme eux, t'es une merde, barre-toi. Je m'en branle que tu sois bon, face au Wu, tu pues la merde. C'est comme si on avait dit au Wu à l'époque « vous êtes une sorte de Cold Crush ». Ils auraient juste dit « salute ! ». C'est là que tu vois que ce sont des vrais mecs de rue, à leur réaction. Ces gosses-là, tu leur dis ça, ils te répondent « ouais c'est pas mon délire ». Mais c'est quoi ton délire ? « Mon propre délire »… Ouais, t'es un pédé quoi.

J'aime pas les mecs qui manquent de respect. S'il y en avait un ici, je le jetterai par là [il désigne l'escalier]. Mais je ne suis pas de mauvaise foi non plus : si un mec est bon, il est bon. Le mec là, Tyler, il a de bonnes rimes. C'est pas pour ça que je vais me dire « oh mec, ce type est plus fort que Nas ! »Faut arrêter. Nas reste meilleur que toutes ces têtes de bites. On ne va pas débattre sur ça j'espère [rires]. Rakim, KRS à la grande époque, je préfère écouter ça. Si j'écoute Odd Future juste après, on dirait une parodie de bouffons. Je m'en branle d'eux parce qu'ils ne me respectent probablement pas. C'est ma mentalité. Si tu ne me donnes pas de respect, bah nique bien ta mère. Si tu leur demandes « tu penses quoi de Necro ? » ils vont juste dire « qui ça ? » donc qu'ils niquent leur mère. Ces petits merdeux.

[Rires] On sait jamais, peut-être que l'un d'entre eux t'aime bien.
Dans ce cas, respect à lui. D'ailleurs n'importe qui, s'il me respecte, j'ai de l'amour pour lui. Et celui qui ne me connaît pas, il peut aller baiser sa mère. Tout simplement. Yérim respecte. Il est sur Twitter.