FYI.

This story is over 5 years old.

Music

Les awards du Hellfest 2014

De Black Sabbath à Cobra en passant par Slayer, Godflesh et In Solitude : tous les lauréats de l'édition 2014 du plus gros festival metal européen.

Toutes les photos sont de Julio Ificada. Qui que vous soyez, où que vous soyez, vous avez forcément un avis sur le Hellfest. Au pire, vous vous en faites une idée, ou vous en avez une vague image en tête. Parce qu'on en est à ce stade du championnat : le Hellfest est désormais une des plus importantes manifestations musicales au monde. Quand l'affiche de l'édition 2014 est tombée, mes collègues de Noisey USA m'ont mailé pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un fake. Le magazine Terrorizer en Angleterre a, lui, très simplement annoncé sur sa couverture : « ils ont booké tout le monde ! » Le fait est que, oui, ils avaient booké tout le monde, de Repulsion à Status Quo. Rien d'étonnant donc, à ce que le festival ait été cette année le seul en France -avec les sempiternels déversoirs à merde que sont les Vieilles Charrues et Solidays- à avoir affiché complet, avec 150 000 spectateurs sur trois jours. Mais quel que soit votre avis, votre idée où votre image mentale du Hellfest, dites-vous bien que vous n'en savez strictement rien tant que vous n'y avez pas mis les pieds, que vous n'avez pas enquillé les concerts par dizaines chaque jour dans un climat d'euphorie générale, et que vous n'avez pas inhalé huit tonnes de poussière à pleins poumons dans un cadre qui a définitivement moins à voir avec les Eurockéennes qu'avec un genre de Burning Man où le public viendrait exclusivement pour la musique et les potes. Laissez vos mères crever au Weather, gardez vos Kalachnikov pour la We Love, on vous fait une visite express du Hellfest pour la remise des prix de l'édition 2014. Tsjuder PRIX PANZER DIVISION : TSJUDER
Tout le monde est d'accord pour dire que Gorgoroth les ont défoncés le lendemain mais le fait est que j'ai raté Gorgoroth, alors pour moi cette année, le Prix Panzer Division, il est pour Tsjuder parce que 1/ j'étais méga-content de les voir, 2/ ils ont joué tous mes morceaux préférés (dont une version total « nuit et brouillard » de « Ghoul ») et 3/ c'était guerre-feu-village-mise-à-mort-de-nos-ennemis-et-lamentations-de-leurs-femmes à 400 % PRIX DE LA SUPRÉMATIE ABSOLUE : IN SOLITUDE
Même à 13h, même sous le cagnard, même sur la grande scène, même devant une audience encore un poil clairsemée, les Suédois ont écrasé le dernier jour du festival par leur classe absolue. Pendant 40 minutes, soit le temps d'à peine 7 titres (tous extraits de l'impérial Sister, hormis l'intro sur « Fire Of God's Love »), on a pu voir LE STYLE à l'ouvrage, ni plus ni moins. Comme je vous l'ai précisé il y a quelques semaines, ils seront en tournée à la rentrée avec Beastmilk et Obnoxious Youth. Veillez bien à vous manger un bus si vous ratez ça. PRIX WILLIAM LEYMERGIE : WEEKEND NACHOS
Pour le premier circle-pit du festival, vendredi à 11h15, pépouze, à la fraîche. Cobra PRIX DE L'UNION DANS LA HAINE : COBRA
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise que je ne vous ai pas déjà dit ? C'est les meilleurs et puis c'est tout. Concert surpuissant, balancé en dépit du rien à foutre dès 11h du matin, sous les seuls nuages noirs du week-end, et avec le pit le plus gratiné de tout le festival, dans lequel le jeu était principalement d'éviter cet Allemand de 2 mètres et 200 kilos en cagoule SM en cuir, qui dansait en faisant des petits signes lucifériens hyper-compliqués de sa seule main libre - l'autre tenait une bouteille de vin. PRIX USAIN BOLT : REPULSION
Nombre de personnes sur les trois jours du festival : 150 000
Nombre de personnes qui m'ont bousculé sur les trois jours du festival : 2
Nombre de personnes qui m'ont bousculé et qui se sont excusées sur les trois jours du festival : 2
Nombre de personnes qui m'ont bousculé, qui se sont excusées et qui m'ont proposé de me payer une bière pour la peine, sur les trois jours du festival : 1 - l'autre était visiblement en chemin pour aller voir Repulsion et quand on veut voir Repulsion, on sait que chaque seconde compte. Ils l'ont d'ailleurs prouvé à nouveau ce dimanche avec une reprise trois fois trop rapide du « Schizo » de Venom. PRIX DE L'ENFUME : ROYAL THUNDER
Pour avoir transformé sur scène les morceaux du sublime CVI (sorti l'an dernier sur Relapse) en compilation de faces B de Bonnie Tyler. Brutal Truth

Publicité

PRIX DE LA DÉCEPTION TOTALE : BRUTAL TRUTH
Pour la dernière tournée du groupe avant le départ à la retraite de Dan Lilker (S.O.D., Nuclear Assault, Anthrax, Venomous Concept - sérieux, vous avez vraiment besoin que je vous rappelle tout ça ?), on s'attendait en toute logique à une version Street Trash du banquet d'Odin, mais on s'est plutôt retrouvés avec un Top Chef animé par le gagnant de la version australienne de L'Amour est dans le Pré. Son clinique, prestation blasée, énergie zéro, j'ai lâché l'affaire au bout de 10 minutes (soit le temps de 8 ou 9 morceaux quand même).

PRIX EVELYNE DHÉLIAT : GORGUTS
Il a fait très chaud cette année au Hellfest. Vraiment très, très chaud. Extrêmement chaud. Je n'arrive pas à me souvenir exactement quelle était la pire journée à ce niveau, mais ce que je sais c'est que Gorguts est clairement le groupe le moins adapté à ce genre de températures. L'impression de faire de la spéléo dans les boyaux d'un éléphant avec la radio grandes ondes à fond sur les écouteurs et de se taper un cassoulet à la chantilly à la sortie. PRIX RITZ-CARLTON : AEROSMITH
Polychromie hurlante, dégaines de vieilles Cannoises et juste ce qu'il faut de lumières et de néons pour être vus depuis Pluton : si l'arrivée d'Aerosmith sur scène ne réveille pas un vieux reste de fantasme en vous, c'est que vous êtes morts ou dans la file d'attente des toilettes de la Concrete, ce qui revient à peu près au même. Au départ, j'étais juste venu jeter un oeil dans l'espoir qu'ils jouent « Love In An Elevator » (un des deux seuls titres d'Aerosmith que j'adore - et qu'ils ont joué dès que je suis arrivé parce que c'est comme ça et pas autrement) mais je suis resté scotché. À un moment, il y avait un énorme piano à queue blanc et Joe Perry est monté dessus pour faire son solo. Comment tu peux battre ça ? Au bout d'une heure, j'ai fini par décrocher (trop de ballades, trop de morceaux foireux des années 90), ce qui fait que j'ai raté « Sweet Emotion » (l'autre titre d'Aerosmith que j'adore - et qu'ils ont joué alors que je venais de partir parce que c'est comme ça et pas autrement aussi).

Publicité

Electric Wizard PRIX HAROUN TAZIEFF : ELECTRIC WIZARD
« Et il se tint sur le sable de la mer. Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d'un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité. Et toute la terre était dans l'admiration derrière la bête. Et ils adorèrent le dragon, parce qu'il avait donné l'autorité à la bête; ils adorèrent la bête, en disant: Qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle? Et il lui fut donné une bouche qui proférait des paroles arrogantes et des blasphèmes; et il lui fut donné le pouvoir d'agir pendant quarante-deux mois. » PRIX LOUIE CK : M.O.D. & COBRA
Pour Billy Milano qui se pointe sur scène en balançant « Salut, je suis Billy Milano de M.O.D. et j'ai niqué vos mères dans les années 80 ». Pour Marc de Cobra qui démarre le concert du groupe par un sublime « on est contents d'être à Clisson parce que d'habitude on joue à Paris et À PARIS Y'A QUE DES PÉDÉS ET DES FILS DE PUTE !!!!!!!!!!!!!! » (intervention qui a évidemment valu le départ immédiat d'une trentaine de personnes).

PRIX DU FAIR-PLAY : DAGOBA
Pour leur batteur qui fait tranquillement son soundcheck à coups de double-pédale pendant qu'Extreme s'apprête à démarrer un morceau acoustique sur la scène d'à côté. PRIX MICHEL BLANC : GODFLESH
Pour avoir posté une annonce en catastrophe sur Facebook à moins de 24 heures de leur concert afin de trouver quelqu'un qui puisse les conduire au festival depuis Paris et les ramener juste après, pour être arrivés tellement en retard qu'ils ont fini par clôturer le premier jour, et pour, malgré tout ça, avoir défoncé par-delà les limites du tolérable. Blockheads PRIX CROIX DE LORRAINE : BLOCKHEADS
Même si techniquement je suis plutôt Haute-Saônois, il y aura toujours une place dans mon coeur pour les nancéiens de Blockheads, déjà parce que j'ai dû les voir à peu près 56 fois entre 1997 et 2003 et ensuite parce que si tu peux quitter la grinding family, la grinding family, elle, ne te quitte jamais vraiment. PRIX JACK LANG : SOULFLY
Je ne sais pas si c'est parce qu'ils jouaient le soir de la Fête de la Musique ou tout simplement parce qu'ils ont toujours été hyper à la ramasse, mais Soulfly ont calé un concert tellement désastreux que c'en est devenu fascinant. Pour tout dire, je suis passé devant en revenant -totalement dépité- de Brutal Truth et je me suis arrêté -encore plus dépité- en les entendant jouer la reprise la plus embarrassante qu'il m'ait été donnée d'entendre de « Refuse/Resist ». Et ça ne s'est pas arrêté là, parce qu'ils ont également réussi à caser trente secondes d'un morceau de Bob Marley nü-metalifié à l'extrême, avant de terminer par une jam sur l'intro de « The Trooper » d'Iron Maiden qui a fini par dériver sur quelques mesures du « Free Bird » de Lynyrd Skynyrd. Et ça ne s'est pas fini là non plus, puisqu'au retour à l'hôtel quelques heures plus tard, le concert était diffusé en intégralité sur TV Nantes et qu'un groupe de ska jouait à plein volume au carrefour, juste en bas -c'était la fête de la musique, je vous le rappelle.

Publicité

PRIX DE LA CONSERVATION : NUNO BETTENCOURT (EXTREME) & CHRIS CORNELL (SOUNDGARDEN)
Avec un bémol pour Cornell parce qu'il avait tout le temps ses cheveux devant le visage (et que le concert était vraiment pas terrible, accessoirement). Par contre, Nuno Bettencourt, ça mériterait un dossier de 14 pages dans Men's Health parce que le type n'a littéralement pas bougé depuis 1990, à tel point que c'en était presque flippant (niveau concert, c'était fun, un peu mou mais super attachant, et puis Gary Cherone ressemble toujours à Julien Clerc sous Clobenzorex alors bon, tu veux faire quoi ?). PRIX MISSION SUICIDE : BURNING HEADS
Pour avoir été le seul groupe à oser jouer un morceau reggae (bon OK, avec la reprise de Bob Marley de Soulfly ça fait 1 et demi). Satan's Satyrs PRIX SOSIES DE STARS : SATAN'S SATYRS
Parce que leur look moitié-groupe de figuration dans une production Hammer entre 1967 et 1971 / moitié-Metallica circa 1982 est tellement parfait qu'on finit presque par y croire - leur son de basse cyclopéen s'occupant tranquillement du reste.

PRIX DU TRAQUENARD : SLAYER
Arise est un de mes disques préférés de tous les temps. Si je devais faire un truc aussi craignos qu'un top 5, il serait dedans sans problèmes. Aucun doute là-dessus. Vous comprendrez donc pourquoi je devais à tout prix éviter le concert de Sepultura, qui n'a depuis bien longtemps plus rien à voir avec ce qu'il était en 1991. J'avais également prévu de faire l'impasse sur Slayer, persuadé que le groupe n'aurait plus le moindre intérêt après le départ de Dave Lombardo, le décès de Jeff Hanneman et cet horrible nouveau morceau balancé au printemps dernier. Funeste erreur : Tom Araya est plus déstabilisant que jamais avec son look mi-Père Noël, mi-Saddam Hussein, Kerry King ne tient pas en place, Gary Holt et Paul Bostaph font bien plus que le job et surtout, surtout, on s'est fait avoiner une heure durant avec une setlist pandémoniaque, qui a démarré sur un enchaînement jouissif de vieilles saloperies (« Hell Awaits », « Captor Of Sin ») avant de switcher sur la quasi-intégralité de Seasons In The Abyss, comme ça, juste pour l'amour du funk.

Publicité

PRIX PATRICK SÉBASTIEN : IRON MAIDEN, HATEBREED & KVELERTAK
Pour avoir fait tourner les serviettes sans pitié aucune, option « foire à la saucisse » pour Maiden, « tempête de poussière et chants de marins » pour Hatebreed, et « Fraggle Rock et IKEA vous présentent le groupe aux 11 000 pistes de guitare » pour Kvelertak (même si je dois reconnaître que l'intro de « Apenbaring » m'a collé, comme d'habitude, un méchant frisson).

PRIX « WE'RE GONNA NEED A BIGGER BOAT » : CLUTCH
Calés sur la scène Valley alors qu'ils avaient visiblement assez de public pour remplir le Main Stage. 20 minutes avant le concert, il était littéralement impossible de rentrer sous la tente. Paraît que c'était génial. Je veux bien le croire.

PRIX HUGH HEFNER : JB de COBRA

Sans commentaire. PRIX MICHAEL BAY : BEHEMOTH
Vous pouvez dire tout ce que vous voulez sur Behemoth -que c'est trop produit, que Nergal est trop petit, que c'est devenu un groupe à midinettes- mais vous ne pouvez que vous agenouiller devant leur Toute-Puissance en live et la façon avec laquelle ils arrivent à tenir une scène gigantesque en plein jour, avec une installation ultra-minimaliste et un délire cérémonial nettement plus adapté aux clubs et à l'obscurité complète. À noter au passage que c'est aussi le concert durant lequel j'ai vu le plus de jeunes dans le public. Toujours un bon signe. PRIX MADISON SQUARE GARDEN : TROLLFEST
Laissez tomber Iron Maiden, Aerosmith et Black Sabbath : la plus grosse ovation de tout le Hellfest, c'était pour Trollfest, ce groupe norvégien qui sonne comme du ska médiéval pour lutins. Honnêtement, on entendait le public depuis l'entrée du festival. Totalement insensé. À noter qu'ils ont fait une reprise du « Toxic » de Britney Spears, histoire de bien enfoncer le clou rayon mongolerie.

Publicité

PRIX JAZZ À JUAN : EMPEROR
Bon je sais pas vous, mais moi ça m'a déstabilisé total d'écouter « The Burning Shadows Of Silence » ou « Wrath Of The Tyrant » joué par des mecs sapés comme Uzeb. PRIX ARMANDE ALTAÏ : BLACK SABBATH
Pitié, que quelqu'un emmène Ozzy chez le véterinaire, qu'on en finisse une bonne fois pour toutes. Le type a tellement massacré « War Pigs » que je n'ai même pas trouvé la force de rester pour le morceau suivant (« Into The Void »). Il est là, à errer sur la scène et à ricaner comme un perdu, comme un vieillard qui cherche ses lunettes. C'est triste, c'est moche et personne ne devrait s'infliger ça. PRIX DE LA GROSSE LOSE : RATER 1349
Je ne m'en remets toujours pas. Le pire c'est que je me le suis répété 15 fois durant la journée : « mec, oublie pas 1349 ». Alors quand j'ai croisé Marc de Cobra tard dans la nuit et qu'il m'a fait : « alors, mortel 1349, hein ? », j'ai fait ce que font les types qui se pointent à la finale du 100 mètres avec un scaphandrier : j'ai serré les dents, j'ai souri et je me suis éloigné en titubant.

PRIX DE LA GROSSE GROSSE LOSE : SE POINTER SUR LA MAUVAISE SCÈNE ET VOIR LOFOFORA
In Solitude était LE groupe que je ne voulais rater sous aucun prétexte et après une série de loupés les jours précédents (Toxic Holocaust, Phil Anselmo, Gorgoroth), j'ai décidé de prendre les choses en main en me pointant bien en avance devant le Main Stage histoire d'être sûr de voir le concert, et pas trop loin de la scène si possible. En fait, vu qu'il n'y avait pas grand monde, j'ai même réussi à me caler au premier rang. Cinq minutes après mon arrivée, j'étais entouré de milliers de personnes et je me suis immédiatement fait deux remarques : 1/ je n'avais jamais remarqué que In Solitude marchait à ce point et 2/ je n'avais jamais remarqué non plus que leur public ressemblait autant à celui de Punish Yourself. ET POUR CAUSE, CONNARD : TU ES EN AVANCE D'UNE HEURE, TU ES SUR LA MAUVAISE SCÈNE ET LE GROUPE QUI EST EN TRAIN D'ARRIVER SUR SCÈNE EN SHORTS ET EN DÉBARDEURS, C'EST PAS IN SOLITUDE MAIS LOFOFORA ! Alors fatalement, comme j'étais au premier rang, j'ai dû endurer deux morceaux de tolerant-core et un discours sur les intermittents avant de pouvoir me dégager de la masse et fuir vers les collines.

PRIX RIEN À FOUTRE DE RIEN : POWERWOLF
Comme me l'a soufflé mon collègue Loïg : « on dirait la musique des Visiteurs 8 ». Et effectivement, je vois pas comment vous décrire la musique de Powerwolf plus précisément que ça. Les mecs s'en battent carrément les miches, balancent des trucs en latin complètement pétés, se pointent déguisés en moines fous et avoinent un speed-metal tellement over the top qu'il ferait passer l'intégrale d'Helloween pour des démos de Nick Drake. À ce niveau là, je dois dire, ultimate respect les gars.

PRIX ÉMOTION DES PETITS MATINS BLÊMES : TURBONEGRO
Si je devais juste retenir une ou deux images de cette édition 2014 du Hellfest, il y aurait sans aucun doute ce moment où, le dernier jour, alors que toutes les scènes se vidaient et que des centaines de gens prenaient déjà le chemin du retour, « Selfdestructo Bust » et « Get It On » résonnaient dans la nuit pour une dernière poignée de chiens fous - le groupe Norvégien (ou tout du moins ce qu'il en reste) clôturant le festival sur le coup de 2h du matin. C'est le genre de choses auxquelles on s'accroche quand la déprime s'installe le lendemain. Parce qu'il faut le savoir, le Hellfest est un festival après lequel on déprime. Méchamment. Et c'est bien le meilleur compliment qu'on puisse lui faire. Plus de Hellfest 2014 sur Noisey dans les prochains jours. Lelo Jimmy Batista est le rédacteur en chef de Noisey France. Il écoute Arise une fois par semaine depuis mai 1991. Il est sur Twitter - @lelojbatista