Il y a deux catégories de gens sur Terre : ceux qui ont vu les six épisodes de la troisième saison de Black Mirror et ceux qui n'ont pas encore vu les six épisodes de la troisième saison de Black Mirror. « Pas encore » sous-entendant évidemment qu'ils ne tarderont pas à le faire. D'abord parce que Black Mirror est sans doute la seule série (derrière South Park, entendons-nous bien) qui mérite encore qu'on perde son temps dessus en 2016 (Westworld n'étant rien d'autre qu'un épisode de Black Mirror étalé sur plusieurs saisons et The Walking Dead n'étant rien d'autre qu'un gigantesque plat de merde). Ensuite parce que cette troisième saison est plus longue, riche et diversifiée que les deux précédentes. Et enfin parce qu'elle inclut un épisode en totale rupture avec le reste de la série qui réussit à s'imposer à la fois comme un vrai, pur moment de bonheur, tout en s'appuyant sur une idée et un concept totalement cauchemardesques.
Intitulé « San Junipero », l'épisode en question suit l'histoire d'amour très particulière de deux jeunes femmes à travers plusieurs années, de 1987 à un futur proche se situant entre 2040 et 2050 et délivre en substance deux messages : celui, inhérent à tous les épisodes de Black Mirror qui se résume en gros à « la technologie finira par transformer votre vie en enfer absolu », et celui, constamment présent en sous-texte mais mis cette fois-ci particulièrement mis en avant qui rappelle un point essentiel : « n'oubliez pas de vivre et de ressentir des émotions loin de tout téléphone ou ordinateur ».On pourrait disserter assez longtemps sur ce qui fait tout l'intérêt et la qualité de « San Junipero », mais Noisey est un site consacré à la musique donc vous n'êtes pas à la bonne adresse pour ça. Ceci dit, « San Junipero » doit beaucoup à sa bande-son, principalement basée sur des tubes en titane certifiés, parmi lesquels « What Have You Done For Me Lately » de Janet Jackson, « Need You Tonight » d'INXS et « Heaven Is A Place On Earth » de Belinda Carlisle, A tel point que Charlie Brooker, le créateur de Black Mirror, a publié en parallèle à l'épisode, une playlist Spotify de 42 titres dans laquelle on retrouve « tous les morceaux présents dans l'épisode, quelques-uns qui n'ont pas pu être utilisés (pour des raisons de droits ou d'autres raisons) et d'autres qui ont juste inspiré des passages de l'histoire. »Ça se passe juste en-dessous.
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