Il faut s'y faire, nous vivons à l'époque des noms de groupe complètementrandom, à tendance image-choc : essayez de faire une affiche avec Taulard, Charnier, SIDA et Violence Conjugale, et vous devriez rapidement vous retrouver avecune seconde affaire Viol. Soucieux d'apporter leur pierre à l'édifice, les Nantais (exilés à Paris) de Bisou de Saddam débarquent dans le game avec un patronyme de choix, très tendance, entre la pointe de safran de « caresse d'Oussama » et la touche de musc de « clin d’œil taliban ».Les morceaux s'appellent « Sacré Cœur Airways » (dont vous pouvez voir le clip ci-dessus) ou «ATM DMA», ce qui n'est pas piqué des vers non plus, si vous voulez mon avis. Ah, et puis il y a une swastika sinistrogyre sur l'un de leurs visuels, ce qui est parfait-parfait. Musicalement, on est dans la pop-kraut-garage de bonne facture, et leur clip a tout pour plaire : tourné dans des lieux méconnaissables, il bénéficie de cet impeccable filtre à couleurs saturées que l'on trouvait sur les premières caméras numériques, ainsi que du superbe mode de superposition d'images que l'on trouvait sur les premières caméras numériques.À ce stade du descriptif, si vous n'avez pas encore compris que Bisou de Saddam est le truc le plus jouissif du jour, peut-être vous faut-il écouter en exclu leur premier EP, à paraître sur le tout nouveau labelExistence, juste en-dessous, pour la première fois dans l'histoire des swastikas sinistrogyres.
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La release-party du EP aura lieu le 26 septembre à L'Olympic (Paris) avec Bisou de Saddam, Sajjira, Hard Drive Melody, et Léa Sex Doux, pour la modique somme de 5 euros.