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Weather Report : le compte-rendu de festival dont vous êtes le héros

On nous a demandé de faire un compte-rendu du Weather Festival. Mais on ne nous a pas précisé s'il fallait le faire avant ou après le festival. Dans le doute, on l'a fait avant.

Il y a plusieurs semaines, on nous a demandé de faire un compte-rendu du Weather Festival. Mais on ne nous a pas précisé s'il fallait le faire avant ou après le festival. Dans le doute, on l'a fait avant. Trois ans seulement mais déjà tout d'un géant, le Weather Festival, qui a, cette année encore, mis les petits plats dans les grands pour accueillir la crème de la scène électronique internationale et transformer le bois de Vincennes en une succursale champêtre du Berghain. Après un trajet mouvementé en métro, où les festivaliers mettent déjà l'ambiance en se chahutant gentiment à grands coups de BPM devant le regard étonné mais amusé des voyageurs, on arrive enfin sur le site. Dans la queue, qui avance relativement vite, on sent les gens à la fois fébriles et impatients. Quelque chose me dit que cette année encore, on va avoir droit à du lourd et à pas mal de surprises. Après une chouette mise en jambes avec le trublion Herbert, qui essuie les plâtres de la scène Hiver, on rentre directement dans le vif du sujet avec Borderland, l'étonnant projet mené -excusez du peu- par Juan Atkins et Moritz Von Oswald. Les deux légendes dressent un pont entre Detroit et Berlin dans la chaleur du parc parisien, alternant techno dubby et improvisations à la limite du jazz. Impressionnant. Minuit : l'heure des braves. On zappe Vatican Shadow, Ron Morelli et Low Jack qui écrasent la scène Hiver sous un mur de bruit, pour filer rejoindre Schwarzmann, dont les volutes deep ensorcèlent littéralement la foule, réunie en masse devant la scène Printemps. Les bras se lèvent, l'ambiance décolle enfin. Du pain béni pour le Motor City Drum Ensemble, qui enchaîne sans temps mort sur la scène Été, faisant basculer la soirée dans une vibe nettement plus weird et funky, voire presque pop par moments. Mais l'heure de la messe arrive enfin : Ben Klock prend son tour derrière les platines sur la scène Automne, où il va mettre 3 heures durant met le public à genoux avec une sélection à la fois généreuse et explosive. Une leçon, tout simplement. On hésite, hagards, entre continuer sur notre lancée et aller se faire essorer par le live de Karenn ou redescendre doucement avec la sélection bouncy et résolument baléarique d'Apollonia. Quand soudainement un vieillard en haîllons, la tête recouverte d'une ample capuche, s'approche de nous. Que faites vous ?

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« R-I-E-N À BATTRE !! » Vous allez voir Karenn, direction la scène Hiver. - Allez en 1

« Tranquille papy, nous on veut pas d'embrouilles, juste des papouilles. » Vous tracez voir Apollonia sur la scène Printemps. - Allez en 2

« Attends, attends. » Intrigué, vous allez à la rencontre du vieillard. - Allez en 3