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Festivals

Une soirée au… festival d'électro-poker Winamax Sismix !

Beaucoup de musique assourdissante, encore plus de boissons énergisantes et une faible dose de subtilité.

Du 21 au 25 mai dernier, le casino de Marrakech a accueilli le premier festival d'électro-poker au monde. Si vous n'êtes pas familier avec le concept même d'électro-poker, vous visualiserez sans doute des hordes de joueurs de cartes aguerris prompts à utiliser des expressions comme « shortstacker », « in the money » ou « surblind », ainsi que tous les éléments inhérents à la culture électro – à savoir beaucoup de musique assourdissante, de boissons énergisantes et une faible dose de subtilité. À peu de choses près, c'était exactement ça.

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 Le programme, savamment divisé en deux sections (une pour le poker, une autre pour la « fiesta ») promettait plusieurs journées riches en animations et en joueurs prêts à perdre l'intégralité de leur fortune sur une table en mousse. C'était suffisant pour qu'on accepte l'invitation cordiale de Winamax pour couvrir l'évènement.

Voilà l'entrée du célèbre Casino de Marrakech où se déroulait le festival. Aux alentours de deux heures du matin, il était relativement fréquent d'y croiser des touristes asiatiques venus débourser leurs derniers dirhams dans une machine à sous à l'effigie d'un personnage de Stargate. Malheureusement, chacune de nos tentatives de prendre des photos dans les salles de jeux s'est soldée d'une réprimande par un videur faisant deux fois notre taille.

Un des croupiers de Winamax, accompagné du kit « chapeau de paille-lunettes de soleil » indispensable à tout bon joueur de poker qui se respecte.

Au total, 473 joueurs étaient présents – le simple droit de s'asseoir sur une table revenait à 550 euros. Au milieu de la photo se trouve Ludovic « Sir Cuts » Lacay, considéré comme « un membre du cercle très fermé de l'élite du poker mondial ». Sa faculté à prendre un air incroyablement concentré a dû finir par prendre, puisqu'il a terminé cinquième du tournoi.

Parmi les joueurs professionnels se trouvait aussi le chanteur Christophe, lequel s’est avéré être une des personnes les plus adorables au monde. Après nous avoir confié qu’il avait commencé le poker à l'âge de 13 ans, en perdant « une montre offerte par son père aux mains de son voisin Stuart », il nous a expliqué qu'il avait arrêté de jouer quelques temps après avoir « perdu quinze briques à Versailles en 1983 ».

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Finalement, il s’est fait éliminer du tournoi dès le premier jour, ce qui ne l’a pas empêché de profiter de la quasi totalité des DJ sets organisés tout en prouvant sa capacité inégalable à s’endormir sur un transat entouré de rates dopées au RedBull.

Côté fiesta, des concerts étaient organisés tous les jours à la piscine de l’hôtel. Comme prévu, la faune présente était principalement constituée de bros surmotivés et de videurs excédés.

Dans l'ensemble, les fêtes au bord de la piscine fleuraient la bonne ambiance – si on omet le fait qu'à l'exception du jeune homme que vous pouvez voir au milieu de cette photo, les gens semblaient plus enclins à exhiber leur bronzage et à remuer vaguement les bras qu'à se baigner.

Intervenaient parfois des clowns à échasses particulièrement anxiogènes, dont chaque apparition entraînait un sourire gêné de la part des personnes présentes. Ils faisaient partie de la troupe des Nuits Blanches, dont les vidéos dénotent un certain esprit de la fête qui n'est pas sans rappeler l'inventivité des cérémonies de la coupe du monde 1998.

Kool Shen était également venu montrer son facteur d'agressivité. Il a gentiment expliqué quelques concepts obscurs aux néophytes du poker que nous sommes – sachez donc que lors du « main event », il était possible de « re-entry » dès le lendemain en cas d'élimination, ce qui est toujours une bonne chose quand on ne dispose pas d'assez de « blinds ». Outre la série qu'il prépare pour Arte où il incarne un proxénète crapuleux et son prochain rôle de composition dans un film sur la guerre d'Indochine, il vient d'atteindre la somme d'un million de dollars de gains.

Chaque soirée se terminait au Theatro, le « meilleur nightclub de Marrakech depuis 2003 ». Cet endroit où cohabitaient bouteilles de Greygoose de cinq litres, danseuses exotiques et lasers aveuglants devenait rapidement le théâtre d'un spectacle de haute voltige. Ces soirées s'avéraient souvent inversement proportionnelles à la longueur de la jupe de la jeune femme que vous pouvez entrevoir sur la droite.

Une des danseuses, accompagnée de ses amis les clowns anxiogènes. La soirée a fini par se tasser environ deux minutes après cette photo, au moment où résonnaient les premières notes d'un morceau vraisemblablement intitulé Welcome to The Circus pour la cinquième fois d'affilée. Il était temps pour nous de partir – au revoir Marrakech, royaume du jeu et du tourisme blanc ! On se reverra quand nos besoins de boissons énergisantes et de balourdise se feront trop pressants.