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Music

Pornstar Playlists : Anna Polina

L'égérie de Marc Dorcel nous parle de Sexy Sushi, Gesaffelstein et The XX, et de ses promenades en panzer.

Photo - Keffer Bienvenue dans Pornstar Playlists, notre rubrique dédiée aux pornstars et à ce qu’elle écoutent quand elles ne sont pas en train d’introduire des formes oblongues dans leurs orifices. Aujourd’hui, nous avons rencontré Anna Polina, l'égérie franco-russe de Marc Dorcel, pour lui demander ce qu'elle écoutait entre deux scènes hard et un tour en panzer.

Noisey : Qu’est-ce que tu écoutes comme musique ?

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Quels sont tes artistes

préférés

?

J’ai des goûts assez variés. En ce moment, je suis pas mal sur Gesaffelstein et toujours sur The XX dont je suis totalement fan. J’aime beaucoup Sexy Sushi et aussi Mansfield. TYA, l'autre groupe de la chanteuse de Sexy Sushi. J’écoute aussi Daniel Darc. Quoi d’autre ? Fauve, Kavinsky, The Kills… J'ai plutôt une culture

Inrocks

et compagnie, donc, oui on est quand même dans un truc assez parisien. J’aime bien l’electro mais pas l’electro pure et dure. Pour moi, c'est juste de la musique électronique, je ne suis pas une spécialiste. J’aime aussi beaucoup le rap français et les groupes rock comme Babyshambles.

Qu’est-ce que tu écoutes quand tu dois préparer une scène ?
Généralement, comme j’écoute la musique très fort dans la loge maquillage et coiffure, je mets de la musique qui plait à tout le monde, des trucs bien, bien mainstream, genre Major Lazer.

Qu’est-ce que tu écoutes pendant le sexe, dans ta vie privée ?
En ce moment, c’est Metronomy. C’est pas forcément sur ça que mon choix se porterait, mais c’est vrai qu’en ce moment avec mes copains, comme on a bien aimé l’album, on est dessus. Sinon, j’aime bien Nouvelle Vague. Je trouve que ça passe bien, que ça fait un fond qui ne te distrait pas trop non plus.

Si tu pouvais sortir avec n’importe quel(le) musicien(ne), qui choisirais-tu ?
Pete Doherty, je suis une grande groupie, définitivement !

Quel est le truc le plus dément que tu ais fait pendant un tournage ?
J’ai fait du tank sachant que je ne savais pas du tout conduire ce genre d’engin, évidemment ! C’était très sportif, j’ai pas mal flippé ! J’ai aussi fait une scène dans la rue, avec des passants. Du point de vue exhib’, c’était assez poussé… J’ai déjà eu l’occasion d’assister à des explosions, de me battre juste à côté du feu et, comme on était sur un tournage porno, on n’était pas assurés comme sur un tradi. C’était donc beaucoup plus dangereux et je me suis brûlé mes extensions capillaires ! Le parfait cliché de l’actrice porno !

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Mais comment diable t’es-tu retrouvée à conduire un char ?
C’était pour Inglorious Bitches, un remake porno de Inglorious Bastards !

Ah OK. Est-ce que tu as déjà été confrontée à des plans relous ?
C’est sûr que je n’accepterai jamais des pratiques uro ou scato. Tant mieux pour les gens à qui ça plait mais ça ne va pas du tout avec l’image que j’ai envie de renvoyer ni avec mes envies. Hormis ça, je n’ai jamais trop mis de barrières. Je n’ai jamais fait de double pénétration anale mais pas pour des raisons de morale, pour des raisons de physique. Je trouve que c’est un peu trop extrême pour moi. Mais tant qu’on reste dans un cadre disons relativement classique, je ne suis pas trop difficile, j’aime bien tester de nouvelles choses.

Photo - Marc Dorcel Tu as toujours des rapports avec la Russie ?
Oui, carrément ! J’adore le cinéma et le théâtre russes. J’aime aussi la littérature et la musique en russe. Je suis encore, très, très proche de cette culture-là. En revanche, j’essaie de ne pas y aller plus d’une fois par an parce que je n’aime pas trop ce qu’il s’y passe du point de vue politique. C’est jamais agréable de retourner dans sa ville natale [Saint-Pétersbourg] et de voir que tout se dégrade.

Que penses-tu de ce qu'il s'est passé avec les Pussy Riot ?
Je comprends leur démarche mais je considère qu’il y a quand même des lieux sacrés, et qu’il ne faut pas tout mélanger. C’est un peu comme les Femen : même si les causes défendues par ce type de mouvement sont justes, je trouve qu’elles les desservent plus qu’autre chose, en fait.

Qu'est-ce que tu as comme projets en ce moment ?
Je continue de tourner en Europe. Mon site internet vient d’ouvrir. Je suis en train d’y travailler pour mettre du contenu mais comme je suis une brêle en informatique, c’est compliqué ! Je compte me concentrer sur tout ce qui est internet. Je veux aussi ouvrir une chaîne YouTube destinée aux femmes et aux couples. Elle parlera de sexualité et de séduction mais pas seulement dans un cadre purement sexuel. Ça sera un peu comme ces tutos qui t’apprennent à faire de la guitare ou à te maquiller. On parlera de toys, de sexualité, de pratiques sexuelles, de mœurs, etc.

Tu arrives à concilier tes activités avec ta vie privée ?
J’ai un rythme de vie et je suis dans le milieu du charme depuis l’âge de dix-neuf ans. J’en ai vingt-quatre, maintenant. Pour moi, c’est ça la normalité même si je suis consciente que ça peut paraître bizarre à une personne extérieure. Au fil du temps, je me suis entourée de personnes qui ont, on va dire, une vie en marge et j’arrive très bien à concilier les deux parce que j’ai ce mode de vie là aussi.

Quels conseils donnerais-tu à une fille qui voudrait se lancer dans ce métier ?
Je lui dirais de changer d'idée, parce que ce business est en très grande crise ! Ce qui est bien, c’est que les shows en visio se développent et deviennent une bonne source de revenus. Il y a effectivement pas mal de choses à faire sur Internet, mais c’est surtout pour les filles qui sont déjà dans le milieu. Quand je me suis lancée, j’avais surtout envie de faire des tournages et des rencontres… Mais aujourd’hui, le milieu est beaucoup trop fragile pour se lancer dedans. Olivier Richard écrit sur les punks morts et les pornstars vivantes. C'est le plus beau paradoxe de Noisey France, mais il n'est pas sur Twitter.

Précédemment, dans Pornstar Playlists
Asa Akira
Jade Laroche