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Music

Tairrie B revient de l'au-delà avec un album rap

La chanteuse du groupe de metal alternatif My Ruin se souvient de l'époque où elle traînait avec Eazy-E sur le morceau « Beware the Crone ».

Photo : Philip Goddard

J'étais une adoratrice totale de Tairrie B. Murphy quand j'étais ado. Avant de découvrir Bolt Thrower, ou Electric Wizard, ou même Arch Enemy, je cherchais des meufs comme elle pour m'assurer que le metal était un lieu pour tous, et donc pour moi. Aux côtés de Kittie, Walls of Jericho, et dans une moindre mesure, Lacuna Coil, son groupe de metal alternatif prénommé My Ruin représentait un gros gyrophare dont la sirène s'adressait directement à Lil' Kim pour lui communiquer que dans le metal et le hardcore, les meufs badass représentaient aussi - un truc qui signifiait beaucoup pour une gamine du sud du New Jersey qui ne croisait jamais d'autres fans de metal.

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Le chant de Tairrie tranchait comme une lame, et ses grognements venimeux envoyaient des

lyrics

qui faisaient sens dans le monde sans dessus dessous d'une adolescente rageuse de 14 ans, ce qui est toujours le cas aujourd'hui d'ailleurs. J'étais loin d'être la seule à leur trouver de la résonance - My Ruin existent depuis 1999 et continuent de sortir de la musique respectée et de tourner partout dans le monde. Mais ce n'est pas suffisant pour Ms. B. Ceux qui connaissent un peu son histoire ne seront pas surpris par son dernier projet, et c'est une fois de plus ce qu'on appelle un mouv' couillu de sa part.

Depuis la sortie du dernier album de My Ruin, le brûlot de heavy rock sudiste

The Sacred Mood,

Tairrie a mis en pause le groupe qu'elle co-leade avec son mari, Mick Murphy, et s'est concentrée sur un projet top secret qu'elle a récemment décidé de partager avec ses fans

à l'occasion de son 50ème anniversaire

. Des années après avoir fait une entrée explosive sur la scène hip-hop West Coast, elle s'apprête à sortir officiellement son deuxième album rap depuis

Power Of A Woman

, initialement paru en 1990. Mis à part

quelques couplets

problématiques, ce premier album était une ogive féministe souvent pointé du doigt par certains qui lui reprochaient son emploi du mot

bitch

à outrance, ce à quoi elle répondait que

bitch

signifiait «

being in total control of herself

». Ce nouvel album promet d'être dans la même veine, et sûrement de taper ailleurs.

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Photo : Philip Goddard

J'étais une adoratrice totale de Tairrie B. Murphy quand j'étais ado. Avant de découvrir Bolt Thrower, ou Electric Wizard, ou même Arch Enemy, je cherchais des meufs comme elle pour m'assurer que le metal était un lieu pour tous, et donc pour moi. Aux côtés de Kittie, Walls of Jericho, et dans une moindre mesure, Lacuna Coil, son groupe de metal alternatif prénommé My Ruin représentait un gros gyrophare dont la sirène s'adressait directement à Lil' Kim pour lui communiquer que dans le metal et le hardcore, les meufs badass représentaient aussi - un truc qui signifiait beaucoup pour une gamine du sud du New Jersey qui ne croisait jamais d'autres fans de metal.

Le chant de Tairrie tranchait comme une lame, et ses grognements venimeux envoyaient des

lyrics

qui faisaient sens dans le monde sans dessus dessous d'une adolescente rageuse de 14 ans, ce qui est toujours le cas aujourd'hui d'ailleurs. J'étais loin d'être la seule à leur trouver de la résonance - My Ruin existent depuis 1999 et continuent de sortir de la musique respectée et de tourner partout dans le monde. Mais ce n'est pas suffisant pour Ms. B. Ceux qui connaissent un peu son histoire ne seront pas surpris par son dernier projet, et c'est une fois de plus ce qu'on appelle un mouv' couillu de sa part.





Depuis la sortie du dernier album de My Ruin, le brûlot de heavy rock sudiste

The Sacred Mood,

Tairrie a mis en pause le groupe qu'elle co-leade avec son mari, Mick Murphy, et s'est concentrée sur un projet top secret qu'elle a récemment décidé de partager avec ses fans

à l'occasion de son 50ème anniversaire

. Des années après avoir fait une entrée explosive sur la scène hip-hop West Coast, elle s'apprête à sortir officiellement son deuxième album rap depuis

Power Of A Woman

, initialement paru en 1990. Mis à part

quelques couplets

problématiques, ce premier album était une ogive féministe souvent pointé du doigt par certains qui lui reprochaient son emploi du mot

bitch

à outrance, ce à quoi elle répondait que

bitch

signifiait «

being in total control of herself

». Ce nouvel album promet d'être dans la même veine, et sûrement de taper ailleurs.





Tairrie a un long passif musical, c'est simple, elle a quasiment mis le nez dans tous les courants qui ont gravité autour de Los Angeles. Membre du girl-band Hi-NRG

Bardeux

dans les années 80 (qu'elle taille d'ailleurs dans le morceau sus-cité «

Ruthless Bitch

»), première MC (blanche de surcroit) signée par Eazy-E sur Comptown Records en 1989 (et victime d

'une agression de Dr Dre

à la cérémonie 1990 des Grammys à cause de son morceau « Ain't Your Bitch »), ensuite leader du groupe de fusion rap-core

Manhole

en 1994 rebaptisé plus tard

Tura Satana

dans une optique plus nu-metal, elle est surtout connue aujourd'hui pour

My Ruin

, déjà auteurs de 8 albums.




Tairrie semblait avoir enfin choisi son camp, eh bien son nouveau single

"Beware the Crone"

est un volte-face complet et renvoie carrément à sa période début 90's. Un mélange de West et de

witch

. Comme elle l'a confié à

Skin Back Alley

dans une récente interview : « Je suis une femme de la West Coast, j'ai le coeur à l'ouest et je respecte les architectes comme Ice-T, Ice Cube, MC Ren, WC, Mack 10, King T, Low Profile, The D.O.C. et NWA. Je voulais que mon album reflète ce que j'aime et ce que j'écoute depuis le milieu des années 80, autant que ce que je suis aujourd'hui en tant qu'artiste. Il y a un feeling old school parce que je

suis

old school. C'est une influence honnête. De la même manière que je n'écoute pas beaucoup de metal moderne, je n'écoute pas non plus beaucoup de rap actuel, à quelques exceptions près. Je préfère les classiques, comme dans le rock. Je ne supporte pas l'auto-tune. Ca me rend folle quand j'entends quelqu'un l'utiliser. Je préfère sonner naturel même si la texture de ma voix est graveleuse et rapper sur des beats lourds avec un vrai kick que de faire cette daube diluée qu'on entend tous les jours le temps à la radio. » Bim.



« Beware the Crone » est dispo sur bandcamp (ainsi que son second album jamais sorti produit après la mort de Eazy-E !) et sur son nouveau site, House of Capricorn. Le morceau est extrait de son prochain album, Vintage Curses, qui sortira le 14 août.

Kim Kelly is swingin' with Twitter : @grimkim

Tairrie a un long passif musical, c'est simple, elle a quasiment mis le nez dans tous les courants qui ont gravité autour de Los Angeles. Membre du girl-band Hi-NRG

Bardeux

dans les années 80 (qu'elle taille d'ailleurs dans le morceau sus-cité «

Ruthless Bitch

»), première MC (blanche de surcroit) signée par Eazy-E sur Comptown Records en 1989 (et victime d

'une agression de Dr Dre

à la cérémonie 1990 des Grammys à cause de son morceau « Ain't Your Bitch »), ensuite leader du groupe de fusion rap-core

Manhole

en 1994 rebaptisé plus tard

Tura Satana

dans une optique plus nu-metal, elle est surtout connue aujourd'hui pour

My Ruin

, déjà auteurs de 8 albums.

Tairrie semblait avoir enfin choisi son camp, eh bien son nouveau single

"Beware the Crone"

est un volte-face complet et renvoie carrément à sa période début 90's. Un mélange de West et de

witch

. Comme elle l'a confié à

Skin Back Alley

dans une récente interview : « Je suis une femme de la West Coast, j'ai le coeur à l'ouest et je respecte les architectes comme Ice-T, Ice Cube, MC Ren, WC, Mack 10, King T, Low Profile, The D.O.C. et NWA. Je voulais que mon album reflète ce que j'aime et ce que j'écoute depuis le milieu des années 80, autant que ce que je suis aujourd'hui en tant qu'artiste. Il y a un feeling old school parce que je

suis

old school. C'est une influence honnête. De la même manière que je n'écoute pas beaucoup de metal moderne, je n'écoute pas non plus beaucoup de rap actuel, à quelques exceptions près. Je préfère les classiques, comme dans le rock. Je ne supporte pas l'auto-tune. Ca me rend folle quand j'entends quelqu'un l'utiliser. Je préfère sonner naturel même si la texture de ma voix est graveleuse et rapper sur des beats lourds avec un vrai kick que de faire cette daube diluée qu'on entend tous les jours le temps à la radio. » Bim.

« Beware the Crone » est dispo sur bandcamp (ainsi que son second album jamais sorti produit après la mort de Eazy-E !) et sur son nouveau site, House of Capricorn. Le morceau est extrait de son prochain album, Vintage Curses, qui sortira le 14 août. Kim Kelly is swingin' with Twitter : @grimkim