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Culture Club

Les 10 meilleurs films sur la culture clubbing

C'est vendredi. L'occasion parfaite pour replonger dans les films qui ont documenté la culture clubbing à travers le monde – histoire de rendre hommage à la fête comme il se doit, et de s'échauffer (ou pas) pour le weekend.

Pump Up the Volume: The History of House Music
Ce documentaire de 2001 retrace toute l’histoire de la culture clubbing, de la scène house underground de Chicago aux clubs miteux installés dans des caves, aux DJs devenus des superstars et à la lente ascension extatique d’un nouveau mode de vie. Le film est accompagné d’une bande-son forcément à la hauteur de son sujet. Au top, donc.

Trainspotting
Le monde change, la musique change, les drogues changent, même les hommes et les femmes changent. Dans mille ans, y’aura plus ni mec ni nana. Que des branleurs. J’adore l’idée.” Mark Renton imagine le futur, en 1997. Pendant ce temps, le réalisateur, Danny Boyle, retranscrit avec une sensibilité inouïe, la nuit passée dans un club (et tout ce que cela comporte, évidemment).

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Limelight
Comment vous le dire délicatement ? Le gérant d’un club est le genre de personnage qui plait, parce qu’il est souvent lié à toutes sortes d’histoires sordides mêlant drogue, soif de pouvoir et corruption en tous genres. Limelight est l’histoire de l’un d’entre eux, le plus excentrique qui soit : Peter Gatien, dans son ascension et au début des nineties, dirigeait la plupart des clubs hédonistes de New York comme le Tunnel, Palladium et… The Limelight. Pour le film, le réalisateur Billy Corben a choisi de tourner son objectif vers le club le plus huppé de l’époque, réputé pour son épicurisme et ses dérapages sexuels, sur fond de techno industrielle très pointue. Le pitch vous plait ? Il n’a pas plus à Mayor Giulliani, émérite maire de la ville et responsable de la fermeture immédiate des portes du club mythique. Dans ce documentaire, Corben capture la folie, l’excès, la sensualité d’un univers parallèle sur le déclin, très éloigné du conservatisme puritain de l’époque.

Les derniers Jours du Disco
Whit Stillman ramène Chloe Sevigny et Kate Beckinsale sur le dancefloor. Mais pas n’importe lequel : ça se passe à Manhattan et la musique qui les transcende s’appelle “disco”. Le réalisateur dresse un parallèle entre culture club et abolition des barrières sociales. Au cas où on en doutait encore, c’est une bonne raison de se replonger dans ce film drôle et candide.

EDEN
Mia Hansen-Løve a choisi le nom d’ Eden pour décrire la scène clubbing émergente parisienne de la décennie 90. C’est aussi la première réalisatrice de l’héxagone à s’être penchée avec sérieux sur ce phénomène culturel et social underground sans précédent. Le personnage principal, Paul Vallée (interprété par Félix de Givry) en est un des pionniers. DJ, copain des enfants terribles de la French touch (Daft Punk, Cassius ,Justice) il n’arrivera pourtant pas à la cheville de ses semblables d’un point de vue commercial. Eden parle de culture club comme de politique, avec toutes les gueules de bois que le désenchantement engendre chez l’une et l’autre. Cameo des Daft Punk en prime.

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Paris Is Burning
Jennie Livingston s’est intéressée à la communauté LGBTQ de Manhattan, à sa culture et ses battles dans les années 1980. Bien avant que Paris la fasse sienne, la scène voguing rassemblait les minorités sexuelles et ethniques autour d’une même passion : la danse. Le versant moins fun, c’est la réalité sociale et économique qui enserre chacun des protagonistes du documentaire, issus de milieux défavorisés, dealant autant avec la pauvreté que l’épidémie du SIDA en pleine ascension. Mais c’est sa force de célébrer, comme la communauté LGBT l’a toujours fait, qui fascine le spectateur et lui rappelle que fête et politique ont vécu de beaux jours ensemble.

Human Traffic
Le problème lorsque la culture club rencontre le cinéma c’est que le réalisateur qui choisit d’en faire son sujet – la plupart du temps un mec blanc, cis-genre, d’âge moyen au cheveu grisonnant – n’a que rarement foutu un pied sur ce qu’il nomme “dancefloor”. De ce fait, rien d’étonnant à ce que celui qui s’y frotte s’y pique et donne à voir une version édulcorée, stéréotypée, méga boring du monde de la nuit. Human Traffic, c’est tout sauf ça mais c’est bien mieux : l’histoire d’une bande de 5 clubbeurs dans le Cardiff de la fin des nineties, voguant de clubs en clubs pour mieux oublier le jour. La vraie problématique d’une jeunesse condamnée d’Angleterre.

Wild Combination: A Portrait of Arthur Russell
New York, Downtown, 1975 : Arthur Russel, compositeur de génie et héros du documentaire de Matt Wolf, écrit et produit les bandes-son légendaires du club expérimental The Kitchen. À l’appui d’images d’archives incroyables documentant les nuits disco de l’époque, d’interviews du musicien et de témoignages de ses proches, le docu s’attache à disséquer la personnalité complexe du mélomane le plus avant-gardiste de sa génération. À voir absolument, les yeux fermés ça marche aussi.

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Studio 54
Le club iconique de New-York, 54, a séduit plus d’un réalisateur, il est vrai. Mais l’éponyme film de Mark Christopher est le seul que vous devez voir. Le 54 est l’ultime incarnation du glamour, de l’hédonisme et de toute la décadence que la culture club a engendrés. Le spectateur découvre cet univers déjanté à travers les yeux perdus, dubitatifs et plein d’amour de Shane [Ryan Philippe], un chauffeur de bus qui fait tomber la chemise pour accéder aux portes de l’enfer (le club). À la base, le film était un peu moins homo-centré, mais le réalisateur a choisi de ressortir une version non censurée, l’année dernière, que vous pouvez apprécier aujourd’hui. Pour le meilleur et pour le pire.

Don’t Forget to Go Home (Feiern)
Le nom du film est un brin évocateur. Il sent bon le poppers, la dépravation et la sueur. Ce documentaire, réalisé en 2006, nous entraine dans la scène clubbing berlinoise dans une soirée de 72 heures non-stop au Berghain, au Watergate, au Bar 25 et dans le Club Der Visonaere. Âmes puritaines s’abstenir, l’explosion visuelle que propose le film risque de vous faire l’effet d’une overdose. Il rassemble les témoignages des premiers concernés par l’euphorie grisante de la ville, les clubbers. L’approche low-fi du film retranscrit à merveille l’état d’esprit d’une certaine jeunesse, soucieuse d’énumérer dans les moindres détails, face caméra, leurs émois sexuels dans les darkrooms du Berghain (à voir à défaut de pouvoir y rentrer).

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