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Music

Babymetal ne mérite rien d'autre que votre amour

Une rencontre du troisième type avec le trio de Tokyo qui mélange heavy metal et J-pop et engrange des milliers de fans à travers le monde, au grand dam des puristes.

C'est après avoir pénétré dans le monde de Babymetal qu'on réalise à quel point tout y est surréaliste. Su-Metal, Moametal et Yuimetal étaient assises en face de moi, étincelantes dans leurs tenues de scène noir et argent, le regard souligné de kohl. Leurs petits corps étaient perchés sur le bord d'un gros canapé rouge, les mains sagement posées sur les genoux, leurs tutus rouge sang élégamment retroussés autour de leurs jambes. Une fois les présentations faites et leur traducteur bien installé, j'entamai ma liste de questions validées par leurs soins. On m'avait demandé de les leur envoyer au préalable, officiellement pour faciliter le travail du traducteur (bien qu'on m'ait dit que je devrais renoncer à certaines questions sur leur passé ; chez Babymetal, on ne quitte pas son personnage, jamais). Habituellement, je n'aurais jamais accepté de faire une chose pareille, mais la barrière du langage en fait un cas particulier, et j'étais tellement curieuse de voir comment l'interview en soi allait se dérouler que j'étais disposée à faire quelques concessions. Pendant l'entretien, les filles étaient douces, sincères, et très concentrées; leurs trois visages se tournaient attentivement vers le mien à chaque question et, après concertation pour savoir laquelle allait s'en charger, une réponse m'était fournie et transmise par l'intermédiaire de leur traducteur.

Tout au long de l'interview, une demi-douzaine d'adultes – managers, maquilleurs, ainsi que Kobametal, le producteur du groupe, qui parle parfois à la presse, mais avec qui je n'ai pas été autorisée à m'entretenir cette fois-là – s'agitaient discrètement derrière nous, jamais intrusifs, mais très présents. Les filles semblaient pourtant indifférentes à toute cette activité, et restaient 100 % concentrées sur leur mission du moment. Et nombreuses ont été les missions depuis qu'elles ont accepté de monter à bord de cette grande machine – sur ordre du Dieu Renard, à en croire leur mythologie – et de jurer fidélité au projet Babymetal. De ce que je peux en dire après ma brève rencontre avec elles, elles semblaient heureuses ; elles avaient des étincelles dans les yeux, s'interrompaient pour pouffer entre elles, et leur rapport avec le traducteur était clairement affectueux et détendu. Pour être honnête, elle m'ont complètement charmée ; j'étais venue en m'attendant à une rencontre gênante et aseptisée, et même si je voyais bien qu'elles avaient ressassé certaines réponses des milliers de fois auparavant, elles ont toujours réussi à donner l'impression d'y croire. À la fin de l'interview, j'étais résolument de leur côté – pas jusqu'à être membre du fan club mais assez investie pour les défendre sur Twitter, ce qui, en 2016, en dit suffisamment long.

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Interviewer les trois adolescentes précoces qui se cachent derrière le phénomène pop-metal japonais Babymetal fut clairement l'une des expériences les plus étranges qui m'ait été donné de vivre. Déjà, elles jouissent d'une popularité effarante, ce qui n'est pas le cas des groupes sur lesquels je me penche en général (malgré sa côte en hausse constante, le metal extrême n'est pas encore si en vogue que ça). Non contentes d'avoir séduit une audience énorme au Japon, elles ont également conquis les États-Unis, achevant récemment une tournée nord-américaine quasi-sold out et semant la panique dans les charts avec leur dernier album Metal Resistance. Elles sont vénérées par des millions de fans qui se consacrent corps et âme à répandre la bonne parole de Babymetal à travers le monde.

L'intensité avec laquelle les fans de Babymetal vénèrent leurs idoles est assez surprenante, parfois même déconcertante, jusqu'à ce qu'on réalise tout ce qu'a fait cette hybridation démente de J-pop et de nu-metal pour forcer la scène metal à ouvrir ses lourdes portes au monde entier. Et c'est aussi ce pourquoi elles sont détestées. Je n'ai pas pu les blairer la première fois que j'ai entendu leur musique ; « Gimme chocolate !!! », le single qui les a fait connaître, a fait siffler mes oreilles plus habituées aux batteries qui blastent et aux riffs pentatoniques, et la complaisance immédiate avec laquelle ont réagi les médias – qui se sont rués sur la moindre occasion de les présenter comme le dernier des exotismes – a fini de me rebuter. Après les avoir vues en concert, ceci dit, la qualité du show m'a forcé à un respect nouveau ; je ne pouvais évidemment nier la grandeur et l'extravagance du spectacle – et personne possédant des yeux en état de marche ne l'aurait pu –, mais il m'aura fallu attendre de rencontrer le groupe en personne pour vraiment saisir tout leur charme.

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Et ça ne fait pas de mal qu'un groupe comme Babymetal – trois jeunes femmes non caucasiennes, bosseuses et talentueuses – se bouge, remplisse des stades et écoule des cargaisons de marchandises dans une industrie essentiellement masculine qui semble ébranlée par leur seule existence, comme si leurs détracteurs étaient complètement ignorant de la longue tradition d'expérimentation et de mélange des genres dans le metal. Bref, autant vous dire que je me suis laissée convaincre ; à l'heure qu'il est, même si je ne passe pas mon temps à écouter les albums de Babymetal, ça ne m'empêche de les encourager depuis le banc de touche.

Comme je l'ai dit, nous avons parlé par l'intermédiaire d'un traducteur, la série de questions et de réponses que vous allez lire peut paraître aussi déroutante que le scénario de The Chasing World, mais je suis quand même ravie d'avoir réussi à les défaire de leurs personnages une fois ou deux pour qu'elles me montrent leur vrai visage : celui de trois jeunes filles lancées dans une aventure grandiose vouant un amour débordant pour Iron Maiden auquel on ne peut que s'identifier instantanément. Aucun doute là-dessus, Babymetal fait le taf.

Noisey : Comment vous êtes vous retrouvées à jouer dans Babymetal ? Qu'est ce qui vous intéressait dans l'idée de ce groupe ? Pourquoi est-ce que vous vous êtes dit « je veux en être » ?
Babymetal : Ça risque de ne pas vraiment répondre à votre question, mais Moametal dit qu'elles ont été choisies par le Dieu Renard pour être Babymetal. Le Dieu Renard est celui qui commande à Babymetal et celui qui leur donne les révélations guidant leurs actions. Elles sont donc élues entre toutes, et leur rôle est de mettre en œuvre tout ce que le Dieu Renard ordonne.

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OK, ça me va. Donc, maintenant que vous êtes dans Babymetal, et que vous évoluez dans la scène metal depuis quelques années maintenant, quelle a été la chose la plus intéressante que vous avez appris sur les fans et sur la culture metal ?
Yuimetal dit que lorsqu'elle a découvert le metal, tout était super nouveau pour elle, mais la chose la plus marquante qu'elle y a appris, c'est que par le biais de la musique il est possible de rencontrer plein de gens différents, dans plein d'endroits différents, sans limites ni frontières. C'est immense. La portée est gigantesque. Et c'est pour ça qu'elle veut continuer à en apprendre encore plus sur le metal, parce qu'elle sent que ça lui a donné l'opportunité de découvrir des gens et de faire des choses qu'elle n'aurait jamais pensé pouvoir faire, elle est confrontée à tellement de choses nouvelles. Elle espère aussi que grâce à ce qu'elles font avec Babymetal, elles pourront donner cette opportunité à d'autres gens, pour qu'ils découvrent eux aussi des choses qu'ils n'auraient pas cru pouvoir les intéresser un jour. C'est ça qu'elles ont appris du metal.

Je pense qu'on est nombreux à ressentir ça. Il y a quelque chose que j'ai trouvé intéressant dans votre nouvel album, c'est le fait que, pour la première fois, vous ayez un morceau en anglais, « The One ». Qu'est ce que ça fait de chanter dans une autre langue ?
Su-Metal dit qu'une des raisons pour laquelle elles voulaient chanter une chanson en anglais, c'était de pouvoir toucher leurs fans dans le monde entier, et que les paroles de « The One » parlent justement de réunir tout le monde, de rassembler tout le monde à travers leur musique. L'autre raison est qu'elles veulent toujours essayer de nouvelles choses et se donner de nouveaux défis. Elle dit que ce morceau a été très difficile à enregistrer ; ça a été très dur de maîtriser parfaitement la prononciation, ça n'a pas été facile. Mais à chaque fois, elle repense au fait que les fans du monde entier, en dehors du Japon, viennent à leurs concerts et chantent les paroles en japonais. Ce qui implique que tout le monde travaille dessus. Donc quand elle pense à ça, ça lui donne la motivation de vraiment se donner du mal, de faire en sorte de vraiment réussir à chanter le morceau en anglais. À en croire les retours du public, on dirait qu'elles ne s'en sont pas trop mal sorties.

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Et comment ça se passe quand vous êtes en studio ? Est-ce que vous êtes là tout le temps, en vous investissant à fond, ou est-ce que vous choisissez surtout de vous concentrer sur le chant et les paroles ?
En fait, elles ont découvert qu'elles allaient sortir un nouvel album juste après leur concert au Yokohama Arena, en décembre dernier. C'est seulement à ce moment qu'on leur a annoncé la parution d'un nouvel album, à leur sortie de scène. Et c'est vraiment là où elles ont réalisé, d'un coup, « Wow, mais est-ce qu'on va avoir le temps ? Ça doit sortir le 1er avril, ça ne fait pas beaucoup de temps pour un album. » Donc elles ont été un peu nerveuses, elles ne savaient pas trop à quoi s'attendre. Puis on leur a fait écouter les nouvelles chansons, et on les amenées en studio pour qu'elles travaillent ensemble sur l'album, pour trouver les mélodies, et quand elles ont écouté le résultat, Yuimetal a trouvé les chansons vraiment super, elle a pensé que les gens pourraient vraiment s'éclater en écoutant cette musique. Donc l'enregistrement du nouvel album a été une expérience super marrante pour elles.

Quel a été le morceau le plus difficile à enregistrer ?
Pour Su-Metal, le chanson la plus difficile à enregistrer a probablement été « Tales of the Destinies », car elle ne suit pas un tempo fixe sur quatre ou huit temps, c'est un demi ou un quart de temps. Ça a donc été très dur, même avec le métronome comme référence. Le seul moyen est de s'efforcer de rentrer au maximum dans le morceau, et ça a été difficile à enregistrer ; elle était vraiment stressée et n'arrêtait pas de se dire « Comment est-ce qu'on va faire pour rendre ça en live ? » Elles ont hâte de le tenter un jour, mais ça ne va pas être facile.

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Est-ce que vous avez appris des nouveaux trucs en studio cette fois-ci ?
Pour Su-Metal, ce qu'elle a réalisé pendant le processus d'enregistrement c'est qu'une chanson est une sorte d'entité vivante, qui n'arrête pas d'évoluer et de changer. On peut arriver un jour et la chanter comme ci, puis réaliser d'un coup le lendemain que c'est mieux de la chanter comme ça. Ça donne presque l'impression d'un fonctionnement organique. Ce n'est pas juste de la technique, c'est ça qu'elle a appris à travers l'enregistrement, c'est que c'est un processus très organique, où les choses bougent et changent constamment selon la journée, selon la manière dont le morceau évolue pendant qu'elles posent leur chant dessus.

Vous avez dit tout à l'heure que « The One » était un moyen de chanter en chœur avec vos fans américains, du coup je me demande quelles sont les différences majeures que vous avez pu remarquer entre votre public ici et celui chez vous au Japon ?
Moametal dit que ça lui fait très bizarre parfois, quand elles viennent jouer ici. Tous leurs fans, même si elles chantent la plupart des morceaux en japonais, connaissent les paroles par cœur. Ici, les gens chantent avec Su-metal, ce qui n'est pas le cas au Japon. Au Japon, les fans chantent les parties de Yuimetal et de Moametal. C'est ça, la grosse différence qui les frappe. Mais quoiqu'il en soit, l'endroit où elles se trouvent ne change rien, les concerts sont toujours super parce que le public est génial. Elle vivent chaque expérience comme un moment génial, merveilleux.

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En fait, les Américains sont habitués à se focaliser sur un chanteur principal, pas sur le groupe entier – ce qui semble être le cas dans la scène pop japonaise. Est-ce que vous pensez que c'est la raison pour laquelle on se focalise plus sur Su-metal ici ?
Elles n'étaient pas au courant de cette particularité ! Mais oui, ça pourrait être une possibilité. [Les filles, les yeux écarquillés, discutent entre elles, l'air fasciné par cette idée.]

En tout cas, vous êtes un groupe assez controversé. Est-ce que vous vous attachez plus à essayer de convertir les gens qui n'aiment pas Babymetal, ou est-ce qu'au contraire vous préférez vous consacrer aux fans qui vous soutiennent et adorent ce que vous faites ?
Pour Su-metal, les gens sont libres de penser ce qu'ils veulent. Donc oui, elles sont tout à fait conscientes qu'ils y a des gens qui ne sont pas du tout d'accord avec leur approche ou qui ne pensent pas qu'elles font du metal, mais elle dit que ça ne la dérange pas, qu'ils peuvent penser ce qu'ils veulent, parce qu'elle aussi est libre de penser ce qu'elle veut. Mais en même temps, elle a le sentiment que c'est très important que ces gens existent, parce que c'est aussi un processus d'apprentissage, ça leur montre que des gens ont une autre perception de leur musique, et c'est important de le prendre en compte. Pas besoin que tout le monde aime ce que tu fais. Donc à un moment donné, elles ne font plus attention, à essayer de transformer tout le monde en un fan de Babymetal ; pour elles, chaque personne qui porte de l'intérêt à la musique de Babymetal est déjà suffisante. Pas besoin de forcer les gens à écouter leur musique.

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Pourquoi est-ce que vous pensez que certains fans de metal ont autant peur de vous ?
Su-metal dit que c'est exactement la même réaction qu'elles ont eu face au metal. Leur première réaction, ça a été « Mon dieu, qu'est ce que c'est que ça ? » C'était effrayant, sombre, fort, quelque chose de complètement inconnu pour elles. Et c'est sûrement la même chose que ressentent les fans de metal face à Babymetal : c'est complètement inconnu. Aucun groupe de metal ne fait des chorégraphies sur scène, aucun groupe de metal ne porte le genre de tenues qu'elles portent, aucun groupe de metal ne fait la musique qu'elles font. Elles leur font exactement le même effet, parce qu'elles font juste quelque chose de nouveau, de tellement différent que, oui, c'est unique. C'est tout à fait normal.

En parlant de vos tenues, qu'elle importance ça a, ce côté visuel, dans ce que vous faites ?
C'est très important. Yuimetal dit qu'il y a un look très spécifique, un thème très spécifique derrière leur aspect visuel. C'est aussi le cas de leur costumes, comme vous le voyez, le noir et le rouge, ça représente ce qu'elles sont, une fusion de petites filles jolies, mignonnes, avec quelque chose de dur et de violent comme le metal. Ce côté-ci c'est le noir, et le rouge transmet quelque chose de plus féminin, qui incarne ce qu'elles sont en tant que groupe.

C'est un look qui mélange beaucoup le guerrier heavy metal avec la lolita gothique. Vous contribuez beaucoup au choix de ce que vous portez ?
Alors oui, énormément, elles parlent entre elles du genre de costumes qu'elles voudraient porter dans le futur. Pour cette série, leurs costumes sont plus noirs que rouges, car ça les représente dans leur maturation, leur entrée dans l'âge adulte, ou en tout cas leur chemin vers l'âge adulte, parce qu'elles n'y sont pas encore. Ça fait aussi partie de Babymetal, elles veulent que les gens voient à quel point elles ont grandi depuis le dernier album, pendant ces deux ans où elles ont tourné et beaucoup appris.

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Vous avez rencontré des tas de gens ces dernières années : Lady Gaga, Metallica… Qui avez-vous vraiment envie de rencontrer maintenant ?
[Toutes les trois en chœur] Iron Maiden !

Je viens de les voir en live.
Où ça ?

Au Madison Square Garden.
[Les filles, ensemble] AHHHHHHHHHH ! [Elles pètent les plombs] Oh non, on les a ratés !

Ils sont toujours en tournée, vous pourrez peut-être les voir ailleurs !
Oui, ils passent au Japon, donc elles verront peut-être au là-bas. Pour en revenir à la réponse de Yuimetal, elle disait qu'en effet elles ont rencontré beaucoup de gens avec qui elles ont pu leur parler, prendre des photos, traîner en backstage. C'était génial. Mais elle tient à dire que son moment préféré a été sa rencontre avec Ariana Grande. Elle est fan d'Ariana Grande depuis toujours, et la rencontrer en chair et en os, pas seulement la voir à la télé, ou sur son écran d'ordinateur, a été fantastique. Elle dit que ça a été un choc d'apprendre qu'Ariana Grande connaissait l'existence de Babymetal. Elle n'oubliera jamais ce moment.

Lovely and sweet time with @ArianaGrande @BABYMETAL_JAPAN #ArianaGrande #アリアナ #BABYMETAL #summersonic #サマソニ pic.twitter.com/JLcBgmbWgc

— BABYMETAL (@BABYMETAL_JAPAN) August 16, 2015

En parlant de l'amour et de l'admiration que vous portez à Ariana, est-ce que vous vous considérez comme des modèles pour les jeunes filles et les jeunes en général qui voudraient se tourner vers le metal ?
Moametal dit qu'en ce moment, quand elles jouent, elles voient énormément de jeunes garçons et filles à leurs concerts, des gens plus jeunes qu'elles, et elles trouvent ça vraiment super. Moametal dit que lorsqu'elles ont découvert le metal, elles n'y connaissaient rien. Mais maintenant, elles font partie de la scène, avec beaucoup d'autres groupes, elles sont reconnues, ouvertes à l'apprentissage, confrontées à beaucoup de types de musique différents, tout ça grâce au metal. Donc oui, elles espèrent clairement pouvoir faire découvrir le metal aux plus jeunes ou aux gens de leur âge, parce qu'elles savent à quel point ça peut être marrant. Donc c'est vraiment quelque chose d'important d'occuper cette position, d'avoir la capacité d'influencer les jeunes, de les ouvrir au metal.

En tant que jeunes femmes, est-ce que ça a été difficile de se faire une place dans cette culture, qui est toujours largement dominée par les hommes ?
La première fois où elles ont joué dans un festival, le Sonisphere en Angleterre, c'était la première fois qu'elles montaient sur scène face à 60 000 spectateurs, et bien sûr, la foule était majoritairement masculine… la majorité des festivaliers sont encore des hommes. Comme vous l'avez dit, c'est une population essentiellement masculine. Donc au début, elles pensaient « Tous ces gens, comment est-ce qu'ils vont réagir quand on va attaquer le concert ? » C'était un vrai facteur de stress à l'époque, parce qu'elles ne savaient pas à quoi s'attendre. Mais en même temps, elles se disent qu'il n'existe pas beaucoup de groupes menés par trois filles qui dansent et qui chantent sur scène. Donc les gens auront tendance à se souvenir d'elles. D'un côté, elles ont l'impression qu'elles sont vraiment chanceuses de jouer dans Babymetal, parce que par rapport aux autres groupes du genre, qu'on les aime ou pas, elles ne laissent jamais indifférent.

Kim Kelly parle à la première personne sur Twitter. Babymetal sera en concert à Paris, le samedi 11 juin, dans le cadre du Download Festival.