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Music

Weedeater ne sera jamais dépénalisé

Le trio sludge de Caroline du Nord sort son cinquième album, « Goliathan » et on en a profité pour causer sauce piquante, armes à feu et substances illégales avec eux.

La musique de Weedeater a été conçue pour des moments bien précis de la vie : ceux où l'on se réveille dans un mobile home perdu en pleine campagne, baigné de relents d'eau de bang refroidie, après plusieurs heures passées à tirer à la carabine sur des canettes de bières. Le groupe de Wilmington, Caroline du Nord possède un statut « plouc américain ultime » jalousé par une palanquée de musiciens qui aimeraient, comme leur leader Dave « Dixie » Collins, êtres capables de ranimer les cadavres de Hank Williams et du Ozzy des grandes heures tout en affichant une trogne impossible, croisement parfait entre Popeye et Cooter Davenport.

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Forts d'un nouveau batteur (Travis Owen, de Zoroaster et WHORES), Weedeater continue son putain de bonhomme de chemin d'un pas traînant, malgré une promo quasi-inexistante. C'est qu'il n'en ont, à ce stade, plus tellement besoin : quoiqu'ils fassent, ils incarneront pour l'éternité le son des demeures en bois pourri qui s'enfoncent inexorablement dans les tourbières infectées du Sud des États-Unis. Leurs prestations scéniques n'y sont d'ailleurs pas pour rien : un freak show total, d'autant plus remarquable que Dave s'est lui-même débarrassé d'un gros orteil encombrant à coup de fusil il y a plusieurs années (ce qui n'a apparemment pas entamé son équilibre), qui devient souvent prétexte à des concours de lancers de crottes de nez et de coups de pieds dans les cymbales. Juste avant de terrasser le public des soirées Stoned Gatherings à Paris, et juste après une sieste d'environ deux heures et demie, Dixie a répondu à mes questions d'une voix pâteuse entrecoupée de rires plus gras qu'une olive afghane.

Noisey : Salut Dave. Dis-moi, votre prochain album va toujours s'appeler Goliathan ? Ça signifie quoi ?

Dave « Dixie » Collins :

Massif. Géant. Monstre. C'est juste un mot bizarre et marrant - je trouvais que ça collait parfaitement avec l'album. On l'a enregistré cet été avec Steve Albini.

Top. Explique-moi pourquoi tu ne participes pas à la tournée de reformation de Bongzilla.

En gros, les mecs de Bongzilla sont des putain de potes à nous. Cooter Brown a eu un gosse et ne pouvait pas rester dans le groupe. Pour leur rendre service, je l'ai remplacé. On est partis en tournée et j'ai enregistré un album avec eux. Mais maintenant il est de retour, et j'ai super hâte de les voir jouer.

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En parlant de line-up, vous reçevez toujours des messages de fans qui n'arrivent pas à encaisser le fait que Keko ait été remplacé par Travis ?

Oh, non. Plus trop. C'était un peu le même genre de situation, Keko a dû se tirer du groupe parce qu'il allait devenir papa. Dans l'ensemble, tout s'est bien passé.

Question inévitable : à ton avis, la drogue est-elle nécessaire pour profiter pleinement de la musique de Weedeater ?

C'est clair que ça ne fait pas de mal. Tu sais quoi ? La première fois que j'ai fumé de l'herbe, c'était avec mon pote Rob Hood, j'avais 13 ans. J'ai écouté

Sabbath Bloody Sabbath

pour la première fois ce jour-là. Ceci explique cela.

Pourquoi cette préférence pour les produits qui ralentissent ? C'est dû à l'atmosphère générale du Sud, qui est connue pour être assez « relax » ?

Peut-être bien, ouais ! C'est vrai qu'on aime être tranquille. Je sais pas trop, c'est bien pour s'immerger dans la musique, aussi. Les deux vont très bien ensemble.

J'imagine que vous adorez la bouffe aussi. Vous avez sorti votre propre marque de sauce piquante et vous avez écrit un morceau sur les donuts…

Je crois que tout le monde aime la bonne bouffe. Dans le Sud, les gens aiment même un peu trop ça. L'herbe ouvre l'appétit, en plus. Enfin, cuisiner, c'est un truc que tout le monde fait chaque jour, non ? Autant préparer quelque chose de bon. Mais la sauce piquante, putain, je sais même pas comment on en est arrivés là ! C'est parti d'une blague. Sauf qu'une compagnie nous a contacté, et voilà, on a eu notre propre sauce !

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Et ta passion pour les armes ? Tu as l'air d'avoir eu une histoire d'amour assez mouvementée avec elles

Ben, je sais pas si c'est une histoire d'amour, mais là où je vis, tout le monde a un flingue chez soi. Et j'aime pas trop l'idée d'être le seul glandu à ne pas en avoir. [

Rires

] Les armes sont ce qu'elles sont : c'est pas de leur faute si les gens meurent à cause d'elles. C'est de la faute des gens qui les utilisent - à l'évidence. Si elles devenaient illégales, ça serait un fiasco pas possible. Les seuls à pouvoir s'en procurer seraient les criminels. Ils en ont déjà, et je ne crois pas qu'ils aient spécialement envie de les rendre. Il y en a partout de toute façon. Ils ne peuvent pas toutes les faire disparaître d'un claquement de doigt, en faisant passer un amendement ou une connerie du genre. S'ils ne voulaient pas de flingues en circulation, il aurait fallu s'en occuper dès le départ, comme ils l'ont fait chez vous. Le pays aurait peut-être été plus sûr, mais, bah !

Tu peux me raconter l'histoire derrière votre morceau « Time Served » , et me parler de ta propre expérience du système carcéral américain ?

Le système carcéral… c'est un bordel sans nom. Perso, je m'en suis bien tiré, je n'ai fait que de la détention provisoire, pour conduite en état d'ébriété et ce genre de petites infractions. Mais un pote à moi est resté en taule pendant plusieurs années, à cause d'un viol qu'il n'avait pas commis. Nous, on savait que c'était pas lui le coupable - je sais que c'est l'excuse que tout le monde sort à chaque fois, mais c'était vraiment pas le genre de mec à faire ça. Finalement, ils ont découvert qu'il était innocent : le vrai coupable continuait à faire des victimes alors que mon pote était en taule. Ils s'en sont rendus compte et ont réussi à le choper. Le mec lui ressemblait comme deux gouttes d'eau ! Voilà de quoi parle ce morceau. Le grognement qu'on entend au début, c'est lui, via le téléphone de la prison.

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J'ai toujours cru que c'était toi.

Et non ! C'était mon pote Clint.

Il a reçu un dédommagement de la part du gouvernement ?

Nan, je crois qu'ils lui doivent toujours de l'argent. C'est vraiment honteux. C'est un mec en or. J'espère qu'ils vont lui en filer, putain ! Il le mérite.

Même avec toutes ces lois, souvent injustes, tu te vois vivre ailleurs qu'aux USA ? Ou même ailleurs qu'en Caroline du Nord ?

Ouais, bon, c'est vrai qu'on a notre quota de lois baisées, mais j'aime l'endroit où je vis - Cape Fear, près de la plage et de la rivière à la fois. Je ne me vois pas déménager. J'ai de la chance de pouvoir pas mal voyager, je ne suis pas souvent dans le coin de toute façon. Mais j'adore cet endroit.

Tu arrives à vivre de ta musique, ou t'as toujours un job à côté ?

Quand je ne suis pas en tournée, je bosse pour un pote à moi, il tient un

headshop

- selon l'expression - où on vend des bangs et des bites. Je déconne pas, on a une tonne de pipes en tous genres, et des vibros, des godes…

Ah ouais. Mais l'herbe est toujours illégale en Caroline du Nord, non ?

Exact. On doit vendre nos pipes en tant que pipes à tabac.

Tu te bats pour la légalisation, ou tu t'en tapes ?

Bah justement, il y a une succursale de

NORML

en Caroline du Nord qui essaye de sensibiliser les gens à l'usage du cannabis médical. L'usage récréatif est déjà légal à Washington D.C, qui est quand même la capitale, et même ces enfoirés de Texans commencent à y penser ! Le Colorado et Washington sont loin devant, l'Oregon va pas tarder. Les Californiens ont été les premiers à légaliser l'usage médical. Ça avance un peu ici et là, ça ne tardera pas à être légal partout aux U.S, j'en suis sûr.

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La musique de Weedeater a été conçue pour des moments bien précis de la vie : ceux où l'on se réveille dans un mobile home perdu en pleine campagne, baigné de relents d'eau de bang refroidie, après plusieurs heures passées à tirer à la carabine sur des canettes de bières. Le groupe de Wilmington, Caroline du Nord possède un statut « plouc américain ultime » jalousé par une palanquée de musiciens qui aimeraient, comme leur leader Dave « Dixie » Collins, êtres capables de ranimer les cadavres de Hank Williams et du Ozzy des grandes heures tout en affichant une trogne impossible, croisement parfait entre Popeye et Cooter Davenport.

Forts d'un nouveau batteur (Travis Owen, de Zoroaster et WHORES), Weedeater continue son putain de bonhomme de chemin d'un pas traînant, malgré une promo quasi-inexistante. C'est qu'il n'en ont, à ce stade, plus tellement besoin : quoiqu'ils fassent, ils incarneront pour l'éternité le son des demeures en bois pourri qui s'enfoncent inexorablement dans les tourbières infectées du Sud des États-Unis. Leurs prestations scéniques n'y sont d'ailleurs pas pour rien : un freak show total, d'autant plus remarquable que Dave s'est lui-même débarrassé d'un gros orteil encombrant à coup de fusil il y a plusieurs années (ce qui n'a apparemment pas entamé son équilibre), qui devient souvent prétexte à des concours de lancers de crottes de nez et de coups de pieds dans les cymbales. Juste avant de terrasser le public des soirées Stoned Gatherings à Paris, et juste après une sieste d'environ deux heures et demie, Dixie a répondu à mes questions d'une voix pâteuse entrecoupée de rires plus gras qu'une olive afghane.



Noisey : Salut Dave. Dis-moi, votre prochain album va toujours s'appeler Goliathan ? Ça signifie quoi ?
Dave « Dixie » Collins :

Massif. Géant. Monstre. C'est juste un mot bizarre et marrant - je trouvais que ça collait parfaitement avec l'album. On l'a enregistré cet été avec Steve Albini.



Top. Explique-moi pourquoi tu ne participes pas à la tournée de reformation de Bongzilla.

En gros, les mecs de Bongzilla sont des putain de potes à nous. Cooter Brown a eu un gosse et ne pouvait pas rester dans le groupe. Pour leur rendre service, je l'ai remplacé. On est partis en tournée et j'ai enregistré un album avec eux. Mais maintenant il est de retour, et j'ai super hâte de les voir jouer.



En parlant de line-up, vous reçevez toujours des messages de fans qui n'arrivent pas à encaisser le fait que Keko ait été remplacé par Travis ?

Oh, non. Plus trop. C'était un peu le même genre de situation, Keko a dû se tirer du groupe parce qu'il allait devenir papa. Dans l'ensemble, tout s'est bien passé.



Question inévitable : à ton avis, la drogue est-elle nécessaire pour profiter pleinement de la musique de Weedeater ?

C'est clair que ça ne fait pas de mal. Tu sais quoi ? La première fois que j'ai fumé de l'herbe, c'était avec mon pote Rob Hood, j'avais 13 ans. J'ai écouté

Sabbath Bloody Sabbath

pour la première fois ce jour-là. Ceci explique cela.



Pourquoi cette préférence pour les produits qui ralentissent ? C'est dû à l'atmosphère générale du Sud, qui est connue pour être assez « relax » ?

Peut-être bien, ouais ! C'est vrai qu'on aime être tranquille. Je sais pas trop, c'est bien pour s'immerger dans la musique, aussi. Les deux vont très bien ensemble.





J'imagine que vous adorez la bouffe aussi. Vous avez sorti votre propre marque de sauce piquante et vous avez écrit un morceau sur les donuts...

Je crois que tout le monde aime la bonne bouffe. Dans le Sud, les gens aiment même un peu trop ça. L'herbe ouvre l'appétit, en plus. Enfin, cuisiner, c'est un truc que tout le monde fait chaque jour, non ? Autant préparer quelque chose de bon. Mais la sauce piquante, putain, je sais même pas comment on en est arrivés là ! C'est parti d'une blague. Sauf qu'une compagnie nous a contacté, et voilà, on a eu notre propre sauce !



Et ta passion pour les armes ? Tu as l'air d'avoir eu une histoire d'amour assez mouvementée avec elles...

Ben, je sais pas si c'est une histoire d'amour, mais là où je vis, tout le monde a un flingue chez soi. Et j'aime pas trop l'idée d'être le seul glandu à ne pas en avoir. [

Rires

] Les armes sont ce qu'elles sont : c'est pas de leur faute si les gens meurent à cause d'elles. C'est de la faute des gens qui les utilisent - à l'évidence. Si elles devenaient illégales, ça serait un fiasco pas possible. Les seuls à pouvoir s'en procurer seraient les criminels. Ils en ont déjà, et je ne crois pas qu'ils aient spécialement envie de les rendre. Il y en a partout de toute façon. Ils ne peuvent pas toutes les faire disparaître d'un claquement de doigt, en faisant passer un amendement ou une connerie du genre. S'ils ne voulaient pas de flingues en circulation, il aurait fallu s'en occuper dès le départ, comme ils l'ont fait chez vous. Le pays aurait peut-être été plus sûr, mais, bah !





Tu peux me raconter l'histoire derrière votre morceau « Time Served » , et me parler de ta propre expérience du système carcéral américain ?

Le système carcéral... c'est un bordel sans nom. Perso, je m'en suis bien tiré, je n'ai fait que de la détention provisoire, pour conduite en état d'ébriété et ce genre de petites infractions. Mais un pote à moi est resté en taule pendant plusieurs années, à cause d'un viol qu'il n'avait pas commis. Nous, on savait que c'était pas lui le coupable - je sais que c'est l'excuse que tout le monde sort à chaque fois, mais c'était vraiment pas le genre de mec à faire ça. Finalement, ils ont découvert qu'il était innocent : le vrai coupable continuait à faire des victimes alors que mon pote était en taule. Ils s'en sont rendus compte et ont réussi à le choper. Le mec lui ressemblait comme deux gouttes d'eau ! Voilà de quoi parle ce morceau. Le grognement qu'on entend au début, c'est lui, via le téléphone de la prison.



J'ai toujours cru que c'était toi.

Et non ! C'était mon pote Clint.



Il a reçu un dédommagement de la part du gouvernement ?

Nan, je crois qu'ils lui doivent toujours de l'argent. C'est vraiment honteux. C'est un mec en or. J'espère qu'ils vont lui en filer, putain ! Il le mérite.





Même avec toutes ces lois, souvent injustes, tu te vois vivre ailleurs qu'aux USA ? Ou même ailleurs qu'en Caroline du Nord ?

Ouais, bon, c'est vrai qu'on a notre quota de lois baisées, mais j'aime l'endroit où je vis - Cape Fear, près de la plage et de la rivière à la fois. Je ne me vois pas déménager. J'ai de la chance de pouvoir pas mal voyager, je ne suis pas souvent dans le coin de toute façon. Mais j'adore cet endroit.



Tu arrives à vivre de ta musique, ou t'as toujours un job à côté ?

Quand je ne suis pas en tournée, je bosse pour un pote à moi, il tient un

headshop

- selon l'expression - où on vend des bangs et des bites. Je déconne pas, on a une tonne de pipes en tous genres, et des vibros, des godes...



Ah ouais. Mais l'herbe est toujours illégale en Caroline du Nord, non ?

Exact. On doit vendre nos pipes en tant que pipes à tabac.



Tu te bats pour la légalisation, ou tu t'en tapes ?

Bah justement, il y a une succursale de

NORML

en Caroline du Nord qui essaye de sensibiliser les gens à l'usage du cannabis médical. L'usage récréatif est déjà légal à Washington D.C, qui est quand même la capitale, et même ces enfoirés de Texans commencent à y penser ! Le Colorado et Washington sont loin devant, l'Oregon va pas tarder. Les Californiens ont été les premiers à légaliser l'usage médical. Ça avance un peu ici et là, ça ne tardera pas à être légal partout aux U.S, j'en suis sûr.





Parlons un peu de ce qui fait le son de Weedeater. Tu utilises toujours tes deux amplis Sunn monstrueux ?

Quand je suis aux States, oui ! Heureusement, on en a trouvé en location en Europe pour cette tournée. C'est vachement moins angoissant - et vachement moins cher, aussi.



Pourquoi avoir choisi des amplis à transistors plutôt qu'à lampes ?

Je trouve ça mieux, pour la basse. Tu peux en sortir un son beaucoup plus massif. Et au moins, si je dois les trimballer à travers un continent entier, je ne m'inquiète pas trop, il n'y aura pas de merdes en verre qui risquent de péter à l'intérieur. Mais dans ce genre de musique, si t'es guitariste, mieux vaut avoir du matos à lampes, comme Shep. Enfin, ce n'est que mon avis.



Je pensais vous avoir vu jouer sur une backline Orange, récemment.

Ils nous sponsorisent ! Très souvent, si on doit prendre l'avion pour jouer à un festival quelque part, et qu'on galère à trouver du matériel Sunn, Orange nous aide.



Sourvein ont un deal avec eux aussi, non ? Comment ça s'est passé, ils vous ont contacté ?

Si je me souviens bien, c'est plutôt nous qui en avons entendu parler, et qui avons cherché à nous incruster.

[rires]

Ils bossent avec pas mal de groupes qui tournent et font du bon boulot.



Les gens emmerdent toujours Shep parce qu'il a un ampli blanc et une guitare blanche ?

Ouais, c'est fait exprès. Ça le fait marrer que les gens se foutent de sa gueule. Dommage pour lui, ce soir il joue que sur du matos noir.





Dernière question : vous avez été interviewés par Sal Barbier il y a quelques temps. Je me demandais si le skateboard était un truc important pour toi.

Totalement. Ça fait partie intégrante de ma vie. J'ai grandi en faisant du skate. À vrai dire, je ne faisais que ça. Je me suis mis à la musique un peu plus tard, et aujourd'hui, ça me prend la majeure partie de mon temps, je skate plus autant qu'à l'époque mais j'aime toujours ça. Beaucoup de mes amis, qui sont bien plus âgés que moi, en font encore quotidiennement.



Tu n'es plus dans la même condition physique, aussi. Sans vouloir être méchant.

Je suis dans une condition physique totalement différente, c'est sûr !

[rires]

Donnie Ka a une condition physique incroyable sur Internet. Il est sur Twitter.

Parlons un peu de ce qui fait le son de Weedeater. Tu utilises toujours tes deux amplis Sunn monstrueux ?

Quand je suis aux States, oui ! Heureusement, on en a trouvé en location en Europe pour cette tournée. C'est vachement moins angoissant - et vachement moins cher, aussi.

Pourquoi avoir choisi des amplis à transistors plutôt qu'à lampes ?

Je trouve ça mieux, pour la basse. Tu peux en sortir un son beaucoup plus massif. Et au moins, si je dois les trimballer à travers un continent entier, je ne m'inquiète pas trop, il n'y aura pas de merdes en verre qui risquent de péter à l'intérieur. Mais dans ce genre de musique, si t'es guitariste, mieux vaut avoir du matos à lampes, comme Shep. Enfin, ce n'est que mon avis.

Je pensais vous avoir vu jouer sur une backline Orange, récemment.

Ils nous sponsorisent ! Très souvent, si on doit prendre l'avion pour jouer à un festival quelque part, et qu'on galère à trouver du matériel Sunn, Orange nous aide.

Sourvein ont un deal avec eux aussi, non ? Comment ça s'est passé, ils vous ont contacté ?

Si je me souviens bien, c'est plutôt nous qui en avons entendu parler, et qui avons cherché à nous incruster.

[rires]

Ils bossent avec pas mal de groupes qui tournent et font du bon boulot.

Les gens emmerdent toujours Shep parce qu'il a un ampli blanc et une guitare blanche ?

Ouais, c'est fait exprès. Ça le fait marrer que les gens se foutent de sa gueule. Dommage pour lui, ce soir il joue que sur du matos noir.

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Dernière question : vous avez été interviewés par Sal Barbier il y a quelques temps. Je me demandais si le skateboard était un truc important pour toi.

Totalement. Ça fait partie intégrante de ma vie. J'ai grandi en faisant du skate. À vrai dire, je ne faisais que ça. Je me suis mis à la musique un peu plus tard, et aujourd'hui, ça me prend la majeure partie de mon temps, je skate plus autant qu'à l'époque mais j'aime toujours ça. Beaucoup de mes amis, qui sont bien plus âgés que moi, en font encore quotidiennement.

Tu n'es plus dans la même condition physique, aussi. Sans vouloir être méchant.

Je suis dans une condition physique totalement différente, c'est sûr !

[rires]

Donnie Ka a une condition physique incroyable sur Internet. Il est sur Twitter.