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politique

Jean Chrétien avait un plan B (et C) advenant une victoire du Oui en 1995

Jean Chrétien n’aurait pas laissé le référendum du 30 octobre 1995 dissoudre le Canada si facilement.
Justin Tang/ Presse canadienne

L'auteur et ancien candidat du Parti conservateur Bob Plamondon fait part du plan, jusqu'ici secret, qu'avait élaboré le politicien en cas de défaite dans son nouveau livre, The Shawinigan Fox: How Jean Chrétien Defied the Elites and Reshaped Canada. Le National Post en a publié un extrait mercredi matin.

Dans le cas d'une défaite des fédéralistes, M. Chrétien était prêt à remettre en cause la légitimité de la question posée aux Québécois lors du référendum en plus de montrer que la séparation posait un problème constitutionnel.

Son plan bénéficiait aussi d'une étape supplémentaire. Dans le mois suivant le référendum d'octobre 1995, le premier ministre canadien en aurait déclenché un autre, cette fois avec une question sans la moindre ambiguïté : « Voulez-vous vous séparer du Canada? »

Advenant un deuxième échec des forces fédéralistes, le politicien aurait mis en branle un troisième référendum, pancanadien cette fois-ci, sur les actions à poser à l'égard du Québec.

Selon M. Plamondon, Jean Chrétien misait grandement sur le fait que bon nombre de Québécois votaient probablement pour le Oui dans le but de se dégager un terrain de négociations et ainsi donner plus de pouvoir à la Belle Province. Jean Chrétien croyait donc important de rendre claires les conséquences du vote en exposant qu'un vote pour le Oui était un vote pour une séparation du Canada.

Jean Chrétien était vraisemblablement convaincu que les fédéralistes ne pouvaient perdre un référendum posant une question qu'ils auraient eux-mêmes rédigée.