Minor Threat n'auront existé que durant trois courtes années, mais leur influence sur le genre, tant musicale que philosophique, est phénoménale. Ils restent, en plus, un des rares groupes hardcore de l'époque qui ne se soit jamais reformé depuis 1983. Parfaitement. Et si les réseaux sociaux avaient existé dans les années 80, Ian MacKaye aurait sûrement ajouté un quatrième X au mouvement straight edge pour les envoyer se faire foutre.Mais maintenant que n'importe qui dans le monde possède sa page Facebook, il n'y avait pas de raison que Minor Threat en soit exclu. Fort de ses 140 000 fans, cette page est active et on ne sait pas exactement si c'est un membre du groupe, du staff Dischord, ou juste un fanboy qui gère ce profil. En tous les cas, ce community manager fait clairement un boulot merdique car depuis le mois dernier, la page est spammée toutes les heures de contenu semi-porno et personne ne semble l'avoir remarqué en continuant allègrement à liker.En faisant défiler la timeline, vous pourrez voir ci et là le tatouage de leur logo mouton posté par un fan, telle vidéo de tel concert, tel flyer de telle année, tel morceau de tel disque - le tout pris en sandwich par du contenu clickbait centré sur trois thèmes récurrents : les femmes, les fesses de ces femmes, et à quel point les fesses de ces femmes sont rebondies. Vous connaissez la chanson : des photos délibérément cul, mais pas suffisamment pour qu'elles soient retirées ou qu'elles puissent vous créer des problèmes au bureau, la plupart du temps accompagnés de mots valises de type « amateur », « Russian », « HOLY », « gorgeous » redirigeant régulièrement vers une url obscure intitulée MRWINNER.ORG.Est-ce que la page de Minor Threat est un robot générateur de posts ? Est-ce une expérimentation sociale ? Est-ce la revanche des jocks ? Est-ce que Ian MacKaye dévoile enfin sa vraie nature ? Est-ce que les vieux punks riches s'en branlent ? Quelques éléments de réponse :
Plus de soft porn avec Emma sur Twitter.
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