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Le sport du futur : les prouesses technologiques changent le monde du rugby

Photo de PA Images

VICE s'est associé avec Beats by Dr. Dre pour vous apporter une perspective unique sur la Coupe du monde de rugby de cette année. Des héros improbables aux infos sur les équipements et technologies de pointe, nous explorons les histoires derrière les statistiques au sommet du rugby mondial.

#TheGameStartsHere en partenariat avec Beats by Dr.Dre

Si vous n'aviez jamais entendu parler de l'arbitrage vidéo dans la Coupe de monde de rugby, les dernières minutes du match entre l'Écosse et l'Australie ont dû pour le moins combler vos lacunes. Dans la tension des dernières secondes du temps réglementaire, alors que les Écossais menaient de deux points, l'arbitre a offert une échappatoire à l'Australie en lui accordant une pénalité décisive. Bernard Foley a tranquillement envoyé les Wallabies en demi-finale.

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Cette défaite dans les tout derniers instants du match a été un coup rude pour la vigoureuse équipe écossaise. Mais la tristesse s'est changée en colère peu après le coup de sifflet final, lorsqu'il est devenu clair que la pénalité de la victoire avait été accordée par erreur.

Pour les Écossais, c'est là que l'arbitrage vidéo aurait dû entrer en jeu. Loin d'être un concept nouveau pour la Fédération internationale de rugby, l'arbitre vidéo est une figure importante dans ce sport. Il permet à l'arbitre principal de renvoyer toute décision litigieuse à son collègue, qui peut en temps réel revoir l'action sous différents angles. Ce système est conçu pour s'assurer que les décisions prises par les arbitres sont aussi précises et cohérentes que possible, sans se soucier du temps qu'il faut pour se prononcer.

Ce soir-là, l'arbitre Craig Joubert a pris la plus grosse décision du match sans faire appel à l'arbitrage vidéo, qui aurait pourtant dissipé tous les doutes chez les joueurs comme chez les supporters. Ainsi, le débat technologique déclenché par la pénalité gagnante a largement terni la victoire de l'Australie, ce qui aurait facilement pu être évité.

L'arbitre vidéo n'est plus, loin s'en faut, cette personne qui rembobine la séquence en utilisant une loupe et des arrêts sur image pour se prononcer quant à la décision à prendre. Il a accès à l'équipement le plus sophistiqué, et notamment à la technologie Hawk-Eye introduite par la Fédération pour assurer la couverture vidéo la plus complète possible.

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Peut-être plus familière pour les fans de tennis, Hawk-Eye profite aussi bien aux arbitres qu'aux télévisions. Capable de synchroniser un vaste réseau de caméras haute définition avec le recueil des données après l'action, cette technologie permet aux arbitres de suivre la trajectoire d'une balle et de délibérer avec plus de précision sur des actions litigieuses. Les joueurs de tennis peuvent faire appel au Hawk-Eye pendant un match s'ils souhaitent contester des décisions prises en temps réel.

La séquence mondialement connue de John McEnroe à Wimbledon en 1981 aurait pu ne jamais se produire si Hawk-Eye avait été disponible à l'époque. Cette légende du tennis se serait épargné une vie entière de gens lui hurlant dans la rue son fameux « You cannot be serious ! » (« Vous plaisantez ! »), tellement fameux d'ailleurs que McEnroe en a fait le titre de son autobiographie. La technologie aurait pu trancher dans l'un des moments les plus mémorables de l'histoire du tennis.

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Jusqu'à cette Coupe du monde, la technologie Hawk-Eye n'était que peu utilisée dans le rugby. Ce nouveau système modernise l'arbitrage vidéo et permet de passer au crible une action de manière bien plus minutieuse, à partir des données accessibles dans un délai beaucoup plus court. L'idée, en théorie du moins, est que de meilleures décisions sont prises plus rapidement, ce qui permet un jeu plus fluide tout en évitant des erreurs qui peuvent pénaliser des équipes au niveau international.

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Un des plus grands avantages que présente ce nouveau système, sur le plan du jeu en particulier, est qu'il permet de décider si le ballon a bien été aplati quand tous les angles de vue naturels sont masqués par des joueurs. Il est souvent difficile pour l'arbitre d'observer correctement les essais marqués lors d'un maul, quand les deux groupes d'avant sont au sol et solidement entremêlés, alors qu'il n'a qu'un court laps de temps pour prendre une décision.

En déléguant la prise de décision à la technologie vidéo, il est bien plus aisé d'accorder un essai. Ces décisions étaient auparavant prises de manière subjective, à l'œil nu ou sur des hypothèses savantes. La marge d'erreur a été largement réduite.

Pourtant, en annonçant l'introduction de Hawk-Eye dans le tournoi, la Fédération internationale de rugby a insisté sur le fait que la motivation était double. Il ne s'agit pas seulement de s'assurer que les décisions sur le terrain sont justes, mais aussi de se préoccuper du bien-être des joueurs, selon ses propres termes.

Cette décision, mûrie depuis 18 mois, était à l'essai dans un bon nombre de tournois et de championnats de jeunes. Elle est censée aider à l'identification et au traitement des blessures à la tête, faisant en sorte que le mauvais traitement des traumatismes crâniens ne devienne pas une habitude lors des tournois. Les joueurs, souvent les premiers à se plaindre lorsqu'on leur interdit de revenir sur le terrain, peuvent désormais obtenir une description précise des raisons pour lesquelles l'équipe médicale s'est prononcée contre un retour dans le jeu.

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Ceci est de toute évidence loin d'être la dernière avancée technologique dont nous entendrons parler dans le rugby. Son avenir fait même l'objet des rumeurs les plus passionnantes puisqu'on murmure déjà sur internet qu'une technologie apparentée aux rayons X est sur le point d'être adoptée. Pour les décisions difficiles, dont même Hawk-Eye ne peut donner une image claire à travers les corps empilés – essais aplatis correctement ou non, pieds en touche dissimulés par des défenseurs – l'industrie pourrait être sur le point de trouver des solutions.

Les arbitres ont plus souvent raison que tort ces temps-ci, et ce grâce aux avancées de la technologie vidéo, non seulement en termes d'arbitrage sur le terrain mais aussi de bien-être des joueurs. Ceci dit, rien n'est parfait et l'erreur humaine est toujours possible – il suffit de demander à un Écossais ce qu'il en pense.

Cependant, plus le sport travaillera en partenariat avec les pionniers des nouvelles technologies, mieux ce sera, car les deux domaines s'entraînent l'un l'autre vers de nouveaux sommets.

Pour plus d'informations sur Beats by Dr. Dre, rendez-vous sur beatsbydre.com