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Music

Cum On Feel the Noisey : les trucs qu'on a écoutés cette semaine

Du doom, de l'EBM, de la country, Oasis et du skate-rap.

Tous les trucs qu'on a écouté cette semaine au bureau et ailleurs, détaillés point par point.

VEILED - « Ciutat de Pell »

Tiens, j'étais passé à côté de l'album de Veiled, sorti l'année dernière sur le label du mec de Cult Of Youth,

Blind Prophet Records

. Zéro % de fun sur ce type de morceau, la pochette résume tout : une combinaison en cuir zipée de haut en bas. Oppression électronique de cinq minutes avec beat soutenu, synthé ronflant, clins d'oeil EBM, acid et industrial. Le premier titre plus goth de l'album s'appelle « Suicide herself ». Rien à ajouter.

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Rod Glacial, Rédacteur
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T.I. feat. YOUNG THUG – « About the money »

Un morceau produit par London on Da Track, et une association jusqu'ici inédite. T.I l'autoproclamé King of South, qui quand il ne figure pas dans des films de merde ou des embrouilles stupides reste un des poids lourds d'Atlanta depuis une dizaine d'années et Young Thug, jeune loup azimuté de la nouvelle génération, affilié à Gucci Mane et touché par la grâce. Non seulement la combinaison marche mais en plus T.I n'a pas fait la connerie de vouloir singer son jeune invité : les deux rappent sur une instru calme et posée, avec une boucle efficace. Peut-être même que ça pourrait plaire à ceux qui ne supportent pas le Young Thug habituel. Il fait un pas vers vous, faites un pas vers lui.

Yérim Sar, Contributeur
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MEL THORNE – « I'm coming home »

Note à mon successeur : le butter chicken du Pakistanais de la rue est une tuerie mais tu le regretteras tout l’après-midi. Si tu es une fille, il est fort probable que tu attrapes le SIDA des doigts en rabaissant constamment la cuvette des toilettes. Il y a des pintes à trois euros dans le coin. Rod Glacial n’est pas le vrai nom de Rod Glacial et Lelo Jimmy Batista n’ingurgite pas de bananes imbibées d’alcool – ce qui est une bonne chose en soi. Sur ce, je vais rejoindre mon roi, mes frites et mes divines Chimay bleues, non sans un petit pincement au cœur.

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Élisabeth Debourse, Stagiaire bientôt ex
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OUGHT -

« Waiting »

Il y a deux types de groupes dont les membres rentrent leurs t-shirts dans leur pantalon : ceux qui essaient de faire du Joy Division et ceux qui essaient de faire du Talking Heads. Grâce à Ought vous pouvez bénéficier des deux combinés. C'est signé sur Constellation Records et pourtant il y a deux membres qui n'ont pas de barbe. Qu'est-ce que tout ça à faire avec la musique ? Rien mais à force de me traiter de sale hipster ça devait bien arriver. Allez je vais finir mon muffin vegan aux carottes bio bande de bâtards.

Adrien Durand, Contributeur
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OASIS -

«

Cum on feel the noize (Slade cover)

»

Pas plus que je n'ai soufflé dans un vuvuzela il y a quatre ans, je ne tolérerai pas la moindre minute de salsa lors de la prochaine Coupe du Monde. Foot égale pop anglaise qui tâche comme une giclée de Guiness sur un polo Stone Island, un axiome qu'illustre à la perfection ce groupe appelé Oasis, qu'il n'est apparemment plus interdit d'aimer depuis que la chanteuse de White Lung en a dit du bien. Quand, en plus, le titre de leur reprise de Slade propulse cette chronique dans les cieux de la méta-référence, on se tait et on écoute. Puis on casse tout.

Pierre Jouan, Contributeur

Pierre sur

Noisey


THE DEVIL MAKES THREE – I'm a stranger here

C'est de la country alternative, c'est mortel. Aux USA, ils tournent dans des stades, ouvrent pour Willie Nelson. En Europe, ils jouent encore en catégorie underground, et en France, t'imagines même pas. J'ai acheté leurs trois premiers albums au fur et à mesure des sorties, et j'ai prévu d'acheter le nouveau, format LP, en mains propres, car, surprise surprise, ils ont annoncé quelques concerts chez nous à partir de la semaine prochaine. Cooper McBean (banjo) s'est fait tatouer les lettres V.E.R.M.O.N.T. sur le cou et je me demande ce que mes vieux penseraient si je me pointais avec un tatouage P.Y.R.E.N.E.E.S.A.T.L.A.N.T.I.Q.U.E.S. ?

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Guillaume Gwardeath, Contributeur

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DJ FOXY – « ICY CUNT

»

Quand j'ai entendu ce morceau pour la première fois j'ai été traumatisée pendant une semaine. Je ne sais pas ce que j'aime plus là-dedans : le titre qui suggère que les filles aussi ont des bijoux de famille, le fait qu'une fois la musique lancée le piège se referme sur toi, que tu sois soudain obligée de danser entraînée par une force motrice surnaturelle ou alors le fait que DJ Foxy sample des titres que j'aime déjà comme « Diva Work » de MikeQ et Sweet Pussy Pauline ou « Eyes On U

»

par Davinche sans oublier Mario Kart, pour la déconné. « ICY CUNT» a fait plus pour la condition de la femme, des trans et des gays que n'importe quelle association de blanches crypto-féministes relous.

Christelle Oyiri, Contributrice

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BLOOD FARMERS - Come my fanatics

Après m'être enfilé l'intégralité de

True Detective

aussi vite que possible (c'est-à-dire, d'un trait), mon humeur était telle que je commençais à sérieusement considérer la possibilité d'aller massacrer des ploucs à la machette dans les marais à côté de chez moi. Quoi de mieux pour ça que le premier album de Blood Farmers ? Rien. La basse chorusée et les « H » entre chaque syllabe incarnent jusqu'au bout le son des années 90, et si seulement

Come My Fanatics

était arrivé 3 ans plus tard, les New-Yorkais auraient pu se vanter d'avoir balancé le meilleur album de doom de cette décennie. Bonus : le side-project du guitariste, The Disease Concept, a sorti en 2013 un LP fourni avec des autocollants encourageant le viol, ainsi qu'un morceau intitulé « Black Cocaine ». Je suis actuellement en train de signer les papiers pour en faire mon nom légal.

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Donnie Ka, Contributeur

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CASUAL - « We got it like that »

Casual était membre des Souls of Mischief, groupe de rap d'Oakland du début des années 1990, formation elle-même membre des Hieroglyphics, crew de rappeurs West-Coast weedés et réponse non-reloue au rap

native tongue

qui sévissait au même moment à l'Est. Ce morceau est un exemple admirable de skate-rap à son plus haut sommet de non-violence et de gratitude envers son prochain, tellement honnête qu'on dirait que Casual l'a composé juste pour figurer sur une vidéo Girl – ce qui est sans doute le cas, avec le recul. J'en profite donc pour passer le Salam à tous les groupes type Jurassic 5 qui ont réussi à rendre le rap pacifiste super chiant et l'inverse d'un truc qu'on a envie de mater en fish-eye, à cinq sur trois bières et un paquet de chips un soir où les parents sont pas là.

Julien Morel, Rédacteur en chef de VICE
Julien sur Noisey À vendredi prochain. D'ici-là, suivez-nous sur Facebook et Twitter.