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Music

The Muffs ne se résume pas à leur reprise de Kim Wilde dans le film Clueless

Le trio grunge-pop de Los Angeles revient avec un nouvel album qui n'est inspiré ni par Lorde ni par St. Vincent.

Dans les années 90, The Muffs sont entrés dans la pop culture sans le faire exprès. Leur morceau

«

Everywhere I Go

»

a été utilisé dans les spots publicitaires de Fruitopia, un jus de fruits utopique destiné aux ados et aux adulescents, puis le groupe a fait une apparition (aux côtés de Sugar Ray) dans le film

La Fête des Pères

(Father's Day), sorti en 1997, avec Billy Crystal et Robin Williams (RIP). Mais si vous les connaissez tous, c'est certainement pour leur reprise corrosive du hit 80's de Kim Wilde

Publicité

«

Kids In America

»

dans la bande-originale de

Clueless

- qui leur a valu un disque d'or en 1995.

The Muffs ne se résume pourtant pas à quelques détails de l'histoire du rock alternatif - ils n'ont jamais splitté ni changé de style et viennent de sortir leur 6ème album,

Whoop Dee Doo

, sur

Burger Records

, 10 ans après

Really Really Happy

. Et le trio balance toujours ce mélange de pop-punk déconneur, de garage et de power-pop pimpante, le tout guidé par la voix caverneuse de Kim Shattuck. Cet album n'est pas un retour en arrière mais un disque rafraichissant et clairement intemporel.

En plus de ça, Steve Stone (à qui on doit déjà

Drive

sur la carrière de The Wedding Present) est en pleine préparation d'un documentaire sur le groupe. Avant qu'ils ne soient interviewés pour les besoins du film, la chanteuse Kim Shattuck et le bassiste Ronnie Barnett nous ont directement expliqué comment ils se sont retrouvés dans les publicités de ce jus de fruits dégueulasse, l'impact qu'a eu le film

La Fête des Pères

sur leur carrière et pourquoi ils n'écoutent rien de ce qui est à la mode.

Noisey : La première fois que j'ai entendu « Sad Tomorrow », c'était devant l'émission 120 Minutes sur MTV, et je suis directement allée acheter votre album [Blonder and Blonder sorti en 1995]. Tout ça pour vous dire que je suis un fan de la première heure et que je suis super content que vous ressortiez un nouvel album.

Publicité

Kim Shattuck :

Ouais, on était très excités à l'idée de sortir cet album. Il est enfin dispo, je ne l'ai vraiment réalisé qu'hier soir. On l'a fait, c'est bon, et c'est très jouissif.

Ronnie Barnett :

On a bossé dessus pendant près de 4 ans. C'est dingue qu'il soit finalement sorti. On a pris beaucoup de temps pour trouver des contrats et régler tout ce qui concerne le business, et on a aussi patienté longtemps avant le pressage.

Kim :

Le vinyle revient très à la mode ces temps-ci, le distributeur de Burger Records était assez surmené, il avait des tonnes de commandes en cours. Donc on a dû patienter.

Ronnie :

Je suis content que tu nous aies découvert dans 120 Minutes et pas avec

Clueless

. On a dû passer seulement deux fois dans 120 Minutes, tu étais devant au bon moment !

Kim :

Quand la vidéo de

«

Sad Tomorrow

»

est sortie, on était en pleine tournée. Avec Ronnie, Roy et le reste de l'équipe, on s'est tous posé devant la télé de notre chambre d'hôtel et on a attendu que 120 Minutes commence. Quand ça a finalement commencé, on a tous crié

«

Ahhhh !

»

, c'était drôle ! Je crois que c'est la première fois qu'on passait la télé.

Ronnie :

Il a fallu trouver un hôtel qui proposait MTV, c'était compliqué.

Kim :

Ouais - et tous les types des hôtels nous répondait

«

On n'a pas MTV, mais on a HBO.

»

Ronnie :

Il y avait quelque chose de plus romantique à l'époque, ce n'était pas comme maintenant où tu n'as plus qu'à chercher le clip sur YouTube.

Publicité


Dans les années 90, The Muffs sont entrés dans la pop culture sans le faire exprès. Leur morceau

« Everywhere I Go »

a été utilisé dans les spots publicitaires de Fruitopia, un jus de fruits utopique destiné aux ados et aux adulescents, puis le groupe a fait une apparition (aux côtés de Sugar Ray) dans le film

La Fête des Pères

(Father's Day), sorti en 1997, avec Billy Crystal et Robin Williams (RIP). Mais si vous les connaissez tous, c'est certainement pour leur reprise corrosive du hit 80's de Kim Wilde

« Kids In America »

dans la bande-originale de

Clueless

- qui leur a valu un disque d'or en 1995.



The Muffs ne se résume pourtant pas à quelques détails de l'histoire du rock alternatif - ils n'ont jamais splitté ni changé de style et viennent de sortir leur 6ème album,

Whoop Dee Doo

, sur

Burger Records

, 10 ans après

Really Really Happy

. Et le trio balance toujours ce mélange de pop-punk déconneur, de garage et de power-pop pimpante, le tout guidé par la voix caverneuse de Kim Shattuck. Cet album n'est pas un retour en arrière mais un disque rafraichissant et clairement intemporel.



En plus de ça, Steve Stone (à qui on doit déjà

Drive

sur la carrière de The Wedding Present) est en pleine préparation d'un documentaire sur le groupe. Avant qu'ils ne soient interviewés pour les besoins du film, la chanteuse Kim Shattuck et le bassiste Ronnie Barnett nous ont directement expliqué comment ils se sont retrouvés dans les publicités de ce jus de fruits dégueulasse, l'impact qu'a eu le film

La Fête des Pères

sur leur carrière et pourquoi ils n'écoutent rien de ce qui est à la mode.






Noisey : La première fois que j'ai entendu « Sad Tomorrow », c'était devant l'émission 120 Minutes sur MTV, et je suis directement allée acheter votre album [Blonder and Blonder sorti en 1995]. Tout ça pour vous dire que je suis un fan de la première heure et que je suis super content que vous ressortiez un nouvel album.
Kim Shattuck :

Ouais, on était très excités à l'idée de sortir cet album. Il est enfin dispo, je ne l'ai vraiment réalisé qu'hier soir. On l'a fait, c'est bon, et c'est très jouissif.


Ronnie Barnett :

On a bossé dessus pendant près de 4 ans. C'est dingue qu'il soit finalement sorti. On a pris beaucoup de temps pour trouver des contrats et régler tout ce qui concerne le business, et on a aussi patienté longtemps avant le pressage.


Kim :

Le vinyle revient très à la mode ces temps-ci, le distributeur de Burger Records était assez surmené, il avait des tonnes de commandes en cours. Donc on a dû patienter.


Ronnie :

Je suis content que tu nous aies découvert dans 120 Minutes et pas avec

Clueless

. On a dû passer seulement deux fois dans 120 Minutes, tu étais devant au bon moment !


Kim :

Quand la vidéo de

«

Sad Tomorrow

»

est sortie, on était en pleine tournée. Avec Ronnie, Roy et le reste de l'équipe, on s'est tous posé devant la télé de notre chambre d'hôtel et on a attendu que 120 Minutes commence. Quand ça a finalement commencé, on a tous crié

«

Ahhhh !

»

, c'était drôle ! Je crois que c'est la première fois qu'on passait la télé.


Ronnie :

Il a fallu trouver un hôtel qui proposait MTV, c'était compliqué.


Kim :

Ouais - et tous les types des hôtels nous répondait

«

On n'a pas MTV, mais on a HBO.

»
Ronnie :

Il y avait quelque chose de plus romantique à l'époque, ce n'était pas comme maintenant où tu n'as plus qu'à chercher le clip sur YouTube.





Comment vous êtes-vous retrouvés dans la publicité pour Fruitopia ?
Kim :

Le réalisateur de cette vidéo - et de toutes nos vidéos suivantes - était déjà fan des Muffs quand il était à la fac. Il avait utilisé notre morceau dès le départ, avant même de nous demander la permission, mais pour la diffuser, il a dû négocier avec Warner Bros. Notre producteur a accepté, sous réserve que Fruitopia nous paye grassement. Grâce à ça, on a eu la belle vie pendant un bon bout de temps, c'était cool.


Ronnie

: Ouais, il y existe une quinzaine de versions de cette publicité. On leur a servi de bande-son pendant quatre ans, avant que la société ne coule, avec nous à bord.


Kim :

On recevait les chèques directement de Coca-Cola. Parfois on recevait plein de chèques de 1 dollar, c'était marrant. Parfois ils étaient plus gros. On allait à la banque avec des piles de chèques, la plupart du temps des petites sommes mais qui finissaient par s'accumuler. On gardait précieusement tous ces petits chèques, mais bon, y'a pas longtemps j'ai fini par balancer ce chèque de deux centimes qui traînait.

Il venait d'où ce chèque ?
Ronnie : J'en ai eu un de 6 centimes, pour La Fête des Pères.
Kim : Hey, pourquoi t'as eu plus que moi ?
Ronnie : Je sais pas. En plus, ils m'ont pris trois centimes dessus.
Kim : C'est dingue. Moi aussi j'en ai eu un de La Fête des Pères, la banque m'en a pris plus que vous, elle ne m'a filé que deux centimes.

On vous rémunère encore pour le concert que vous donnez dans le film ou juste pour la figuration ? C'est hyper drôle cette histoire.
Kim :

Je pense que c'est pour notre apparition dans le film.


Ronnie :

Ouais, pour le concert uniquement, parce qu'on a aucun dialogue dans le film. Il nous ont juste filé 20 dollars.





Je suis sûr que Sugar Ray a touché plus que vous. Vous devriez demander à Mark McGrath.
Kim :

Leur passage dure plus longtemps.


Ronnie :

Ouais et ils avaient du texte eux. Encore une bonne raison pour détester ces tocards.


Kim :

Mais c'est pas grave !


Ronnie :

Ils ont sûrement reçu un chèque de 6 dollars.



Le type qui a travaillé sur votre dernier album, Steve Holroyd, a aussi bossé comme assistant pour le producteur Glyn Johns. Il vous a raconté quelques anecdotes ?
Kim :

Une fois, il nous a raconté cette histoire sur Sylvester Stallone qui avait oublié d'éteindre son micro. Tu t'en rappelles Ronnie ?


Ronnie :

Bien sûr, j'oublierai jamais cette histoire. Pendant un tournage, Sylvester Stallone retourne dans sa caravane après une scène en oubliant d'éteindre et de retirer son micro. Ce qui fait qu'il y a toujours un enregistrement de lui dans la nature où on l'entend se faire sucer et gueuler

«

vas-y suce moi bien, et doucement sur mes couilles

» avant de finir

par un

«

mais t'es une grosse salope toi

»

!


Kim :

[

Rires.

] C'est le meilleur truc que Steve nous ait jamais raconté. Je vais bientôt produire un groupe moi aussi, et on va les emmener dans le studio de Steve, il nous racontera encore plein d'histoires cool comme celle-là.





Elle devient quoi la scène Burger Records de Los Angeles depuis les années 80 et 90 ?
Ronnie :

Elle n'a pas beaucoup changé, même si aujourd'hui elle est plus confinée. Tous les kids qui aiment le rock sont devenus des fervents supporters de Burger, c'est dingue. Ils apprécient l'image qu'on dégage - dès qu'un festival est estampillé Burger Records, des tonnes de kids se pointent. J'ai juste peur que le gens se disent que le label déconne en signant un vieux groupe. Mais pour l'instant, tout roule.


Kim :

Ils n'ont pas fait n'importe quoi en nous signant, on avait juste besoin d'un label qui marche bien en ce moment. On a bossé avec quelques labels indépendants mais ils galéraient à faire notre promo, alors que Burger se débrouille hyper bien. Je suis vraiment contente, ils s'occupent encore mieux de nous que Warner Bros.


Ronnie :

Les types de Burger Records habitent dans leur propre boutique, ils réinvestissent tout l'argent qu'ils génèrent dans le label. Ils adorent la musique. Hier soir encore, Sean [

Bohrman, le co-fondateur

] a publié ce statut :

«

Iggy Pop a cité de Burger Records. On vient d'atteindre l'apogée de notre carrière.

»

Ces mecs là sont des fans.


Kim

:

Et ils sont très sympas.


Ronnie :

Ces types sont hyper sympas, on les adore.





Comment a évolué votre façon d'écrire au fil des années ? Cet album était-il différent des précédents ?
Kim :

Le plus souvent, j'attends d'être inspirée pour écrire des morceaux. Mais parfois, j'essaye de forcer le truc, et ça donne des trucs assez merdiques.

[Rires]

Ensuite, je les joue devant les garçons, à chaque fois, ils me disent

«

ouais, tu y es presque !

»

. Quand je reviens avec encore plus de chansons, ils me disent toujours la même chose :

«

tu tiens un truc là !

»

. J'ai écrit beaucoup de titres du nouvel album quand je suis retournée à la fac pour étudier la photo. Et c'est quand on a commencé à les jouer répète qu'on a vu que certaines étaient bonnes et d'autres pas du tout. On procède toujours de la même façon, sauf que cette fois je n'étais pas du tout stressée, ni pressée. Durant l'année 2008, j'ai quasiment écrit à la chaîne, je tenais un bon filon. Beaucoup de morceaux de l'album proviennent de cette période.


Ronnie :

Elle écrit toujours de la même façon, depuis le début. Sur notre première album, certains morceaux sonnent assez grunge, mais tout ce qu'on a fait par la suite est assez intemporel. Kim n'est pas influencée par Lorde, elle ne s'intéresse pas à ce qui est à la mode.


Kim :

Non, rien qui ne soit à la mode.


Ronnie :

Elle ne s'inspire ni de Lorde, ni de St Vincent, ni du nouveau truc du moment.


Kim :

Qui ça ? Je ne sais même pas de qui tu parles.

[Rires]
Ronnie :

Elle a des goûts très marqués.


Kim :

Ouais, je reste sur ce que j'aime.


Ronnie :

C'est grâce à ça qu'on est encore là aujourd'hui, nos morceaux sont intemporels.


Kim :

La seule chose qui me pousse à écouter et à écrire de la musique, c'est la mélodie. C'est ce que j'aime le plus au monde. Je ne comprends pas ces gens qui réussissent à écrire des morceaux sans aucune mélodie. C'est étrange. Quand j'écris un morceau, je dois aimer sa mélodie, elle doit me toucher. J'aime plusieurs genres de mélodies. C'est ma façon de faire, c'est marrant ! C'est la seule raison qui me pousse à faire de la musique.




Annie Zaleski est fière d'avoir découvert The Muffs dans 120 Minutes. Elle est sur Twitter - @anniezaleski


Plus de groupes des années 90 sur Noisey

Le complexe de Weezer
James est le groupe le plus sous-estimé de l'univers
Unwound ont changé des centaines de vies, de Vancouver à Varsovie
L'heure est venue de venger Failure
Swervedriver sort son premier disque depuis 15 ans

Comment vous êtes-vous retrouvés dans la publicité pour Fruitopia ?

Kim :

Le réalisateur de cette vidéo - et de toutes nos vidéos suivantes - était déjà fan des Muffs quand il était à la fac. Il avait utilisé notre morceau dès le départ, avant même de nous demander la permission, mais pour la diffuser, il a dû négocier avec Warner Bros. Notre producteur a accepté, sous réserve que Fruitopia nous paye grassement. Grâce à ça, on a eu la belle vie pendant un bon bout de temps, c'était cool.

Ronnie

: Ouais, il y existe une quinzaine de versions de cette publicité. On leur a servi de bande-son pendant quatre ans, avant que la société ne coule, avec nous à bord.

Kim :

On recevait les chèques directement de Coca-Cola. Parfois on recevait plein de chèques de 1 dollar, c'était marrant. Parfois ils étaient plus gros. On allait à la banque avec des piles de chèques, la plupart du temps des petites sommes mais qui finissaient par s'accumuler. On gardait précieusement tous ces petits chèques, mais bon, y'a pas longtemps j'ai fini par balancer ce chèque de deux centimes qui traînait.

Il venait d'où ce chèque ?
Ronnie : J'en ai eu un de 6 centimes, pour La Fête des Pères.
Kim : Hey, pourquoi t'as eu plus que moi ?
Ronnie : Je sais pas. En plus, ils m'ont pris trois centimes dessus.
Kim : C'est dingue. Moi aussi j'en ai eu un de La Fête des Pères, la banque m'en a pris plus que vous, elle ne m'a filé que deux centimes.

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On vous rémunère encore pour le concert que vous donnez dans le film ou juste pour la figuration ? C'est hyper drôle cette histoire.

Kim :

Je pense que c'est pour notre apparition dans le film.

Ronnie :

Ouais, pour le concert uniquement, parce qu'on a aucun dialogue dans le film. Il nous ont juste filé 20 dollars.

Je suis sûr que Sugar Ray a touché plus que vous. Vous devriez demander à Mark McGrath.

Kim :

Leur passage dure plus longtemps.

Ronnie :

Ouais et ils avaient du texte eux. Encore une bonne raison pour détester ces tocards.

Kim :

Mais c'est pas grave !

Ronnie :

Ils ont sûrement reçu un chèque de 6 dollars.

Le type qui a travaillé sur votre dernier album, Steve Holroyd, a aussi bossé comme assistant pour le producteur Glyn Johns. Il vous a raconté quelques anecdotes ?

Kim :

Une fois, il nous a raconté cette histoire sur Sylvester Stallone qui avait oublié d'éteindre son micro. Tu t'en rappelles Ronnie ?

Ronnie :

Bien sûr, j'oublierai jamais cette histoire. Pendant un tournage, Sylvester Stallone retourne dans sa caravane après une scène en oubliant d'éteindre et de retirer son micro. Ce qui fait qu'il y a toujours un enregistrement de lui dans la nature où on l'entend se faire sucer et gueuler

«

vas-y suce moi bien, et doucement sur mes couilles

» avant de finir

par un

«

mais t'es une grosse salope toi

»

!

Kim :

[

Rires.

] C'est le meilleur truc que Steve nous ait jamais raconté. Je vais bientôt produire un groupe moi aussi, et on va les emmener dans le studio de Steve, il nous racontera encore plein d'histoires cool comme celle-là.

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Elle devient quoi la scène Burger Records de Los Angeles depuis les années 80 et 90 ?

Ronnie :

Elle n'a pas beaucoup changé, même si aujourd'hui elle est plus confinée. Tous les kids qui aiment le rock sont devenus des fervents supporters de Burger, c'est dingue. Ils apprécient l'image qu'on dégage - dès qu'un festival est estampillé Burger Records, des tonnes de kids se pointent. J'ai juste peur que le gens se disent que le label déconne en signant un vieux groupe. Mais pour l'instant, tout roule.

Kim :

Ils n'ont pas fait n'importe quoi en nous signant, on avait juste besoin d'un label qui marche bien en ce moment. On a bossé avec quelques labels indépendants mais ils galéraient à faire notre promo, alors que Burger se débrouille hyper bien. Je suis vraiment contente, ils s'occupent encore mieux de nous que Warner Bros.

Ronnie :

Les types de Burger Records habitent dans leur propre boutique, ils réinvestissent tout l'argent qu'ils génèrent dans le label. Ils adorent la musique. Hier soir encore, Sean [

Bohrman, le co-fondateur

] a publié ce statut :

«

Iggy Pop a cité de Burger Records. On vient d'atteindre l'apogée de notre carrière.

»

Ces mecs là sont des fans.

Kim

:

Et ils sont très sympas.

Ronnie :

Ces types sont hyper sympas, on les adore.

Comment a évolué votre façon d'écrire au fil des années ? Cet album était-il différent des précédents ?

Kim :

Le plus souvent, j'attends d'être inspirée pour écrire des morceaux. Mais parfois, j'essaye de forcer le truc, et ça donne des trucs assez merdiques.

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[Rires]

Ensuite, je les joue devant les garçons, à chaque fois, ils me disent

«

ouais, tu y es presque !

»

. Quand je reviens avec encore plus de chansons, ils me disent toujours la même chose :

«

tu tiens un truc là !

»

. J'ai écrit beaucoup de titres du nouvel album quand je suis retournée à la fac pour étudier la photo. Et c'est quand on a commencé à les jouer répète qu'on a vu que certaines étaient bonnes et d'autres pas du tout. On procède toujours de la même façon, sauf que cette fois je n'étais pas du tout stressée, ni pressée. Durant l'année 2008, j'ai quasiment écrit à la chaîne, je tenais un bon filon. Beaucoup de morceaux de l'album proviennent de cette période.

Ronnie :

Elle écrit toujours de la même façon, depuis le début. Sur notre première album, certains morceaux sonnent assez grunge, mais tout ce qu'on a fait par la suite est assez intemporel. Kim n'est pas influencée par Lorde, elle ne s'intéresse pas à ce qui est à la mode.

Kim :

Non, rien qui ne soit à la mode.

Ronnie :

Elle ne s'inspire ni de Lorde, ni de St Vincent, ni du nouveau truc du moment.

Kim :

Qui ça ? Je ne sais même pas de qui tu parles.

[Rires]

Ronnie :

Elle a des goûts très marqués.

Kim :

Ouais, je reste sur ce que j'aime.

Ronnie :

C'est grâce à ça qu'on est encore là aujourd'hui, nos morceaux sont intemporels.

Kim :

La seule chose qui me pousse à écouter et à écrire de la musique, c'est la mélodie. C'est ce que j'aime le plus au monde. Je ne comprends pas ces gens qui réussissent à écrire des morceaux sans aucune mélodie. C'est étrange. Quand j'écris un morceau, je dois aimer sa mélodie, elle doit me toucher. J'aime plusieurs genres de mélodies. C'est ma façon de faire, c'est marrant ! C'est la seule raison qui me pousse à faire de la musique.

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Annie Zaleski est fière d'avoir découvert The Muffs dans 120 Minutes. Elle est sur Twitter - @anniezaleski

Plus de groupes des années 90 sur Noisey

Le complexe de Weezer

James est le groupe le plus sous-estimé de l'univers

Unwound ont changé des centaines de vies, de Vancouver à Varsovie

L'heure est venue de venger Failure

Swervedriver sort son premier disque depuis 15 ans