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Music

The Hacker s'apprête à sortir son troisième album solo, LOVE/KRAFT

Et il va tout déboîter, comme d'habitude.

Voilà 20 ans que The Hacker sort des disques tous aussi puissants les uns que les autres. Après Mélodie en sous-sol (1999) et Rêves mécaniques (2004), LOVE/KRAFT sera le troisième album solo du Grenoblois. Oui, exactement, celui des remises en question et des prises de risques. C'est d'ailleurs pour ça qu'il va sortir en deux parties, une Part I de 5 titres prévue pour le 21 avril sur son propre label, ZONE, et une Part II, de 5 titres également, qui arrivera en septembre 2014, suivie d'un pressage CD du l'ensemble, avec quelques inédits. Pour tenter d'en savoir davantage, on lui a posé 5 questions. Pas une de plus.

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Noisey : LOVE/KRAFT est ton premier album en 10 ans. Ça fait combien de temps que tu bosses dessus ?
The Hacker : J'ai recommencé ce disque plusieurs fois, je suis passé par des moments de doute, de remise en question, c'était vraiment pas facile. J'ai même eu peur de me répéter à un moment. Bref, je me posais beaucoup de questions. Et puis il y a un an, je me suis dis stop , on arrête de changer le tracklisting, on arrête de vouloir tout recommencer, et j'ai sélectionné mes morceaux préférés de ces derniers temps. Pourquoi avoir chois de le scinder en deux ?
C'est un disque particulier, alors je me suis dis qu'il fallait le présenter d'une manière particulière, d'où les deux parties, une première plus dure, « Kraft », et la deuxième plus soft, « Love ». L'ensemble sortira à l'automne prochain, sur CD, et il sera présenté comme un album traditionnel. L’album sort donc sur ton label, ZONE. Comment fonctionne-t-il ? Tout se décide à plusieurs, les rôles sont définis… ou tout doit rester secret ?
Pour faire simple, Mike (Gesaffelstein) et moi nous occupons de la direction artistique, des choix musicaux. Alexandre Reynaud et David Rimokh s'occupent de la com, de gérer le label, et de tout ce qui est contrats, etc. Et Pierre-Jean Buisson s'occupe du graphisme et de l'identité visuelle. Composer, enregistrer, ce sont toujours des trucs qui te motivent après tout ce temps ? Qu’est ce qui te pousse encore à faire de la techno aujourd'hui ?
Oui, je suis toujours motivé. Bien sûr il y a des hauts et des bas, mais l'envie de faire de la musique est toujours là. Je me dis toujours que le prochain morceau sera encore mieux, je ne pense pas avoir encore tout dit. Je suis toujours curieux, et j'ai toujours l'impression de pouvoir mieux faire. Tu as dit dans une interview que ta rencontre avec Gesaffelstein en 2008 a été aussi enrichissante pour toi que pour lui, qu’il t’a en quelque sorte relancé et permis de sortir la « techno sombre » du ghetto.
Lorsqu'on s'est rencontrés, on a tout de suite été sur la même longueur d'ondes. Musicalement parlant, je pense que je l'ai influencé sur ses premières prods, et en retour, sa vision de la musique m'a également influencé et m'a fait voir les choses différemment. Il a repris ce que moi et d'autres avions commencé, et il l'a emmené ailleurs. Il a rendu ce style musical -techno/electro/dark- de nouveau intéressant, et l'a tourné vers l'avenir. En plus de ça, il a touché un public très jeune, pour qui toutes ces sonorités sont nouvelles. Ça a créé une excitation et un intérêt nouveaux pour cette musique. Rod Glacial possède aussi tous les disques de Kiko et d'Oxia et est en quête du film Les Filles de Grenoble pour devenir incollable sur la culture iséroise. Il est sur Twitter: @FluoGlacial