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Lucki Eck$ sonne comme une énorme mandale au ralenti

À l'occasion de la sortie du clip de « Count On Me », on a posé quelques questions au rappeur.

« Count On Me » est extrait d'Alternative Trap, la première mixtape de Lucki Eck$, sortie en juillet dernier. Un disque qui sonne comme une énorme mandale au ralenti, et qui restera comme une des plus spectaculaires réussites issues de la nouvelle scène de Chicago. À l'occasion de la sortie du clip de « Count On Me », on a posé quelques questions au rappeur.

Noisey : Lucki, c'est ton vrai nom ?

Lucki : Ouais.

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Ok. C'est quoi le truc le plus chanceux qui t'es arrivé alors ?

Hmm, j'en sais rien. Faire ce que je fais, j'imagine. J'en sais rien. J'ai jamais vraiment eu de chance, tu sais.

T'en es bien sûr ? Tu t'appelles Lucki. Tu as FORCÉMENT de la chance. Tu rappes depuis combien de temps ?

Ça doit faire deux ans. Avant, je voualis être footballeur. J'étais wide receiver mais j'étais pas très bon en vérité.

Tu travailles actuellement sur ta prochaine mixtape. Elle ressemblera à quoi ?

Elle sera beaucoup, beaucoup mieux que la première. Genre, le vrai truc.

Comment peux-tu en être si sûr ?

Je suis juste devenu meilleur. Mon flow, mes paroles sont meilleurs. Mais je rappe toujours sur la drogue, c'est définitivement mon sujet de prédiléction. À Chicago, la drogue a une place importante dans cette culture, tu me suis ? Je ne parle pas que de deal. Ça va au-delà de ça.

Beaucoup de gens disent que Chicago a atteint ses dernières années un âge d'or, musicalement parlant. Tu en penses quoi ?

Les gens s'imaginent que tous les rappeurs de Chicago se soutiennent et travaillent ensemble, mais la vérité c'est qu'ici, tout le monde se déteste. En tout cas moi, on ne m'aime pas beaucoup. Tous ces mecs, ils rappent depuis des années, alors forcément, ça leur met la haine de voir un type comme moi, qui sorti de nulle part et casse la baraque du jour au lendemain.

Cela dit, d'après ce que j'ai lu, tu es quand même en bons termes avec des gens comme Chance The Rapper et Vic Mensa.

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Je n'aime pas Vic Mensa. Je l'aimais bien avant, mais plus maintenant.

Pourquoi ça ?

Vic Mensa était mon rappeur préféré. Mais maintenant, j'en ai plus rien à foutre.

Ok, tu t'entends avec qui alors à Chicago ?

Monster Mike, Mic Vic, Ran$er, Saba, urm, Jean Deaux. J'étais en studio avec elle il y a quelques jours. Elle sera sur ma prochaine mixtape. Il n'y aura que deux featurings en tout dessus. Sinon, j'aime les trucs plus hood. J'adore Chief Keef, par exemple. Sincèrement. Je veux dire, il a fait « Citgo ». C'est un morceau hallucinant. J'aime les trucs hood, les G-beats.

Comment tu choisis tes instrus ?

Je fais quasiment tout avec mon producteur Plu2o Nash, c'est mon meilleur pote. On se pose chez lui ou chez moi, on fume un peu, on cherche des samples. J'écoute pas mal de trucs comme Chromatics. Tu vois le morceau « Love It » ? C'est basé sur « Kill For Love » de Chromatics. On trouve des samples avec Plu2o et si j'ai envie d'enlever un truc, il l'enlève.

J'allais justement te demander un truc à ce sujet. Le fait qu'il n'y ait pas de beat sur certains de tes morceaux, c'est voulu ?

Ouais, parce que Plu2o Nash faisait des beats pour… Tu connais King Louie ? Il est d'ici, de Chicago. Plu2o Nash faisait des beats pour King Louie, et King Louie rappe sur des beats trap, des beats drill. Plu2o Nash ne faisait que ce genre de beats. Et puis on est devenus amis et on a commencé à bosser ensemble. Tu vois le morceau « Interest »? Il bossait sur ce sample, on était genre 20 dans sa piaule, avec des mecs qui jouaient aux dés, et il passait ce sample et moi j'étais là « mec, on va rien en tirer. » Je suis allé me coucher et le lendemain, le beat était prêt. C'est là que je me suis dit « ok, faut qu'on fasse plus de trucs comme ça. »

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Plu2o, il intervient sur tes parties ?

Ouais, moi je lui demande d'enlever des trucs sur ses beats mais lui aussi intervient sur mon rap. Parfois, il me dit qu'il n'aime pas telle ou telle partie et je la change.

Sérieux ?

Ouais.

Musicalement, tu as vraiment ton truc à toi, à mi-chemin entre le drill et les trucs de Chance. Qui t'inspire à Chicago ?

R.Kelly.

R.Kelly ?

Il est génial, c'est mon insipration numéro 1 à Chicago. Ma chanson préférée de R.Kelly, c'est celle qui fait « Baby, baby, baby, baby », tu vois ?