No Skool Like The Old Skool : Moby bastonne des classiques rave dans un mix inédit de 1994

DB Burkman, également connu sous le nom de DJ DB, est un des premiers DJs anglais à avoir exporté la drum & bass hors du Royaume-Uni. Figure de la scène rave US depuis le début des années 90, il nous propose aujourd'hui de partager quelques-uns de ses souvenirs (photos, flyers, enregistrements inédits) dans une rubrique intitulée No Skool Like the Old Skool. Pour le premier numéro, il nous a envoyé un mix inédit de Moby enregistré en 1994. Quand je suis arrivé à New-York en 1990, j'ai eu pendant quelques mois une résidence dans un club génial qui s'appelait MARS. Au deuxième étage du club, l'autre DJ résident était un type surnommé Moby qui démarrait tout juste et faisait des trucs pas possibles avec ses platines, des claviers et des pédales d'effet. Il venait de sortir son premier maxi, Mobility, sur lequel apparaissait pour la première fois son hymne « Go », dont j'était totalement fan. Sa façon de mélanger live et DJ set était totalement inédite et très avant-gardiste - ça m'impressionnait énormément. Et pour ne rien gâcher, c'était un type génial - très amical, toujours à l'écoute. Quand je l'ai rencontré pour la première fois et que je l'ai assailli de questions techniques ultra-geek, il a pris le temps de me répondre, toujours avenant, toujours souriant—le genre de qualités qu'on aurait bien du mal à trouver chez la plupart des DJs. Par la suite, j'ai trouvé un job chez un label—Profile Records—dont le directeur artistique était aussi l'associé de Moby. Ils avaient monté un label indépendant tous les deux. Du coup, je recevais toutes leurs sorties promos. En 1991, j'ai voulu lancer une soirée rave « à l'Anglaise » baptisée Brilliant et j'ai instantanément pensé à Moby comme premier invité. Il a tout de suite accepté la proposition. Malheureusement, la soirée n'a pas marché et on a dû arrêter après quelques semaines seulement. New York n'était pas encore prêt pour ce genre de choses.

Moby a, depuis toutes ces années, toujours été présent à mes côtés. Des soirées des débuts à MARS jusqu'à aujourd'hui, plus de 20 ans ont passé et Moby a vendu plus de 20 millions d'albums, mais il reste le type que j'ai connu en 1990, amical, accessible, à l'écoute.

Le set que vous trouverez ci-dessous a été enregistré en 1994 - il est bourré de classiques rave et est un bon exemple de ce que Moby faisait à l'époque, entre mix classique et intrusions live de ses propres compositions.