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Music

Todd Terry fait briller la house music depuis 30 ans

Le DJ et producteur new-yorkais nous parle de ses techniques d'enregistrement et de ses rencontres avec Arthur Russell et Everything But The Girl.

Quand une légende comme Todd Terry passe près de chez toi, tu n'as aucun prétexte pour ne pas t'y pointer. Il a récemment enflammé l'espace Princes Charles de Berlin, avec le style qu'on lui connaît : ce mélange de house de Chicago, deep et sensuelle, coupée à une paire de morceaux tout droit sortis des charts des années 90, comme «

Push The Feeling On

», tout ça avec une élégance absolue.

À 47 ans, Todd Terry ne faiblit toujours pas, il vient de sortir un nouveau single, le très à-propos « Real House », et entame cet été une série de DJ sets à Ibiza. On l'a rencontré pour en savoir plus sur les techniques d'enregistrement qu'il utilisait sur ses premiers morceaux et sur l'avenir des labels Freeze Records et Strictly Rhythm.

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Noisey : Tu as dit un truc super intéressant à l'époque où tu travaillais sur bande magnétique : ton but était de créer quelque chose de différent toute les minutes et demi. Tu pourrais revenir plus en détail sur cette technique et sur ton état d'esprit au moment où tu l'as élaborée.

Todd Terry :

Je voulais que mes productions soient excitantes et le restent, alors toutes les 16 à 32 mesures, je modifiais le son pour qu'il continue à captiver l'audience. Maintenant, on appelle ça des « mash-ups » mais à l'époque ces mixes étaient des « bits 'n' pieces ». Sur certaines sections, je mettais une ligne de chant, une ligne de basse et un beat, et je gardais le beat, le groove, mais je modifiais soit la ligne de basse, soit la ligne de chant, et j'ajoutais un synthé, par exemple.

En fait, je concevais petit à petit un remix géant. J'ai grandi avec le cutting, donc j'ai cherché à faire de la house music dans cet esprit : un bon vieux break beat et beaucoup d'énergie. Plus je tentais des choses, plus je laissais respirer le groove, et je pouvais y ajouter des détails au fur et à mesure.

A quoi tu penses toutes les 1 minute et demi ?

Je ne me considère pas comme un producteur, mais comme quelqu'un qui aime danser. Si un morceau me donne immédiatement envie de danser, alors je vais le garder, sans même penser au cutting. Quand tu danses, le groove qui arrive doit avoir la même puissance que le groove qui précède, pour ne pas interrompre ton mouvement. Je dois garder cette constance pour pouvoir délivrer le maximum d'énergie sur le dancefloor.

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C'est grâce aux bandes magnétiques que tu es arrivé à ce résultat, à ce côté copier/coller ?

J'ai toujours gardé le même style, tout tourne autour du mouvement, qu'il soit impulsé par un roulement de batterie ou de l'arrivée d'un nouveau sample. Un album devrait toujours être aussi spectaculaire que possible, tout en gardant une constance dans le groove.

Quand tu travailles sur bandes, tu conçois toujours le groove dans un premier temps, puis tu reviens en arrière et tu ajoutes les samples, et seulement après la mélodie. On m'a toujours dit d'enregistrer mes samples comme des chansons, pour qu'ils gardent la même forme : couplet-pont-refrain, couplet-pont-refrain, avec différents ponts, et des passages refrain-refrain-refrain.

Chaque fois que tu écoutes un morceau, tu te dis « tiens, ça pourrait faire un sample » ?

Parfois j'écoute un truc, et il suffit d'un petit groove pour lancer la machine. Après je me dis « putain ce truc envoie, ce moment est juste fou, pourquoi ils n'ont pas commencé le morceau ici ? ». Donc je sélectionne des grooves courts, pour en faire quelque chose de plus spectaculaire. Parfois, c'est une ligne de chant, et je fais otalement abstraction de la musique qui l'accompagne. Tout vient de là.

Mais ça ne concerne pas uniquement les morceaux que je vais entendre. Parfois, il suffit que quelqu'un répète un mot, par exemple dans notre conversation, le mot « drama ». Je pourrais faire un morceau intitulé « Drama » sur la manière dont on est en train de parler du groove.

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Si j'arrivais à t'inspirer un morceau, j'aurais vraiment réussi ma journée. Comment tu fais la différence entre cette technique et les remix ?

Les remix permettent de me faire connaître aux gens, parce qu'ils sortent sur des majors et bénéficient donc d'une promotion plus large. Mais en même temps, tu n'es pas libre, parce que ton remix doit respecter le style du label, ou le style de l'artiste. Tu peux mettre un peu de ton style dans un remix, mais tu n'es jamais complétement libre. Ta créativité est limitée.

Sur mes productions, j'ai les pleins pouvoirs. Je peux utiliser un kick de batterie bien vénère qui ne passerait pas à la radio. Ce qui me plaît c'est quand un remix garde le meilleur de chaque partie, et que les deux styles se complètent – par exemple un morceau assez aérien sur lequel je rajouterai un gros beat. Ça a bien marché sur mon remix de Everything But The Girl, même si au départ le groupe n'en voulait pas

.

Vraiment ?

Le groupe et les mecs du label trouvaient que ça ne collait pas à leur image.

Qu'est-ce qui les a fait changer d'avis ?

On s'est battu pour que le morceau sorte. On y croyait vraiment et on pensait que le groupe en avait besoin à ce moment-là. En fait, les mecs qui étaient avec moi pensaient que ce groupe ne valait rien, et que j’avais donné vie à leur titre, ha !

C'est fou, plus de trois millions de copies de ce remix ont été vendues, ce qui à l'époque, était énorme pour une production house.

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Les majors n'y connaissent rien. Ces mecs travaillent uniquement pour les charts. Est-ce qu'ils auraient tourné le dos à Kanye West s'ils avaient su qu'il allait peser aussi lourd par la suite ? C'est ça l'industrie de la musique. Maintenant, tu as sept chansons chiantes qui passent en boucle à la radio, alors qu'il y a peut-être 42 autres morceaux géniaux qui en valent plus la peine.

Ton remix de « Hear The Music (Def Dub Mix) » sous le nom de Gypsymen m'a marqué, notamment à cause des samples de Machine et de Unlimited Touched que tu as utilisé.

C'est toujours la même chose : choper un sample et en faire un morceau. Une ligne de basse pour la boucle, et « I've got the music » comme couplet. Et tu as ce « hay-bop-a-doo » hypnotique pendant tout le morceau, ainsi que d'autres sons qui transforment la première piste en un vrai titre. J'ai navigué entre tous ces trucs et à la fin du morceau, tout s'est assemblé naturellement.

Pourquoi ces deux samples en particulier ?

Je voulais que le mot « music » soit présent, mais je ne savais pas où le trouver. J'ai écouté quelques morceaux, et c'est le chant de

Unlimited Touch

qui a vraiment retenu mon attention, ça sonnait vraiment juste. Pour le sample de «

There But For The Grace Of God

», je l'ai ralenti pour que tous les kids en club puissent vraiment l'entendre. C'est comme les samples-annonce, de type «

Jump

» de Van Halen. J'intègre toujours ce genre de samples, les gens les reconnaissent immédiatement.

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J'adore l'idée du sample en forme de déclaration, ça attire vraiment vers le dancefloor. Tu peux nous parler de « Dreams of Santa Anna » ? Le sample d'Ennio Moriconne utilisé dessus était hyper efficace.

Au début je voulais un truc comme «

The Mexican

» de Babe Ruth, mais le disque était introuvable. Vu que je ne pouvais pas mettre la main sur l'original mais que je voulais quand même une référence solide au morceau, j'ai créer – ou plutôt recréer entièrement la guitare avec des synthés.

J'ai mis beaucoup de temps pour finir « Dreams Of Santa Anna », une semaine je crois. J'ai passé des heures devant mon synthé premier prix (à l'époque je n'avais pas un matériel aussi sophistiqué qu'aujourd'hui), toutes les notes sonnaient faux et le morceau final était vraiment bizarre. J'ai ajouté la mélodie en dernier, après le beat, les samples, les effets, avec l'espoir que la mélodie fédère le reste.

« Bango (To The Batmobile) » est un de mes préférés, c'est celui avec les samples d'Arthur Russell. Quelle est l'histoire de ce morceau ? Tu as vraiment bossé dessus avec Arthur Russell ?

« Bango » a été un morceau crucial dans ma carrière. Je l'avais filé à quelques DJ comme Larry Levan et Little Louie Vega qui l'ont tous les deux joué. Et puis j'ai rencontré Arthur… c'était un type vraiment bizarre, on ne savait jamais ce qu'il pensait. Il était bourré de talent, mais en même temps il était très désagréable. Il avait du apprécier la chanson, parce qu'on avait prévu de partager les bénéfices. C'est la première fois que je virais l'un de mes propres samples. On a enregistré et sorti le morceau, puis on s'est dit qu'on devrait travailler ensemble sur une autre version, mais il commençait déjà à être très malade.

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Quand une légende comme Todd Terry passe près de chez toi, tu n'as aucun prétexte pour ne pas t'y pointer. Il a récemment enflammé l'espace Princes Charles de Berlin, avec le style qu'on lui connaît : ce mélange de house de Chicago, deep et sensuelle, coupée à une paire de morceaux tout droit sortis des charts des années 90, comme «

Push The Feeling On

», tout ça avec une élégance absolue.



À 47 ans, Todd Terry ne faiblit toujours pas, il vient de sortir un nouveau single, le très à-propos « Real House », et entame cet été une série de DJ sets à Ibiza. On l'a rencontré pour en savoir plus sur les techniques d'enregistrement qu'il utilisait sur ses premiers morceaux et sur l'avenir des labels Freeze Records et Strictly Rhythm.






Noisey : Tu as dit un truc super intéressant à l'époque où tu travaillais sur bande magnétique : ton but était de créer quelque chose de différent toute les minutes et demi. Tu pourrais revenir plus en détail sur cette technique et sur ton état d'esprit au moment où tu l'as élaborée.
Todd Terry :

Je voulais que mes productions soient excitantes et le restent, alors toutes les 16 à 32 mesures, je modifiais le son pour qu'il continue à captiver l'audience. Maintenant, on appelle ça des « mash-ups » mais à l'époque ces mixes étaient des « bits 'n' pieces ». Sur certaines sections, je mettais une ligne de chant, une ligne de basse et un beat, et je gardais le beat, le groove, mais je modifiais soit la ligne de basse, soit la ligne de chant, et j'ajoutais un synthé, par exemple.


En fait, je concevais petit à petit un remix géant. J'ai grandi avec le cutting, donc j'ai cherché à faire de la house music dans cet esprit : un bon vieux break beat et beaucoup d'énergie. Plus je tentais des choses, plus je laissais respirer le groove, et je pouvais y ajouter des détails au fur et à mesure.



A quoi tu penses toutes les 1 minute et demi ?

Je ne me considère pas comme un producteur, mais comme quelqu'un qui aime danser. Si un morceau me donne immédiatement envie de danser, alors je vais le garder, sans même penser au cutting. Quand tu danses, le groove qui arrive doit avoir la même puissance que le groove qui précède, pour ne pas interrompre ton mouvement. Je dois garder cette constance pour pouvoir délivrer le maximum d'énergie sur le dancefloor.



C'est grâce aux bandes magnétiques que tu es arrivé à ce résultat, à ce côté copier/coller ?

J'ai toujours gardé le même style, tout tourne autour du mouvement, qu'il soit impulsé par un roulement de batterie ou de l'arrivée d'un nouveau sample. Un album devrait toujours être aussi spectaculaire que possible, tout en gardant une constance dans le groove.


Quand tu travailles sur bandes, tu conçois toujours le groove dans un premier temps, puis tu reviens en arrière et tu ajoutes les samples, et seulement après la mélodie. On m'a toujours dit d'enregistrer mes samples comme des chansons, pour qu'ils gardent la même forme : couplet-pont-refrain, couplet-pont-refrain, avec différents ponts, et des passages refrain-refrain-refrain.



Chaque fois que tu écoutes un morceau, tu te dis « tiens, ça pourrait faire un sample » ?

Parfois j'écoute un truc, et il suffit d'un petit groove pour lancer la machine. Après je me dis « putain ce truc envoie, ce moment est juste fou, pourquoi ils n'ont pas commencé le morceau ici ? ». Donc je sélectionne des grooves courts, pour en faire quelque chose de plus spectaculaire. Parfois, c'est une ligne de chant, et je fais otalement abstraction de la musique qui l'accompagne. Tout vient de là.


Mais ça ne concerne pas uniquement les morceaux que je vais entendre. Parfois, il suffit que quelqu'un répète un mot, par exemple dans notre conversation, le mot « drama ». Je pourrais faire un morceau intitulé « Drama » sur la manière dont on est en train de parler du groove.





Si j'arrivais à t'inspirer un morceau, j'aurais vraiment réussi ma journée. Comment tu fais la différence entre cette technique et les remix ?

Les remix permettent de me faire connaître aux gens, parce qu'ils sortent sur des majors et bénéficient donc d'une promotion plus large. Mais en même temps, tu n'es pas libre, parce que ton remix doit respecter le style du label, ou le style de l'artiste. Tu peux mettre un peu de ton style dans un remix, mais tu n'es jamais complétement libre. Ta créativité est limitée.


Sur mes productions, j'ai les pleins pouvoirs. Je peux utiliser un kick de batterie bien vénère qui ne passerait pas à la radio. Ce qui me plaît c'est quand un remix garde le meilleur de chaque partie, et que les deux styles se complètent – par exemple un morceau assez aérien sur lequel je rajouterai un gros beat. Ça a bien marché sur mon remix de Everything But The Girl, même si au départ le groupe n'en voulait pas

.

Vraiment ?

Le groupe et les mecs du label trouvaient que ça ne collait pas à leur image.



Qu'est-ce qui les a fait changer d'avis ?

On s'est battu pour que le morceau sorte. On y croyait vraiment et on pensait que le groupe en avait besoin à ce moment-là. En fait, les mecs qui étaient avec moi pensaient que ce groupe ne valait rien, et que j’avais donné vie à leur titre, ha !



C'est fou, plus de trois millions de copies de ce remix ont été vendues, ce qui à l'époque, était énorme pour une production house.

Les majors n'y connaissent rien. Ces mecs travaillent uniquement pour les charts. Est-ce qu'ils auraient tourné le dos à Kanye West s'ils avaient su qu'il allait peser aussi lourd par la suite ? C'est ça l'industrie de la musique. Maintenant, tu as sept chansons chiantes qui passent en boucle à la radio, alors qu'il y a peut-être 42 autres morceaux géniaux qui en valent plus la peine.





Ton remix de « Hear The Music (Def Dub Mix) » sous le nom de Gypsymen m'a marqué, notamment à cause des samples de Machine et de Unlimited Touched que tu as utilisé.

C'est toujours la même chose : choper un sample et en faire un morceau. Une ligne de basse pour la boucle, et « I've got the music » comme couplet. Et tu as ce « hay-bop-a-doo » hypnotique pendant tout le morceau, ainsi que d'autres sons qui transforment la première piste en un vrai titre. J'ai navigué entre tous ces trucs et à la fin du morceau, tout s'est assemblé naturellement.



Pourquoi ces deux samples en particulier ?

Je voulais que le mot « music » soit présent, mais je ne savais pas où le trouver. J'ai écouté quelques morceaux, et c'est le chant de

Unlimited Touch

qui a vraiment retenu mon attention, ça sonnait vraiment juste. Pour le sample de «

There But For The Grace Of God

», je l'ai ralenti pour que tous les kids en club puissent vraiment l'entendre. C'est comme les samples-annonce, de type «

Jump

» de Van Halen. J'intègre toujours ce genre de samples, les gens les reconnaissent immédiatement.



J'adore l'idée du sample en forme de déclaration, ça attire vraiment vers le dancefloor. Tu peux nous parler de « Dreams of Santa Anna » ? Le sample d'Ennio Moriconne utilisé dessus était hyper efficace.

Au début je voulais un truc comme «

The Mexican

» de Babe Ruth, mais le disque était introuvable. Vu que je ne pouvais pas mettre la main sur l'original mais que je voulais quand même une référence solide au morceau, j'ai créer – ou plutôt recréer entièrement la guitare avec des synthés.


J'ai mis beaucoup de temps pour finir « Dreams Of Santa Anna », une semaine je crois. J'ai passé des heures devant mon synthé premier prix (à l'époque je n'avais pas un matériel aussi sophistiqué qu'aujourd'hui), toutes les notes sonnaient faux et le morceau final était vraiment bizarre. J'ai ajouté la mélodie en dernier, après le beat, les samples, les effets, avec l'espoir que la mélodie fédère le reste.





« Bango (To The Batmobile) » est un de mes préférés, c'est celui avec les samples d'Arthur Russell. Quelle est l'histoire de ce morceau ? Tu as vraiment bossé dessus avec Arthur Russell ?

« Bango » a été un morceau crucial dans ma carrière. Je l'avais filé à quelques DJ comme Larry Levan et Little Louie Vega qui l'ont tous les deux joué. Et puis j'ai rencontré Arthur... c'était un type vraiment bizarre, on ne savait jamais ce qu'il pensait. Il était bourré de talent, mais en même temps il était très désagréable. Il avait du apprécier la chanson, parce qu'on avait prévu de partager les bénéfices. C'est la première fois que je virais l'un de mes propres samples. On a enregistré et sorti le morceau, puis on s'est dit qu'on devrait travailler ensemble sur une autre version, mais il commençait déjà à être très malade.





Je me demande toujours jusqu'où il aurait pu aller... Je voulais, pour finir, te demander quelques détails à propos de « Sunday Morning » de Kerri Chandler.

J'ai toujours pensé que ce morceau était fait pour la radio, et qu'il marquerait la house. Mais ça n'a pas été le cas. Ça ne me dérange plus maintenant, beaucoup des morceaux que j'ai écrit dans le temps auront leur heure de gloire – grâce à un remix, une réédition, peu importe. Ça peut prendre des années, mais c'est inévitable. « Sunday Morning » fait partie de ceux-là. Ce morceau est une vraie déclaration.





En parlant de rééditions, tu as relancé Freeze Records l'an passé en collaboration avec Clone, afin de rééditer tes anciens morceaux comme « Jazz Anthem ». Tu vas ressortir quoi d'autre ?

On travaille sur six rééditions en ce moment, mais le tirage sera limité, il n'y aura que 300 à 400 copies de chaque, seulement en vinyle. Je reste fidèle à ce format. J'ai grandi avec les vinyles, c'est vraiment un support particulier. C'est pour ceux qui nous suivent, je ne veux pas qu'ils soient achetés par d'autres types. Ils seront dédiés aux fans de house les plus méritants, ceux qui auront fait l'effort de chercher.



BMG a racheté le catalogue et les droits de Strictly Rhythm. Que vont devenir tous ces albums ? Tu as ton mot à dire dans l'histoire ou non ?

C'est toujours la même chose, une major débarque et fout le bordel. Je comprends que Striclty Rhythm souhaite récupérer l'argent investi, mais cette affaire a pourri toutes les relations qu'on entretenait ensemble. Ils ont aussi niqué les projets qu'on avait pour ces albums.



Je suis assez inquiet concernant les plans de BMG. Je ne sais ni si les albums sortiront en format vinyle, ni s'ils seront remixés au préalable, ni combien de copies ils en presseront. Des compilations sont en prévision aussi, elles retraceront l'histoire du label. Mais je pense que les mecs qui achètent chez BMG s'en foutent. Ils sont dans leur délire, ils ont la main mise sur tout. Peu importe, moi, je continuerai d'avancer.




« Real House » le nouveau morceau de Todd Terry vient de sortir sur le label X.

Todd Terry est sur Twitter - @djtoddterry, tout comme Lauren Martin - @codeinedreams


Plus d'interviews avec des patrons du dancefloor

DJ Harvey est le sultan incontesté du dancefloor
Strut réédite les classiques ghetto house de Dance Mania
DJ Rob a inventé le son gabber et il vous raconte comment
Nicky Siano a écrit une lettre d'adieu à Frankie Knuckles

Je me demande toujours jusqu'où il aurait pu aller… Je voulais, pour finir, te demander quelques détails à propos de « Sunday Morning » de Kerri Chandler.

J'ai toujours pensé que ce morceau était fait pour la radio, et qu'il marquerait la house. Mais ça n'a pas été le cas. Ça ne me dérange plus maintenant, beaucoup des morceaux que j'ai écrit dans le temps auront leur heure de gloire – grâce à un remix, une réédition, peu importe. Ça peut prendre des années, mais c'est inévitable. « Sunday Morning » fait partie de ceux-là. Ce morceau est une vraie déclaration.

En parlant de rééditions, tu as relancé Freeze Records l'an passé en collaboration avec Clone, afin de rééditer tes anciens morceaux comme « Jazz Anthem ». Tu vas ressortir quoi d'autre ?

On travaille sur six rééditions en ce moment, mais le tirage sera limité, il n'y aura que 300 à 400 copies de chaque, seulement en vinyle. Je reste fidèle à ce format. J'ai grandi avec les vinyles, c'est vraiment un support particulier. C'est pour ceux qui nous suivent, je ne veux pas qu'ils soient achetés par d'autres types. Ils seront dédiés aux fans de house les plus méritants, ceux qui auront fait l'effort de chercher.

BMG a racheté le catalogue et les droits de Strictly Rhythm. Que vont devenir tous ces albums ? Tu as ton mot à dire dans l'histoire ou non ?

C'est toujours la même chose, une major débarque et fout le bordel. Je comprends que Striclty Rhythm souhaite récupérer l'argent investi, mais cette affaire a pourri toutes les relations qu'on entretenait ensemble. Ils ont aussi niqué les projets qu'on avait pour ces albums.

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Je suis assez inquiet concernant les plans de BMG. Je ne sais ni si les albums sortiront en format vinyle, ni s'ils seront remixés au préalable, ni combien de copies ils en presseront. Des compilations sont en prévision aussi, elles retraceront l'histoire du label. Mais je pense que les mecs qui achètent chez BMG s'en foutent. Ils sont dans leur délire, ils ont la main mise sur tout. Peu importe, moi, je continuerai d'avancer.

« Real House » le nouveau morceau de Todd Terry vient de sortir sur le label X.

Todd Terry est sur Twitter - @djtoddterry, tout comme Lauren Martin - @codeinedreams

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