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Music

This Is Not Un Festival à La Con De Plus

Nous sommes retournés au festival nîmois This Is Not A Love Song pour vérifier que c'est bien là que les choses se passent en terme d'indie-rock canal historique. Spoiler : Bah oui, carrément.

Toutes les photos sont de Prune Phi

Je vous passe les difficultés administratives pour quitter la capitale et rejoindre le Gard, mais je vous confirme en tout cas que le road trip en bonne compagnie (merci, les gars) fut plus judicieux que l’ambiance de guerre civile de la gare de Lyon, confirmée par notre vieux camarade Étienne Jaumet (Zombie Zombie), croisé par hasard lors d’une pause sur le réseau autoroutier alors qu'il se rendait au Festival Yeah ! à Lourmarin. L’offre en sandouiches a toutefois beaucoup baissé dans le triumvirat GP/Total/Agip, et c’est donc un rien affamé que j’arrive enfin sur le site de This Is Not A Love Song.

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Après un premier essai en 2014, où Slowdive, Ty Segall (qui y joue tous les ans), Superchunk et The Fall avaient remporté la mise, j’avais assez vite compris que, rayon indie-rock, ce festival dépassait d’une petite tête curieuse les autres. Situé stratégiquement, programmatiquement et géographiquement entre le toujours inusable et génial Villette Sonique (Paris) et l’usine Primavera (Barcelone), This Is Not A Love Song (Nîmes, 30) jongle sur une programmation à la fois pointue mais fédératrice, et met en valeur les équipements de la Paloma, véritable cargo niché en périphérie de la Némésis gardoise. En fait, le lieu est si bien pensé que les groupes ne disposent pas de loges mais de véritables appartements ! Et le son de la grande salle, avec un balcon à la visibilité inouïe est l’un des meilleurs que vous entendrez de toute votre vie. Autant vous dire que j'avais hâte d’y voir un groupe comportant 3 ingénieurs du son.

Vendredi : Ty au pays des cigales + Explosions In My Pants

Plaisir de retrouver, après 8 heures de route, le site extérieur, son public aux ticheurtes variés (du label Captured Tracks à Bikini Kill en passant par la Mano Negra, plus la soixantaine d’Unknown Pleasures réglementaires), sa déco estivale (flamands roses en stuc, foodtrucks faussement prometteurs, pas mal de trucs en fleurs mais on reste à des lieues du hippie chic de merde façon Coachella) et ce petit air de clairière coupée du monde entre l’Intermarché et le terrain d’aviation, qui a quelque chose d'étrangement familier. Passé les formalités d’usage, on attrape au vol Ty Segall et sa chouette bande de pizzas turques (The Muggers). Même si le concert est réjouissant et que la grande scène extérieure brille par sa dimension humaine, c’est quand même nettement plus flamboyant quand le jeune homme, n’ayant pas des qualités de showman hors du commun, se produit en trio avec une guitare à la main. Détail important, il attendra la fin du concert pour mettre enfin son petit masque hideux de poupon sale de brocante qui me met toujours hyper mal à l’aise.

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Cette année, la décision est prise d'arrêter de cavaler entre les quatre scènes (2 extérieures, 2 intérieures) quitte à rater des trucs (Kamasi Washington, ça fera deux fois et tant pis, même si nos collègues en ressortent visiblement avec des étoiles dans les yeux, Protomartyr et Car Seat Headrest, également), histoire de voir le plus de concerts possibles en intégralité. L’inhumaine demi-heure d’attente pour un burritto chili dont on se souviendra longtemps (en mal) nous permettra par exemple d’éviter les pénibles Explosions In The Sky qui, s’ils sont bien sympathiques dans l’illustration sonore de série déjà culte (

Friday Night Lights

) brillent en division d’honneur du post-rock-yop-mais-j’ai-craché-dedans-depuis-trop-longtemps. On tente une digestion saine en allant voir Yak, sensation anglaise du moment qui met effectivement par terre en trois morceaux avant de très vite lasser, les grosses ficelles (en gros, White Stripes + Nirvana) de ces petits malins se révélant au final beaucoup trop visibles. Pour ce qui est des deux têtes d’affiche de cette première soirée (Foals pour le gros œuvre et Battles pour le terrassement), une confirmation : je ne comprendrai jamais (mais les gens sont contents).

Samedi : We Love Green Mind

Alors qu’un remake de la simulation des tranchées de la Somme à l’Imperial War Museum a lieu en léger différé dans le bois de Vincennes, un gros orage éclate sur Nîmes, prolongeant la sieste post-apéro d’une bonne heure bien méritée, ce qui me permet d'arriver sur zone juste à temps pour le concert de Lush. Franchement, très émouvant. Je vous sortirai le couplet sur ma nostalgie adolescente une autre fois mais, même si Lush n’a jamais été le plus grand groupe de son époque, force est de constater que leur prestation fait rudement plaisir. Je loupe Dirty Fences et surtout Algiers, dont l’horaire de passage a été décalé mais on m’en a dit le plus grand bien. Air, qui a répété ses dates de l’été à Paloma, joue la carte du Best Of sans surprises, hormis les deux premiers morceaux prometteurs, rien ne dépasse et dort en chiant, comme à l’entrainement. On file donc sur la petite scène pour Cavern Of Anti-Matter, nouvelle formation de l’ex-Stereolab Tim Gane accompagné par Joe Dilworth (Th’Faith Healers). Déjà visiblement bien d’aplomb au moment de monter sur scène, le groupe dépasse les bonnes intentions de ses disques et met tout le monde en transe, obtenant même un rappel.

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Toutes les photos sont de Prune Phi

Je vous passe les difficultés administratives pour quitter la capitale et rejoindre le Gard, mais je vous confirme en tout cas que le road trip en bonne compagnie (merci, les gars) fut plus judicieux que l’ambiance de guerre civile de la gare de Lyon, confirmée par notre vieux camarade Étienne Jaumet (Zombie Zombie), croisé par hasard lors d’une pause sur le réseau autoroutier alors qu'il se rendait au Festival Yeah ! à Lourmarin. L’offre en sandouiches a toutefois beaucoup baissé dans le triumvirat GP/Total/Agip, et c’est donc un rien affamé que j’arrive enfin sur le site de This Is Not A Love Song.



Après un premier essai en 2014, où Slowdive, Ty Segall (qui y joue tous les ans), Superchunk et The Fall avaient remporté la mise, j’avais assez vite compris que, rayon indie-rock, ce festival dépassait d’une petite tête curieuse les autres. Situé stratégiquement, programmatiquement et géographiquement entre le toujours inusable et génial Villette Sonique (Paris) et l’usine Primavera (Barcelone), This Is Not A Love Song (Nîmes, 30) jongle sur une programmation à la fois pointue mais fédératrice, et met en valeur les équipements de la Paloma, véritable cargo niché en périphérie de la Némésis gardoise. En fait, le lieu est si bien pensé que les groupes ne disposent pas de loges mais de véritables appartements ! Et le son de la grande salle, avec un balcon à la visibilité inouïe est l’un des meilleurs que vous entendrez de toute votre vie. Autant vous dire que j'avais hâte d’y voir un groupe comportant 3 ingénieurs du son.




Vendredi : Ty au pays des cigales + Explosions In My Pants



Plaisir de retrouver, après 8 heures de route, le site extérieur, son public aux ticheurtes variés (du label Captured Tracks à Bikini Kill en passant par la Mano Negra, plus la soixantaine d’Unknown Pleasures réglementaires), sa déco estivale (flamands roses en stuc, foodtrucks faussement prometteurs, pas mal de trucs en fleurs mais on reste à des lieues du hippie chic de merde façon Coachella) et ce petit air de clairière coupée du monde entre l’Intermarché et le terrain d’aviation, qui a quelque chose d'étrangement familier. Passé les formalités d’usage, on attrape au vol Ty Segall et sa chouette bande de pizzas turques (The Muggers). Même si le concert est réjouissant et que la grande scène extérieure brille par sa dimension humaine, c’est quand même nettement plus flamboyant quand le jeune homme, n’ayant pas des qualités de showman hors du commun, se produit en trio avec une guitare à la main. Détail important, il attendra la fin du concert pour mettre enfin son petit masque hideux de poupon sale de brocante qui me met toujours hyper mal à l’aise.





Cette année, la décision est prise d'arrêter de cavaler entre les quatre scènes (2 extérieures, 2 intérieures) quitte à rater des trucs (Kamasi Washington, ça fera deux fois et tant pis, même si nos collègues en ressortent visiblement avec des étoiles dans les yeux, Protomartyr et Car Seat Headrest, également), histoire de voir le plus de concerts possibles en intégralité. L’inhumaine demi-heure d’attente pour un burritto chili dont on se souviendra longtemps (en mal) nous permettra par exemple d’éviter les pénibles Explosions In The Sky qui, s’ils sont bien sympathiques dans l’illustration sonore de série déjà culte (

Friday Night Lights

) brillent en division d’honneur du post-rock-yop-mais-j’ai-craché-dedans-depuis-trop-longtemps. On tente une digestion saine en allant voir Yak, sensation anglaise du moment qui met effectivement par terre en trois morceaux avant de très vite lasser, les grosses ficelles (en gros, White Stripes + Nirvana) de ces petits malins se révélant au final beaucoup trop visibles. Pour ce qui est des deux têtes d’affiche de cette première soirée (Foals pour le gros œuvre et Battles pour le terrassement), une confirmation : je ne comprendrai jamais (mais les gens sont contents).




Samedi : We Love Green Mind



Alors qu’un remake de la simulation des tranchées de la Somme à l’Imperial War Museum a lieu en léger différé dans le bois de Vincennes, un gros orage éclate sur Nîmes, prolongeant la sieste post-apéro d’une bonne heure bien méritée, ce qui me permet d'arriver sur zone juste à temps pour le concert de Lush. Franchement, très émouvant. Je vous sortirai le couplet sur ma nostalgie adolescente une autre fois mais, même si Lush n’a jamais été le plus grand groupe de son époque, force est de constater que leur prestation fait rudement plaisir. Je loupe Dirty Fences et surtout Algiers, dont l’horaire de passage a été décalé mais on m’en a dit le plus grand bien. Air, qui a répété ses dates de l’été à Paloma, joue la carte du Best Of sans surprises, hormis les deux premiers morceaux prometteurs, rien ne dépasse et dort en chiant, comme à l’entrainement. On file donc sur la petite scène pour Cavern Of Anti-Matter, nouvelle formation de l’ex-Stereolab Tim Gane accompagné par Joe Dilworth (Th’Faith Healers). Déjà visiblement bien d’aplomb au moment de monter sur scène, le groupe dépasse les bonnes intentions de ses disques et met tout le monde en transe, obtenant même un rappel.





C’est donc en très bonne forme que l’on revient sur la grande scène pour Dinosaur Jr et un show en forme d'acte de guerre total et infiniment glorieux. Si on avait surpris backstage J Mascis jouer tranquillement au ping pong avec son fiston 2 heures avant, le trio a décidé, une fois sur scène, de passer à la confrontation. Ça tire dans tous le coins, entre un Lou Barlow en mode Viking sous meth (mais ce n'est pas un casque, ce sont ses cheveux), un Murph qui dépasse son rôle de cantinier et un Jay en roue libre mais toujours placide à la Saroumane en truckcap. Les tubes s’enchainent comme autant de tirs tendus, côtoyant les morceaux du prochain album (

Give A Glimpse Of What You’re Not

) qui n’ont pas nécessairement à rougir de la comparaison avec les classiques. Dinosaur Jr, ce soir, ce sont les enfants épuisés du Général Patton (George hein, pas Mike) qui auraient poussé le D-Day jusqu’à Moscou. Dans tout cet indécent torpillage, conscient des dommages encourus, je fais alors un truc que j’aurais du faire beaucoup plus tôt dans ma vie : je mets enfin des putains de earplugs. Je constate alors - et croyez-moi, ça fait bizarre pour un groupe dont je suis fan depuis bientôt trente ans - l’influence des Minutemen sur les trois compères. Ça me l'a tellement collée que j'en presque fait une insomnie, véridique.




Dimanche : Acouphènes Unlimited



Grosse journée finale qui commence en douceur mais brillamment avec Steve Gunn et ses sbires aux aurores (16h15), confirmant l’excellence de son dernier album (l’indispensable

Eyes On The Lines

), grand disque américain de l’année, alliant la décontraction des grands anciens (Quicksilver, Fairport Convention, Grateful Dead) à l’ivresse abrupte des sommets guitaristiques de la paire Lloyd/Verlaine (Televison). Comment rendre cette musique de vieux barbons excitant de nos jours ? Steve Gunn ne semble pas se poser la question : il le fait bien et ce faisant, balaie d’un air morne la plupart des trucs ennuyeux qu’on nous vend pour du génie depuis des années. Entre Steve Gunn, Ryley Walker et Israel Nash, c’est une bien belle flottille de lumière incandescente qui nous venge de la chiasse en barre geignarde qui plombe le folk US depuis une décennie (Bon Iver, Fleet Foxes et consorts). On ne loupera pas non plus Robert Forster, qui nous racontera son road trip problématique depuis Barcelone avant de jouer le moindre morceau. L’ex Go-Betweens, décontracté et affable malgré l’enfer ferroviaire qu’il vient de subir, livrera un concert sobre, classe et souvent génial d’humanité.





L’enchainement qui suit va par contre être particulièrement inhumain. Unsane au club, Drive Like Jehu dans la grande salle puis Metz sur la grande scène. Mon audition protégée pendant le set de Dinosaur Jr la veille (meilleur concert du festival, mine de rien) est méthodiquement réduite à néant. Pas vus depuis 20 ans Unsane est toujours d’une abrasivité toxique et totale. Drive Like Jehu dépasse assez facilement le simple cadre de la nostalgie grâce à leurs morceaux terriblement tendus. Mais ce sont les gandins de Metz qui vont distribuer les torgnoles. Et j’ai vu Nirvana sur scène, ma bonne dame. Live, le groupe est tout simplement intouchable, alors que leurs disques ont toujours suscité en moi des réflexions cyniques du type « oh, un revival Nirvana période

Bleach

, mais bien sûr ! ») Je pensais redescendre tranquillement ensuite en allant écouter Tortoise, mais là encore, les vétérans prennent tout le monde en traitre en retrouvant quasiment la tension de leurs premiers disques. On est loin de la soupe P**t R**k : ça joue à l’os et ça ne repose pas du tout.





Difficile ensuite de retrouver la flamme -ni chez Girl Band, qui sait faire du bruit et a ce qu'il faut de frustration mais n'est pas assez menaçant pour réellement captiver, ni chez Parquet Courts d’ailleurs, dont j'aimerais bien savoir qui me disait qu’il fallait ABSOLUMENT les voir sur scène (c'est chiant, comme sur disque), ni chez Beach House qui, à cette heure tardive et avec la migraine auditive en cours, sonnent étrangement comme du Enya. Ce sera pourtant avec un grand sourire masochiste qu’on prendra la route de Chicago pour l’assaut final avec nos trois ingénieurs du son, aka le meilleur groupe du monde, aka le plus grand numéro d'amuseurs publics d'Amérique du Nord, aka les AC/DC constipés : Shellac. Qui achèveront tout le monde avec une précision et une discipline impressionnats, mettant un superbe point final à ce décidémment très attachant festival.

Defenders of fun

, indeed.





C’est donc en très bonne forme que l’on revient sur la grande scène pour Dinosaur Jr et un show en forme d'acte de guerre total et infiniment glorieux. Si on avait surpris backstage J Mascis jouer tranquillement au ping pong avec son fiston 2 heures avant, le trio a décidé, une fois sur scène, de passer à la confrontation. Ça tire dans tous le coins, entre un Lou Barlow en mode Viking sous meth (mais ce n'est pas un casque, ce sont ses cheveux), un Murph qui dépasse son rôle de cantinier et un Jay en roue libre mais toujours placide à la Saroumane en truckcap. Les tubes s’enchainent comme autant de tirs tendus, côtoyant les morceaux du prochain album (

Give A Glimpse Of What You’re Not

) qui n’ont pas nécessairement à rougir de la comparaison avec les classiques. Dinosaur Jr, ce soir, ce sont les enfants épuisés du Général Patton (George hein, pas Mike) qui auraient poussé le D-Day jusqu’à Moscou. Dans tout cet indécent torpillage, conscient des dommages encourus, je fais alors un truc que j’aurais du faire beaucoup plus tôt dans ma vie : je mets enfin des putains de earplugs. Je constate alors - et croyez-moi, ça fait bizarre pour un groupe dont je suis fan depuis bientôt trente ans - l’influence des Minutemen sur les trois compères. Ça me l'a tellement collée que j'en presque fait une insomnie, véridique.

Dimanche : Acouphènes Unlimited

Grosse journée finale qui commence en douceur mais brillamment avec Steve Gunn et ses sbires aux aurores (16h15), confirmant l’excellence de son dernier album (l’indispensable

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), grand disque américain de l’année, alliant la décontraction des grands anciens (Quicksilver, Fairport Convention, Grateful Dead) à l’ivresse abrupte des sommets guitaristiques de la paire Lloyd/Verlaine (Televison). Comment rendre cette musique de vieux barbons excitant de nos jours ? Steve Gunn ne semble pas se poser la question : il le fait bien et ce faisant, balaie d’un air morne la plupart des trucs ennuyeux qu’on nous vend pour du génie depuis des années. Entre Steve Gunn, Ryley Walker et Israel Nash, c’est une bien belle flottille de lumière incandescente qui nous venge de la chiasse en barre geignarde qui plombe le folk US depuis une décennie (Bon Iver, Fleet Foxes et consorts). On ne loupera pas non plus Robert Forster, qui nous racontera son road trip problématique depuis Barcelone avant de jouer le moindre morceau. L’ex Go-Betweens, décontracté et affable malgré l’enfer ferroviaire qu’il vient de subir, livrera un concert sobre, classe et souvent génial d’humanité.

L’enchainement qui suit va par contre être particulièrement inhumain. Unsane au club, Drive Like Jehu dans la grande salle puis Metz sur la grande scène. Mon audition protégée pendant le set de Dinosaur Jr la veille (meilleur concert du festival, mine de rien) est méthodiquement réduite à néant. Pas vus depuis 20 ans Unsane est toujours d’une abrasivité toxique et totale. Drive Like Jehu dépasse assez facilement le simple cadre de la nostalgie grâce à leurs morceaux terriblement tendus. Mais ce sont les gandins de Metz qui vont distribuer les torgnoles. Et j’ai vu Nirvana sur scène, ma bonne dame. Live, le groupe est tout simplement intouchable, alors que leurs disques ont toujours suscité en moi des réflexions cyniques du type « oh, un revival Nirvana période

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, mais bien sûr ! ») Je pensais redescendre tranquillement ensuite en allant écouter Tortoise, mais là encore, les vétérans prennent tout le monde en traitre en retrouvant quasiment la tension de leurs premiers disques. On est loin de la soupe P**t R**k : ça joue à l’os et ça ne repose pas du tout.

Difficile ensuite de retrouver la flamme -ni chez Girl Band, qui sait faire du bruit et a ce qu'il faut de frustration mais n'est pas assez menaçant pour réellement captiver, ni chez Parquet Courts d’ailleurs, dont j'aimerais bien savoir qui me disait qu’il fallait ABSOLUMENT les voir sur scène (c'est chiant, comme sur disque), ni chez Beach House qui, à cette heure tardive et avec la migraine auditive en cours, sonnent étrangement comme du Enya. Ce sera pourtant avec un grand sourire masochiste qu’on prendra la route de Chicago pour l’assaut final avec nos trois ingénieurs du son, aka le meilleur groupe du monde, aka le plus grand numéro d'amuseurs publics d'Amérique du Nord, aka les AC/DC constipés : Shellac. Qui achèveront tout le monde avec une précision et une discipline impressionnats, mettant un superbe point final à ce décidémment très attachant festival.

Defenders of fun

, indeed.