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LE NUMÉRO DU SPECTRE ET DE LA COURONNE

Music Reviews

Tous les mois des disques sortent. Tous les mois nous les accompagnons avec de gentils sourires ou des gens qui vomissent toute leur haine dessus.

MEILLEUR ALBUM :

DAM-FUNK
Invite the light
Stones Throw

Impossible de lutter contre la force gravitationnelle de ce baiseur intenable qui a grandi en écoutant Kiss, Rush et Iron Butterfly et qui clame son aversion pour les nerds qui se pignolent sur les nouveaux sons électroniques pendant que lui et ses potes passeront certainement le restant de leur vie à se la donner sur du boogie en sortant des disques où sont invités des types aussi impossibles que Flea, Ariel Pink ou Junie Morrison. Tout est résumé dans l'intro et son message de prince ténébreux aussi prophétique que brumeux : « For if we invite the light. It shall surely come to us. If we invite the funk. It will never let us down. »
CHOLO GOETHE

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PIRE ALBUM :

ZAZ
Sur la route
_Play One_

En cherchant sur Google quel triste label avait pu sortir ce triste album, j'ai tristement découvert qu'en plus d'un triste live, Sur la Route avait donné lieu à un triste film, tristement projeté dans plusieurs tristes cinémas. Cette triste réalisation m'a fait imaginer la triste chanteuse Zaz, pieds nus sur scène. Des pieds tristement dégueulasses, à s'agiter n'importe comment face à un public tristement merdique acclamant ses tristes morceaux. Je n'ai pas compris comment une époque aussi triste pouvait faire naître des produits qui l'étaient encore plus qu'elle. J'étais triste de vivre dans un pays qui célébrait un truc aussi abject. Merci Zaz et les fans de Zaz, tous présents sur un même album, communiant en cœur et célébrant la musique de merde et la vie médiocre. Les chiens qui puent et les jobs sans espoir. Merci de rendre encore plus sinistre le XXIe siècle et plus précisément l'année 2015.
FRED PÉRIL

MEILLEURE POCHETTE :

JAMES FERRARO
Skid Row
Break World

Grâce à la méthode dite de l'écran de fumée qu'il applique depuis Far Side Virtual, James Ferraro peut se permettre de faire des disques constitués de n'importe quoi, des trucs tellement flottants que chacun finit par y voir midi à sa putain de porte. Dans cet album consacré à Los Angeles, j'entends Little Johnny From the Hospitul, le jazz-fusion métallique de je sais plus quelle série policière déprimante, des skits R&B raclés, des claviers MIDI un peu flippants paumés dans leur hyperréalité. Surtout Ferraro chante sans chanter ou rappe sans rapper sur tous les morceaux, un coup il est sous-mixé, un coup surmixé, et la présence de sa voix pétée prouve qu'il n'en a vraiment rien à foutre de la perfection pop tout en vous plantant ses clous harmoniques dans le cerveau.
JEAN-FRANÇOIS PIÈGE DE CRISTAL

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PIRE POCHETTE :

CONGO NATTY -
Jungle evolution In Dubs
Big Dada

Après des années d'attente, après tant d'espoirs déçus, le voilà enfin : le disque qu'attendaient tous ceux qui rêvent de se réincarner en baggy Docks Dupont taille 46.

MON CORPS CONNECTÉ

FREDDIE GIBBS
Shadow of a Doubt
ESGN

Bien sûr que c'est objectivement bien. Mais depuis quand le rap est un truc objectivement bien, et plus un truc que tout le monde a envie de passer en soirée à six devant un laptop éclaté de jus d'orange, de bière et de coke, entre un Sean Paul, un Tears for Fears et un rot sorti distinctement d'un estomac perturbé par les conséquences d'une pizza Sodebo ? Depuis jamais.
FRIEDRICH SNITCH

ABD AL MALIK
Scarifications
PIAS

Abd Al Malik enregistre avec Laurent Garnier un disque de 13 titres parmi lesquels on note des titres tels que « J'suis un stremon », « Daniel Darc », « Rain Man » et « Juliette Gréco ». Désolé, mais je ne peux décemment pas faire plus drôle, désespérant, définitif et manifeste que cette phrase.
GÉNÉRATION ESPACE B

FETTY WAP & FRENCH MONTANA
Coke Zoo
Mixtape

C'est pas tous les jours qu'on tombe sur un disque de rap où trois titres d'affilée ne sont pas complètement génériques mais pas non plus trop prog-inécoutables comme l'album de Travis Scott. J'ai pas parlé à Pure Baking Soda ces derniers temps, du coup je prends le risque d'affirmer sans vérification que les instrus sont particulièrement glacés, figés presque, on a peur que tout se pète la gueule tellement ça croustille quand on clique sur Play. Ou on craint juste de déranger, un peu comme sur Barter 6 de Young Thug on se sent comme une sorte de mateur forcé du truc, c'est un peu embarrassant, je voulais le dire. Heureusement qu'un peu de présence humaine est apportée par le clavinova, on se croirait à Pleyel.
SNOOP DOGGY DEUG

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J DILLA
Dillatronic
Vintage Vibez

Cette compilation de 41 beats plutôt chillax, lâchés comme ça sans que personne ne vienne jamais chanter dessus, m'a fait l'effet d'avoir été mis en attente sur le téléphone perso de la ville de Detroit. Toutes les 2 minutes, je m'attendais à entendre un message du type « Votre correspondant est en train de se rouler un blunt, nous lui transmettrons votre appel dès qu'il aura fini de ramasser. » Du coup, j'en ai profité pour m'actualiser sur le site de Pôle Emploi. Je n'hésiterai donc pas à parler de « rap conscient », mais en bien.
ÜBERNANOS

PATRICK COWLEY
Muscle Up
Dark Entries

Juste à titre perso, je suis en général vite gonflé par les sons analogiques débilos et en l'occurrence par ceux qu'on entend beaucoup dans ce disque. Mais l'idée même que celui-ci ait été conçu par Cowley pour des pornos gays pas encore réalisés – et dont certains jamais réalisés – rend tout le projet plutôt salé. L'ambiance devient tout à coup plus library music déconneuse, plus funk en famille, plus jam-session d'ameublement et puis soudain hop, on tombe dans l'Eros et le Thanatos en veux-tu en voilà.
ETIENNE BOUGEOTTE

SETH TROXLER
DJ-KICKS
K7

Sérieux, vous trouvez ça normal que « les jeunes loups de la prod ciné hexagonale » n'aient pas encore payé de biopic digne de ce nom sur l'Affaire Louis Trio mais qu'ils aient allongé la monnaie pour faire un film pas très clair sur la French Touch ? Depuis quand la France se souvient mieux de « Da Funk » que de « Chic Planète » ? Comment le destin hyper une baltringue française de ces mecs qui ont fait un album génial – à la Kid Créole meets Council, avec une pochette dessinée par Chaland – pour finalement se retrouver déconneurs damnés du Top 50 a pu échapper à la vigilance des autorités de la création cinéma ? Ce révisionnisme culturel qui ne dit pas son nom va-t-il encore durer longtemps ?
DONALD TREMPE

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NAPOLEON CHERRY
Walk Alone
Music From Memory

Un disque trop émouvant pour être décrit platement comme ça mais en gros, si certains claviers deep de Larry Heard vous enveloppent le cœur, que quelques chord changes de Sade peuvent soudain faire apparaître devant vous l'horizon de l'existence, que vous êtes persuadé qu'on nous cache des milliers de morceaux R&B pré-new jack dont les flashes de tendresse risqueraient d'être trop puissants pour votre âme, et que vous rêvez logiquement que l'anthologie Personal Space de Chocolate Industries ait un jour une suite, ce disque composé d'enregistrements réalisés entre 1989 et 1993 par un genre d'outsider de la soul synthétique va vous mettre bien pour tout l'hiver. Ça sort chez Music From Memory qui est un label, comme son nom l'indique, spécialisé dans les disques reconstruits à partir de souvenirs fictifs.
PANIQUE NOAH

DJ PAYPAL
Sold Out
Brainfeeder

Voici ce qui arrive lorsqu'on confie de la musique ghetto à des Blancs qui l'aiment trop comparée à ce qu'elle est vraiment, c'est-à-dire de la musique fonctionnelle destinée à encourager les strippers à remuer leur cul pour que celles-ci gagnent un semblant de revenus grâce à l'excitation sexuelle des hommes alentour provoquée pour ledit remuage, et qui tentent platement de se la réapproprier et de la standardiser en foutant grossièrement du jazz par ici, un livre par là, et qui produisent, avec toute la bonne volonté du monde, l'équivalent intellectuel d'une forme particulièrement sordide de gentrification.
KELLY SLAUGHTER

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THE WORLD IS A BEAUTIFUL PLACE & I AM NO LONGER AFRAID TO DIE
Harmlessness
Epitaph

À chaque fois que vous écoutez un morceau de The World Is A Beautiful Place & I Am No Longer Afraid To Die, une fée meurt – et accessoirement, un père de famille emo dont l'âge avoisine la quarantaine s'exclame « Cette musique est la bande-son de ma vie ! »
BRIAN EMO

VISION OF DISORDER
Razed to The Ground
Plastic Head

La pochette (une villa en flammes sur les hauteurs de Los Angeles, un enfant torse nu en masque à gaz avec une Kalachnikov et un lance-pierre en forme de Christ crucifié) est d'une lourdeur sans nom, Tim Williams en fait tellement des caisses quand il hurle à pleins poumons qu'on n'en peut pas s'empêcher de rigoler nerveusement à chaque fois et globalement ça n'arrive pas au mollet de Imprint. Alors qu'est-ce qui fait que ça reste malgré tout un des disques les plus excitants de cette fin d'année et, plus largement, une des réussites incontestables de 2015 ? Est-ce parce qu'en dépit de ses défauts, Razed To The Ground est un excellent album ou bien parce qu'on vit dans un monde où Abd Al Malik peut enregistrer avec Laurent Garnier un disque de 13 titres parmi lesquels on note des titres tels que « J'suis un stremon », « Daniel Darc », « Rain Man » et « Juliette Gréco » ? La question mérite d'être posée.
CONFESSIONNAL POLYPHONIQUE À CIEL OUVERT

NO TOLERANCE
You Walk Alone
Painkiller

Ce soir-là, No Tolerance était programmé à la Miroiterie (fameuse « salle » parisienne) en compagnie de GIVE (ces hippie-punks hyper chiants). J'étais à vélo, très à la bourre, comme d'hab, et j'avais eu le vilain réflexe de balancer un SMS à un pote histoire de prendre la température. Celui-ci me répondit illico que No Tolerance avait déjà commencé depuis 10 minutes et que je ferais mieux de me magner le cul. Impossible pour moi d'y être à l'heure vu la côte de Ménilmontant qui m'attendait en plus à l'arrivée. Je rebroussai donc chemin. J'appris le lendemain que No Tolerance avait joué pendant 15 minutes (pas une de plus) un des concerts les plus furieux de l'histoire des musiques amplifiées. La morale de cette histoire ? Fais les choses à fond ou ne les fais pas. Deuxième morale : la Miroiterie a depuis fermé, je suis encore plus vert d'avoir loupé le groupe à l'écoute de ce disque et Paris croule désormais sous les bougies et les drapeaux de Jim Morisson. Tout ça à cause de moi.
ETIENNE DAECH

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PANTERA
History of Hostility
Atlantic Catalog Group

Il n'y a rien de plus gênant qu'un groupe intimement convaincu de se renouveler au fil des années, toujours persuadé de surprendre les fans, la presse musicale haut du front et surtout, leurs grossiers egos. Pantera ne sont pas de ceux-là, ils préfèrent largement ressortir « Fucking Hostile » doublé de leurs meilleurs titres format CD dès que l'occasion se présente, et rappeler à tous ceux qui auraient pu l'oublier leur domination sur le power groove.
FOREVER YOUN

DEF LEPPARD
S/T
Bludgeon Riffola

Hey les Pitchforks, que les choses soient bien claires : éponyme signifie « donner son nom à quelque chose » et non « tirer son nom de », comme l'abus de langage le commande souvent. Techniquement, « Def Leppard » n'est donc pas l'album éponyme du groupe de heavy metal Def Leppard, tout droit craché des usines de sidérurgie de Sheffield. Mais quand on a 11 albums studio à son actif, une habilité rarement égalée à jongler entre acier trempé et sentiments, et un batteur surdoué estropié d'un bras, on peut décemment dire qu'ils ont sorti un putain d'album éponyme.
ARCELOR MITTÉ

VÖHL
Deeper Than Sky
Profound Lore

Franchement, parfois, je me sens un peu une merde d'aimer le metal. Sérieux, j'ai 28 ans et je me sape toujours en noir, souvent avec des t-shirts de groupe à l'iconographie douteuse, je passe certainement pour un adolescent mongol auprès de ma famille et 88 % des meufs, et je me retrouve régulièrement entouré de profs de maths quadragénaires qui font le signe des cornes avec les doigts. Le simple fait que j'arrive parfois à piner est un petit miracle dans cette forêt de merde. Et puis parfois, j'entends un truc qui ressemble aux 30 premières secondes de cet album (sérieux, « Deeper than Sky », niquez-vous, j'ai l'air de quoi à vous écouter ?), et je comprends mieux Sisyphe. Je suis prisonnier. Ça craint à mort, et en même temps c'est trop bien. Je suis le Sisyphe du Glazart, voilà. Fait chier, putain.
TRYO LA ROCHELLE

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THE INTELLIGENCE
Vintage Future
In the Red

Je me méfie un peu des mecs qui avancent masqués. Mais quand la seule ambition que tu dissimules c'est de te retrouver au générique de Scott Pilgrim II, je peux pas vraiment t'en vouloir. Au pire, je te demanderai de manière un peu interloquée pourquoi t'avais à ce point honte d'affirmer clairement tes velléités.
TORONTO « PALE RIDER » JOHNSON

ROSE MCDOWALL
Cut the Cake Knife
Night School

On ne sait jamais trop à quoi s'attendre quand on ouvre un disque dont la pochette met en scène une femme vêtue d'une combinaison en latex noire, d'un perfecto et de bottines à bouts pointus. On ne sait pas non plus à quel type de personne on s'adresse lorsque cette dernière arbore une chevelure léonine surmontée d'un gigantesque nœud décoratif. En conséquence, je m'attendais plus ou moins à tout – mais certainement pas à écouter une chanteuse tellement obsédée par le nazisme qu'elle en serait venue à arborer un drapeau représentant une croix gammée dans sa chambre, et encore moins à de l'excellente musique. Voilà comment Rose McDowall a bouleversé mes certitudes, un après-midi pluvieux de novembre.
MALCOLM MCDOWALL

GRIMES
Art Angels
4AD

Ça fait genre quatre ans que je me dis, en ne comptant que sur mes préjugés et ma virtuosité médiumnique, que Grimes doit être un reboot de Kate Bush pour la génération juste en dessous de la mienne, celle qui est à ce point désespérée qu'elle a besoin de gabber et d'attentats dans sa gueule pour se marrer un coup. Eh bien, force
est de reconnaître que mes facultés en termes d'entendement du monde m'ont
donné raison : c'est exactement ça. Et c'est assez plaisant, pour peu que vous aimiez les filles tarées et la valeur performative des émoticones.
JIMMY MORE HELL

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BEACH BABY
Limousine
Island

Beach Baby est aux Beach Boys ce que Tarantino est à peu près à tous les cinéastes qu'il admire – leur démarche part d'une intention plutôt honorable, leur EP est plutôt bien, mais il n'y aura malheureusement jamais assez de chemises à motifs et de riffs paresseux sur Terre pour nous rendre la santé mentale de Brian Wilson.
ALANIS MAURI7

BEACH SLANG
The Things We Doto Find People Who Feel Like Us Polyvinyl

Assez satisfait que l'indie rock ait définitivement compris ce qu'on attendait de lui, à savoir une redite éternelle des années 1985 et 1992 dans le monde occidental vues depuis les yeux d'un adolescent caucasien mal à l'aise avec sa condition privilégiée d'enfant de la classe moyenne supérieure. Et parfois aussi, avec sa condition d'hétérosexuel.
BEACH FANG

LEVANTIS
Romantic Psychology 1
Technicolour

Morceaux à ne pas dormir de la nuit, angoissants et assez vraisemblables (sons du quotidien : vent, grésillements, orage) qui me rappellent le film Le Collectionneur mais ce n'est pas ce que j'attends d'un disque ! Au lieu de détente c'est une source d'angoisse et de cauchemars. Pourquoi être maso et apprécier ce genre de disque ? Pitié ! Le monde n'est pas si « noir c'est noir » !
ANNE-MARIE PINON

ADELE
25
XL

Trop bizarre cette époque où faire un « Heal the World » sur la longueur d'un album vous transforme en superstar world-ready. On dirait que le monde se révolte contre lui-même et son inclination naturelle pour Miley Cyrus à coups de pianos célestes enregistrés depuis une clairière perdue quelque part dans une forêt des Midlands, là où il fait froid et où les habitants prient chaque jour le Dieu Prozac pour qu'ils les emmènent loin, loin d'ici, dans une vallée où les adolescents ne sont pas contraints de vivre 24 heures sur 24 dans un survêtement Nike et où ils ne sont pas parents depuis l'âge de 13 ans.
KELLY SLAUGHTER

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REAL LIES
Real Life
Marathon Artists

J'ai écouté le premier album de ce trio londonien dans toutes les configurations possibles, au bureau, chez moi, au casque, on air, dans l'habitacle de ma voiture par un temps pluvieux, dans l'habitacle de ma voiture par un temps clair, dans ma cuisine, je serais même prêt à l'écouter nu sur mon balcon si on me garantissait que c'était un moyen avéré de repousser l'obscurantisme. Pour tout vous dire, j'ai même lu les lyrics à même le livret. Ce truc ne m'était pas arrivé depuis 2009 ! J'ai jamais vu des mecs qui aiment autant leurs potes et qui sont aussi fiers d'être de jeunes Anglais de 26 ans. Ces types sont en train de me refaire aimer l'Angleterre et détester encore plus le « mégalithe pop américain », de revendiquer une fois pour toutes le confort élémentaire d'un beau polo et l'écoute détendue des albums les plus haïs de New Order. La musique de Real Lies est relativement indescriptible pour les rationalistes continentaux que nous sommes. C'est un condensé d'anglicité : un mélange de rock mancunien, de reggae, de UK garage, de house et de phrasé cockney sur une guitare désaccordée et des beats jungle. Tout ça peut faire peur aux premiers abords, mais croyez-moi, cet album permet de repousser loin, très loin, l'année 2005 et son offre culturelle dont les soubresauts se font encore ressentir du côté de Melun. Et l'intemporalité sera toujours la marque des plus grands.
LAD MERAD

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CAR SEAT HEADREST
Teens of Style
Matador

Je pourrais vous dire que cet album ressemble à presque tous les albums de garage lo-fi orienté dream pop que j'ai entendus dans ma vie, ou que je comprends mal pourquoi quiconque pourrait vouloir écouter la playlist de la Mécanique Ondulatoire autrement que sous la menace de rater un énième concert cool de Yussuf Jerusalem. Mais en fait, tant que des nerds un peu flemmards continueront d'enregistrer ce genre de trucs en riant bêtement au lieu de faire des statuts Facebook donneur de leçons, j'estimerai que oui, peut-être, je dis bien peut-être, il faut défendre notre mode de vie contre la barbarie. Bon et puis y'a une bonne chanson (la 2e).
AURÉLIE KICKFLIPETTI

KYLIE MINOGUE
Kylie Christmas
Parlophone

Kylie Minogue défonce pour tout un tas de raisons : son duo avec Nick Cave and The Bad Seeds sur « Where The Wild Roses Go », sa victoire d'Amazone contre une tumeur logée dans son sein et son hoodie drapé blanc totalement indécent du clip de « Can't Get You Out Of My Head ». On lui pardonnera donc facilement son album de chants de Noël bien ancré dans la veine infernale du film Love Actually, et sa tripotée d'invités douteux (la dépouille de Frank Sinatra, sa sœur Danii et Iggy Pop).
J-LO BIAFRA

ONE DIRECTION
Made in the A.M.
Columbia/Syco

Réduit au quatuor, moins le garant du Commonwealth, les 1D tracent toujours dans la même direction : droit dans le mur.
J-LO BIAFRA

Optimo Music

Vous voyez ce morceau hyper cool où une meuf d'école d'art crie des slogans de type « Jack le Black » pendant qu'un gars fait du free-jazz au saxo et que le bassiste et le batteur essaient d'imiter Boney M bourrés ? Ouais, moi non plus. Allez influencer Foals ailleurs, et foutez un peu la paix au concept de chanson.
NATHAN CHEVRIN