Quand le trafic d'armes extraterrestre tourne mal

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Quand le trafic d'armes extraterrestre tourne mal

Dans le nouveau court-métrage de Ray Sullivan, des commandos humains et des aliens à tentacules entament une terrible négociation.

Cecil Rhodes, le magnat des mines qui a fondé l'ex-État ségrégationniste de Rhodésie en Afrique du sud, a un jour levé le nez vers le ciel étoile avant de s'exclamer "Si je pouvais, j'annexerais toutes ces foutues planètes." On ne doute pas une seule seconde de ses intentions.

Or, le nouveau court-métrage de science-fiction intitulé Good Business nous montre le premier contact de l'humanité avec une espèce extraterrestre, selon des modalités qui auraient ravi notre bon vieux Cecil et ses penchants violents, expansionnistes et racistes.

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Réalisé par Ray Sullivan et basé sur la bande-dessinée de l'artiste canadien Simon Roy, le film a été publié sur Vimeo ce lundi. Il ne dure que quelques minutes, et il vaut franchement le coup si vous aimez être surpris par une oeuvre aux thèmes de SF somme toute classiques où deux espèces se défient du regard en se crachant dessus.

Le spectateur est propulsé au milieu d'une négociation pour une vente d'armes entre des commandos et une espèces alien vindicative à tentacules - sur ce qui semble être une planète récemment découverte. Les aliens décident d'acheter toutes les armes, et un humain plus malin que les autres se demande alors si c'est bien pertinent de laisser des gadgets létaux entre les pattes d'insectoïdes aux intentions troubles.

Visionner ce court-métrage m'a rappelé les grandes heures de Star Trek: Deep Space Nine, une série qui rappelle en long et en large à quel point l'humanité a foiré au cours des 20e et 21e siècles - en plaçant les valeurs capitalistes au-dessus de la vie elle-même - avant d'amorcer un tournant spatio-communiste extrêmement brutal.

Dans le monde de Star Trek, les humains du futur n'arrivent même pas à comprendre comment l'humanité a pu atteindre un tel niveau de renoncement qu'elle puisse détruire son environnement. Cette série est fantastique dans la mesure où elle nous laisse entrevoir un futur où la misère et la coercition attachées au capitalisme moderne ne seraient qu'un lointain souvenir, obscur et incompréhensible, au milieu des étoiles.

À l'inverse, Good Business nous pousse à nous demander : et si l'humanité était infoutue de se transformer ? Et si on s'apprêtait à rempiler pour cinq cents ans sur le même modèle ?