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La ville de Paris est représentée par une équipe de foot blindée de talent mais on sent bien qu'elle ne gagnera jamais la ligue des champions. Comme Poni Hoax en musique ?J'en ai rien à foutre de rien, tu sais. Rien à cirer que ça marche.Alors pourquoi fais-tu encore de la promo ?Attends…Ce que je veux vraiment, c'est faire de la bonne musique. C'est hyper important. Que ce soit pour Poni Hoax, Paris, Aladdin ou mon album solo. J'essaye vraiment de faire de la bonne musique, mais mon avis sur mon groupe ou sur moi, j'en ai rien à faire.Sur A State Of War, le dernier LP de Poni Hoax sorti il y a un an et demi, on a pensé que vous alliez enfin toucher un public un peu plus vaste, notamment avec le soutien de Sony. Et puis en fait non.J'aime pas trop ce dernier LP de Poni Hoax. C'est même celui que j'aime le moins. Je le trouve un peu raté. Certains potes trouvent que c'est notre meilleur. Pour moi, notre premier LP était 100 fois mieux.C'est souvent difficile d'égaler la fraîcheur d'un premier LP qui a mûrit pendant des années.Pour moi, il y a des albums malades. Truffaut disait qu'il y avait des grands films malades. En musique, c'est pareil.A State Of WarouAladdin, c'est des grands albums malades qui ne me plaisent pas trop.Tu portes le prénom du chanteur d'Indochine et, à une lettre près, le nom de famille du chanteur de Simple Minds [Jim Kerr]. Tu as écouté ces groupes quand tu étais plus jeune ?
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Mais carrément. Entre nous, on l'appelle le morceau « Rock en Seine ». Cette chanson est totalement Rock en Seine. On s'est dit : on lâche tout, on y va. Un morceau comme « Serve My Lord » est plus dans une veine The Fall. Mark E. Smith, c'est quelqu'un que tu admires ?
J'adore ce mec, mais c'est vraiment un connard. Tu savais que je l'avais remplacé dans Von Südenfeld, le projet qu'il avait monté avec Mouse on Mars ? Cet enfoiré de Mark E. Smith leur a dit d'aller se faire voir, et je me suis retrouver à le remplacer sur plusieurs dates. En chantant n'importe quoi, et surtout pas les paroles de Mark. E. Smith ! Parlons justement de tes textes, ils ne sont pas toujours très lisibles. Voire cryptés. Ça me fait parfois penser au Michael Stipe des débuts de R.E.M.
Mes textes, c'est de la merde. Enfin, non, ce n'est pas de la merde… Je comprends la comparaison avec Stipe, mais je me trouve meilleur. Les mecs dans Poni Hoax ou Paris savent très bien ce dont je parle dans mes textes. Mon truc, c'est de pousser le bouchon juste assez loin pour que les auditeurs puissent avoir plusieurs pistes de lecture possibles. J'ai envie que les gens interprètent à leur façon. Ne pas leur donner les clefs, mais ne pas être incompréhensible non plus. Sinon, ça devient de la merde. Tout est question de limite. Et Stipe faisait la même chose.
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Ça fait plus de 15 ans que tu joues dans des groupes. Tu es fier de ton parcours ?J'en ai rien à foutre de mon parcours. Ce qui m'intéresse, c'est que tu me poses des questions.Et ça, ce n'était pas une bonne question ?Si, au contraire. Mais j'ai tellement « losé »… C'est énorme que tu viennes t'intéresser à mon travail parce que pendant très longtemps, tout le monde se foutait des morceaux que j'écrivais. Le fait que des journalistes viennent me voir, c'est ça la réussite. Vraiment.Qu'est ce que tu écoutes chez toi ?Rien.Ce n'est pas possible.OK, j'écoute de la K-pop et du black metal. Mon groupe préféré, c'est 2NE1. Ils sont bonasses. Et en black, j'aime Mayhem. Mais en vrai, j'adore Cobra. C'est dément. Je connais ce groupe depuis super longtemps et j'hallucine qu'ils deviennent à la mode. Un pote m'a dit « Cobra, c'est très simple, c'est le parti socialiste ». Sans plaisanter, je suis vraiment à fond pour Valls et Hollande. Je suis fan de mon attachée de presse et centriste de gauche hardcore. [Il se lève et entame une longue déclaration d'amour à son attachée de presse]Tu as la réputation d'être quelqu'un d'assez…Débile ?Non, intègre et assez incontrôlable. Tu ne penses pas que ça t'a parfois porté préjudice ?J'en ai rien à cirer. Mon intégrité, je la bouffe en salade. [Il part s'acheter des clopes au comptoir, puis se lance dans une ode à Noisey dont je ne saisirai pas tous les mots
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