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Method Man et Redman vous aident à trouver de la weed

Qui d'autre que ces deux grands génies aurait pu créer une appli qui vous aide à trouver un dealer de beuh près de chez vous ?

Tout le monde veut fumer sa weed tranquille, sur son canapé, sans risquer de se faire égorger par un dealer un peu trop vénère ou sans devoir traîner dans la rue pour trouver de quoi rouler un joint. Avec BlazeNow, l'application de Method Man et Redman, plus besoin de courir après son pochon : on s'inscrit, on trouve, on achète et on se défonce.

Aux États-Unis, quatre États (l'Oregon, le Colorado, l'État de Washington et l'Alaska) autorisent le cannabis récréatif. Une vingtaine d'autres en autorisent l'achat avec une prescription médicale. Si le chemin vers la légalisation est encore long, le marché représente une manne financière incroyable. Les Américains ont dépensé 5,4 milliards de dollars sur le marché légal en 2015, un chiffre en hausse de 17%.

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Ce n'est pas pour rien que les rappeurs Method Man et Redman sont les gourous quand on parle de cannabis. Dans le cultissime film « How High », ils jouent Silas et Jamal, deux potes complétement stone qui fument une forme de weed magique. Et si la réalité dépassait la fiction ? C'est chose faite depuis quelques semaines avec l'application BlazeNow, qui permet se procurer du cannabis dans le dispensaire le plus proche de chez vous. Un business lucratif dans lequel Meth et Red ont investi.

BlazeNow est justement là pour mâcher le travail à celui qui voudrait se procurer légalement du cannabis aux Etats-Unis – et bientôt dans le monde entier. Le but ? Se faciliter la vie. C'est d'ailleurs la baseline de l'appli « When Cannabis Meets Convenience ». « Avec BlazeNow, plus besoin de descendre au coin de la rue et de chercher un dealer qui va te refourguer n'importe quoi », explique Redman. « L'application te dit qui peut te livrer quoi et quand. »

La easy weed, c'est le projet ambitieux de Jeremy Carr et Mark Golver, respectivement PDG et vice président marketing de BlazeNow. Ces deux américains ont senti le vent tourner en matière de cannabis et n'ont pas voulu attendre que le pays entier le légalise avant de lancer leur business. Sur l'appli, le fumeur de weed trouvera forcément son bonheur. Du dispensaire à l'accessoire, en passant par un médecin prescripteur ou des vétérans dans votre région pour parler des PTSD (trouble de stress post-traumatique, ndlr.), un nouveau monde semble possible. Quand je lui demande : « Ce serait pas un peu illégal votre histoire de weed 2.0 ? », Glover s'explique. « On a bien conscience que le cannabis n'est pas légal dans tous les états, les magasins d'accessoires – les smoke shops – si, en revanche. Ce sont avec ces gens là que nous travaillons. L'application a déjà enregistré 2 800 dispensaires et services de livraisons ». Mais pas question ici d'être impliqué dans la transaction financière, l'application n'interfère pas : une fois le dispensaire localisé ou le vaporisateur de rêve trouvé, l'échange d'argent se fait entre particuliers. Une manière subtile de contourner la loi.

Le bonheur du consommateur, c'est le fer de lance de BlazeNow. Glover souffre de la maladie de Crohn, une maladie inflammatoire intestinale chronique, connue pour être soulagée par le cannabis. C'est l'aspect « patient » qui l'intéresse. « Il y a des centaines de variétés de cannabis qui existent dans ce monde et l'application permet de mettre en relation des gens malades avec des producteurs dont le produit convient à leurs souffrances. » Avis un peu divergent pour Redman, moins porté sur le cannabis thérapeutique : « Le business du cannabis est énorme, les gens n'ont plus envie de se prendre la tête, ils veulent juste fumer tranquillement. » C'est pour cette raison que lui et son pote Meth ont accepté d'être les visages de BlazeNow. « Quand notre agent nous en a parlé, on a tout de suite accepté. Ça fait des années qu'on fume, on ne s'en cache pas, et qu'on espère que la situation va changer. Donc ouais, même si il y a un gros enjeu financier, on y croit à la mort », se marre Redman. « Mark et Jeremy n'auraient pas pu trouver meilleurs ambassadeurs que nous. On est les ambassadeurs de la weed, meuf ! »

Jeremy Carr voit grand. Pour lui, la weed est un produit que tout le monde consomme « même secrètement ». Il veut toucher l'ensemble de la population, même les seniors. « Tu n'imagines même pas à quel point les personnes plus âgées peuvent fumer », m'explique-t-il. Il prévoit de pénétrer d'autres marchés dans l'année à venir, notamment le Canada, l'Australie et Israël où la légalisation du cannabis thérapeutique est actée ou sur le point de l'être.

Method et Redman ne sont pas les premiers rappeurs à investir leurs thunes dans l'industrie du cannabis. En janvier, Ghostface Killah, membre du Wu-Tang Clan comme Method Man, a lancé Wu Goo, une marque d'huile à base de marijuana dont on remplit les vaporisateurs. Il a présenté son produit au monde entier dans une vidéo complétement tarée venant ainsi grossir les rangs de Snoop Dogg, auto-proclamé « maître de la marijuana » et sa marque de weed Leafs by Snoop, commercialisée dans l'état du Colorado.