Tous les trucs qu'on a écoutés cette semaine, au bureau, dans les couloirs du métro ou ailleurs.SPECTRAAL - « Let It Bleed »
Tu peux enlever le bonhomme de Metz, mais tu peux pas enlever Metz du bonhomme.Lelo Jimmy Batista, Rédacteur en chef
Lelo sur Noisey
A$AP FERG - « New Level » feat. FUTURE
Un BMX, une marque de casque audio, une Instagrammeuse, un mosh pit, une colombe, un Future, une eau de cologne, une Lamborghini, des flammes, un MC-escrimeur-artiste : voilà les ingrédients du nouveau rap.Rod Glacial, Rédacteur
Rod sur Noisey | Rod sur Twitter
FRANCIS CABREL - « Les Tours gratuits »
Fusées de carton. Comme des enfants sur le manège, et jusqu'à ce que la terre nous reprenne, pas sûr que nous irons vraiment bien loin, mais nous voyagerons beaucoup. Tournez jolies fugueuses. La vie est comme ça.Guillaume Gwardeath, Contributeur
Guillaume sur Noisey | Guillaume sur Twitter
BLONDE REDHEAD - « Spring And By Summer Fall »
Imaginez que ce morceau est une pizza Quatre Saisons. Il manque un coin, non ? Mais le MONDE est devenu ce putain de coin, vous ne voyez pas ?Pierre Jouan, Contributeur
Pierre sur Noisey
On connaît tous un vieux backpacker qui se plaint de la misogynie du rap d’aujourd’hui et chante les louanges d’un rap d’antan complètement fantasmé et parcellaire. Pour couper court à cette « essentialisation » du rap old-school, faites-lui écouter « Dope Fiend Beat » de Too $hort et vous lui prouverer que même en 1987, les rappeurs savaient déjà être problématiques. Avec sa Casio sous le bras, Too $hort produisait ce titre hypnotique à l'heure où le crack ravageait Oakland. C’est d’ailleurs dans la peau d’un crackhead qu’il se met pour balancer ses élucubrations machistes et ses « Biiiiatch » (oui, c’est bien à Too $hort que tout le monde a piqué ça, il le dit tellement qu’il transforme le mot en pronom), c’est d'ailleurs sûrement à ce moment-là que le rappeur a inventé son propre genre : le « pimp rap ».Christelle Oyiri, Contributrice
Christelle sur Noisey | Christelle sur Twitter
SAZAMYZY - « Braquage à l'Africaine #4 part.2 » feat HYPE, MAYEURS, JUICY P, ALKPOTE & SULTAN
Que vous croyez ou non aux esprits -bienfaisants, malfaisants, peu importe-, faites cette expérience : isolez-vous dans une pièce, coupez tous les appareils électroniques, éteignez la lumière, et lancez le premier couplet de « Braquage à l'Africaine #4 part.2 ». Au début, vous ne comprendrez pas l'intérêt de la manœuvre. Puis les murs vont se mettre à murmurer, de plus en plus fort, jusqu'au moment où Hype branche l'autotune. Les appareils vont alors se déclencher seuls, les vitres vont trembler, et si vous ne baissez pas rapidement le volume, des visages effrayants apparaitront pour vous harceler et vous faire sombrer dans la folie. Ce qui, honnêtement, est la meilleure chose qui puisse vous arriver aujourd'hui.Genono, Contributeur
Genono sur Noisey | Genono sur Twitter
Il y a quelques années, Peste Noire promettait, en trois albums incroyables et une demi-douzaine de textes théoriques invoquant Villon, Rabelais et Mano Solo (!), d'inventer un black metal typiquement français, c'est-à-dire rural, c'est-à-dire crasseux, à l'odeur de merde et baigné d'une fierté absurde mais inébranlable. Beau projet, qui a vécu au moins 5 ans entre Avignon et Clermont-Ferrand. Mais depuis, ce gros lourd de Famine a délaissé Villon pour la Jenlain, la oi! et l'antisémitisme, et n'accouche plus que de quelques pets musicaux quelque part entre Noir Désir, Fauve, Seth Gueko et Serge Ayoub. Pendant ce temps-là, Sale Freux sort des albums parfaits, en fermant sa gueule et sans inonder les festivals de T-shirts foireux, et le dernier en date, Crèvecoeur, est le meilleur album de black metal de 2015. C'est beau, ça pue, c'est comme faire 600 bornes à pieds dans la boue avec des bottes pleines de flotte, la caisse claire ressemble toujours à un bâton cognant sur une pierre, ou sur une tête humaine, peu importe. Il n'y a aucune justice. Désolé Soral, mais c'est Dunkel qui a raison.Sébastien Chavigner, Rédacteur en chef de Motherboard
Sébastien sur Noisey | Sébastien sur Twitter
LAUGHING CLOWNS - « I Want to Scream »
Ce morceau commence et finit exactement comme cette semaine, par d’immondes bruits gras bien que perçants et une mélodie au moins aussi vaine que dérangeante. Incapable de les supporter, l’ensemble se traduit chez moi par une volonté difficilement contenue d’annihiler mes cordes vocales par un ultime râle qui m’enfermerait dans un silence infini. Pourtant, entre les deux c’était bien.Pierre Berthelot-Kleck, Rédacteur en chef de The Creators Project
Pierre sur TCP
Un jogging-sarouel taille basse qui tombe sur une paire de baskets aux semelles lumineuses. Un bonnet en laine orange fluo, un sac à dos Herschel autour duquel pendent mousqueton et tapis de sol. Un man-bun sur un headband sur un tote bag sur un dad-bod. Un t-shirt « Boost Bastille », un treillis militaire, une paire de rangers Comme des Garçons. C’est toute l’année la Fashion Week dans la queue du MacDo de l’avenue Ledru-Rollin.Léo Bourdin Rédacteur en chef de Munchies
Léo sur Twitter
BLOWFLY - « It's A Faggot's World »
Je n'ai jamais compris le rap et c'est peut-être pour ça que Blowfly ne faisait rire que moi. Toutes ses reprises hilarantes me manqueront jour et nuit, surtout celle de R Kelly : « My Dick Can Fly », chantée avec un Snoop plus high que jamais. Et si vous n'êtes pas sensibles aux vannes X-rated, penchez-vous sur le jeune Clarence Reid, celui qui écrivait un tas de tubes funk à Miami pour des mecs comme Bobby Byrd, George McRae, KC & the Sunshine Band… Bye bye Blowfly, la constellation du Grand Phallus va clignoter 69 fois ce mois ci.Loïg Hascoat, Contributeur
Loïg sur Noisey | Loïg sur Twitter
WREKMEISTER HARMONIES - « You've Always Meant so Much To Me »
Vent acéré, température boréale. Un seul remède : l'autarcie, partout, tout le temps.Romain Gonzalez, Contributeur
Romain sur Vice | Romain sur Twitter
RIHANNA - « FourFiveSeconds » feat. KANYE WEST & PAUL MCCARTNEY
Ce truc sortait il y a un an jour pour jour. Depuis, pas un single ne s’est hissé à la hauteur de sa majesté, et même si Paul McCartney est probablement dans le Celebrity Top 5 de la Grande Faucheuse, Kanye West et Rihanna sont voués à l’éternité… jusqu’à au moins 2043 et quelques en tout cas. J’aurais voulu que 2016 soit meilleure que 2015 (comme à peu près tout le monde apparemment, puisque même ma banquière me l’a souhaité sans que j’ai rien à dire), mais pas un morceau de 2016 n’a encore destitué « FourFiveSeconds » de la première place de mon podium 2015, donc je n’y crois déjà plus trop. Iggy Azalea a failli le faire, le temps de quatre, cinq secondes où elle a réussi à me faire croire qu’elle était brillante. En fait, elle est juste bonne comme un riff d’Angus Young qui se serait fait refaire les seins.Virgile Iscan, Contributeur
Virgile sur Noisey
Auto-proclamé figurant du rap-jeu mais dédicacé en interview par Vald ou Alpha Wann comme un véritable maître, le MC-équarisseur Alkpote n'est pas une colonne antique qu'on visite. Au contraire, le jubilé de la pré-retraite d'Al-K n'en finit plus, cette fois-ci aux côtés du vicieux Sidisid et du producer Butter Bullets, grâce aux 14 tracks du projet Ténébreuse Musique. Un buffet campagnard entièrement financé via KissKissbankbank. Les contributeurs à hauteur de 666 € et plus remportaient d'ailleurs - au choix -, le sextoy du clip « Seul à la maison » ou le string du clip « Libertin ».Théo Pillaut, Contributeur
Théo sur Noisey | Théophile sur Twitter
EDDY MITCHELL - « Chacun pour soi »
À la huitième seconde de cette vidéo, vous pourrez constater qu’Eddy de Belleville est tellement surpuissant qu’il a rendu sourd les ingés son de l’ORTF sur 7 générations. Sucez ça, Johnny le Belge et Dick le Niçois !Sylla Saint-Guily, Assistant de Production
Sylla sur Noisey | Sylla sur TwitterÀ vendredi prochain. D'ici-là, suivez-nous sur Facebook, sur Twitter et sur Spotify aussi tant que vous y êtes.
Tu peux enlever le bonhomme de Metz, mais tu peux pas enlever Metz du bonhomme.Lelo Jimmy Batista, Rédacteur en chef
Lelo sur Noisey
A$AP FERG - « New Level » feat. FUTURE
Un BMX, une marque de casque audio, une Instagrammeuse, un mosh pit, une colombe, un Future, une eau de cologne, une Lamborghini, des flammes, un MC-escrimeur-artiste : voilà les ingrédients du nouveau rap.
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Rod sur Noisey | Rod sur Twitter
FRANCIS CABREL - « Les Tours gratuits »
Fusées de carton. Comme des enfants sur le manège, et jusqu'à ce que la terre nous reprenne, pas sûr que nous irons vraiment bien loin, mais nous voyagerons beaucoup. Tournez jolies fugueuses. La vie est comme ça.Guillaume Gwardeath, Contributeur
Guillaume sur Noisey | Guillaume sur Twitter
BLONDE REDHEAD - « Spring And By Summer Fall »
Imaginez que ce morceau est une pizza Quatre Saisons. Il manque un coin, non ? Mais le MONDE est devenu ce putain de coin, vous ne voyez pas ?Pierre Jouan, Contributeur
Pierre sur Noisey
TOO $HORT - « Dope Fiend Beat »
On connaît tous un vieux backpacker qui se plaint de la misogynie du rap d’aujourd’hui et chante les louanges d’un rap d’antan complètement fantasmé et parcellaire. Pour couper court à cette « essentialisation » du rap old-school, faites-lui écouter « Dope Fiend Beat » de Too $hort et vous lui prouverer que même en 1987, les rappeurs savaient déjà être problématiques. Avec sa Casio sous le bras, Too $hort produisait ce titre hypnotique à l'heure où le crack ravageait Oakland. C’est d’ailleurs dans la peau d’un crackhead qu’il se met pour balancer ses élucubrations machistes et ses « Biiiiatch » (oui, c’est bien à Too $hort que tout le monde a piqué ça, il le dit tellement qu’il transforme le mot en pronom), c’est d'ailleurs sûrement à ce moment-là que le rappeur a inventé son propre genre : le « pimp rap ».
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Christelle sur Noisey | Christelle sur Twitter
SAZAMYZY - « Braquage à l'Africaine #4 part.2 » feat HYPE, MAYEURS, JUICY P, ALKPOTE & SULTAN
Que vous croyez ou non aux esprits -bienfaisants, malfaisants, peu importe-, faites cette expérience : isolez-vous dans une pièce, coupez tous les appareils électroniques, éteignez la lumière, et lancez le premier couplet de « Braquage à l'Africaine #4 part.2 ». Au début, vous ne comprendrez pas l'intérêt de la manœuvre. Puis les murs vont se mettre à murmurer, de plus en plus fort, jusqu'au moment où Hype branche l'autotune. Les appareils vont alors se déclencher seuls, les vitres vont trembler, et si vous ne baissez pas rapidement le volume, des visages effrayants apparaitront pour vous harceler et vous faire sombrer dans la folie. Ce qui, honnêtement, est la meilleure chose qui puisse vous arriver aujourd'hui.Genono, Contributeur
Genono sur Noisey | Genono sur Twitter
SALE FREUX - « Irancy »
Il y a quelques années, Peste Noire promettait, en trois albums incroyables et une demi-douzaine de textes théoriques invoquant Villon, Rabelais et Mano Solo (!), d'inventer un black metal typiquement français, c'est-à-dire rural, c'est-à-dire crasseux, à l'odeur de merde et baigné d'une fierté absurde mais inébranlable. Beau projet, qui a vécu au moins 5 ans entre Avignon et Clermont-Ferrand. Mais depuis, ce gros lourd de Famine a délaissé Villon pour la Jenlain, la oi! et l'antisémitisme, et n'accouche plus que de quelques pets musicaux quelque part entre Noir Désir, Fauve, Seth Gueko et Serge Ayoub. Pendant ce temps-là, Sale Freux sort des albums parfaits, en fermant sa gueule et sans inonder les festivals de T-shirts foireux, et le dernier en date, Crèvecoeur, est le meilleur album de black metal de 2015. C'est beau, ça pue, c'est comme faire 600 bornes à pieds dans la boue avec des bottes pleines de flotte, la caisse claire ressemble toujours à un bâton cognant sur une pierre, ou sur une tête humaine, peu importe. Il n'y a aucune justice. Désolé Soral, mais c'est Dunkel qui a raison.
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LAUGHING CLOWNS - « I Want to Scream »
Ce morceau commence et finit exactement comme cette semaine, par d’immondes bruits gras bien que perçants et une mélodie au moins aussi vaine que dérangeante. Incapable de les supporter, l’ensemble se traduit chez moi par une volonté difficilement contenue d’annihiler mes cordes vocales par un ultime râle qui m’enfermerait dans un silence infini. Pourtant, entre les deux c’était bien.Pierre Berthelot-Kleck, Rédacteur en chef de The Creators Project
Pierre sur TCP
ANNIE PHILIPPE - « C'est la mode »
Un jogging-sarouel taille basse qui tombe sur une paire de baskets aux semelles lumineuses. Un bonnet en laine orange fluo, un sac à dos Herschel autour duquel pendent mousqueton et tapis de sol. Un man-bun sur un headband sur un tote bag sur un dad-bod. Un t-shirt « Boost Bastille », un treillis militaire, une paire de rangers Comme des Garçons. C’est toute l’année la Fashion Week dans la queue du MacDo de l’avenue Ledru-Rollin.Léo Bourdin Rédacteur en chef de Munchies
Léo sur Twitter
BLOWFLY - « It's A Faggot's World »
Je n'ai jamais compris le rap et c'est peut-être pour ça que Blowfly ne faisait rire que moi. Toutes ses reprises hilarantes me manqueront jour et nuit, surtout celle de R Kelly : « My Dick Can Fly », chantée avec un Snoop plus high que jamais. Et si vous n'êtes pas sensibles aux vannes X-rated, penchez-vous sur le jeune Clarence Reid, celui qui écrivait un tas de tubes funk à Miami pour des mecs comme Bobby Byrd, George McRae, KC & the Sunshine Band… Bye bye Blowfly, la constellation du Grand Phallus va clignoter 69 fois ce mois ci.
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WREKMEISTER HARMONIES - « You've Always Meant so Much To Me »
Vent acéré, température boréale. Un seul remède : l'autarcie, partout, tout le temps.Romain Gonzalez, Contributeur
Romain sur Vice | Romain sur Twitter
RIHANNA - « FourFiveSeconds » feat. KANYE WEST & PAUL MCCARTNEY
Ce truc sortait il y a un an jour pour jour. Depuis, pas un single ne s’est hissé à la hauteur de sa majesté, et même si Paul McCartney est probablement dans le Celebrity Top 5 de la Grande Faucheuse, Kanye West et Rihanna sont voués à l’éternité… jusqu’à au moins 2043 et quelques en tout cas. J’aurais voulu que 2016 soit meilleure que 2015 (comme à peu près tout le monde apparemment, puisque même ma banquière me l’a souhaité sans que j’ai rien à dire), mais pas un morceau de 2016 n’a encore destitué « FourFiveSeconds » de la première place de mon podium 2015, donc je n’y crois déjà plus trop. Iggy Azalea a failli le faire, le temps de quatre, cinq secondes où elle a réussi à me faire croire qu’elle était brillante. En fait, elle est juste bonne comme un riff d’Angus Young qui se serait fait refaire les seins.Virgile Iscan, Contributeur
Virgile sur Noisey
TÉNÉBREUSE MUSIQUE – « L'Île de l'Incantation »
Auto-proclamé figurant du rap-jeu mais dédicacé en interview par Vald ou Alpha Wann comme un véritable maître, le MC-équarisseur Alkpote n'est pas une colonne antique qu'on visite. Au contraire, le jubilé de la pré-retraite d'Al-K n'en finit plus, cette fois-ci aux côtés du vicieux Sidisid et du producer Butter Bullets, grâce aux 14 tracks du projet Ténébreuse Musique. Un buffet campagnard entièrement financé via KissKissbankbank. Les contributeurs à hauteur de 666 € et plus remportaient d'ailleurs - au choix -, le sextoy du clip « Seul à la maison » ou le string du clip « Libertin ».
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EDDY MITCHELL - « Chacun pour soi »
À la huitième seconde de cette vidéo, vous pourrez constater qu’Eddy de Belleville est tellement surpuissant qu’il a rendu sourd les ingés son de l’ORTF sur 7 générations. Sucez ça, Johnny le Belge et Dick le Niçois !Sylla Saint-Guily, Assistant de Production
Sylla sur Noisey | Sylla sur TwitterÀ vendredi prochain. D'ici-là, suivez-nous sur Facebook, sur Twitter et sur Spotify aussi tant que vous y êtes.