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Music

2Pac, Molière, les licornes : Lucio Bukowski nous dit tout

Le rappeur lyonnais nous parle de lapins morts, de l'industrie culturelle et de la mort de la démocratie.
Genono
par Genono

Présenter Lucio Bukowski sans utiliser les mots « plume », « littérature », « auteurs », et « anarchisme » est aussi difficile que présenter Maitre Gims sans utiliser les mots « sacem », « soupe » et « camping ». En gros, Lucio Bukowski ressemble à ces vieux profs de français qui ne comprennent pas pourquoi les jeunes préfèrent la Zubrowska à Guy de Maupassant. La grosse différence, c’est qu’il est rappeur. Originaire de Lyon, et membre du collectif L’Animalerie, Lucio Bukowski est un artiste difficile à aborder pour le profane, tant ses textes sont alambiqués, sa musique personnelle, et son univers truffé de références à Dostoïevski, Calaferte ou Céline. D’ailleurs, plutôt que de bafouiller quand Yann Moix lui a demandé quels passages de Voyage au bout de la nuit il avait préféré, Nekfeu aurait du utiliser son joker « appel à un ami », et composer le numéro de Lucio.

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Lorsque l’on m’a proposé de l’interviewer, à l’occasion de la sortie de Kiai sous la Pluie Noire, son quatrième album en trois ans -sans compter … une vingtaine d’EP-, j’ai hésité un instant (je n’ai jamais lu Voyage au bout de la nuit), puis j’ai poncé les pages wikipédia de tous les grands auteurs de ce siècle, histoire d’avoir un minimum de conversation face à un mec capable de me citer en moins de trente minutes Tupac, Karl Marx et les Pink Floyd.

Noisey : La collaboration avec Kyo Itachi est nouvelle pour toi, est-ce que ça témoigne d'un besoin de renouvèlement ?
Lucio Bukowski : Pas vraiment, je me pose pas ce genre de questions. La plupart de mes rencontres se font un peu par hasard … même si c'est vrai que le cas de Kyo Itachi est différent. Je connaissais déjà son travail avant de collaborer avec lui, et on avait déjà échangé via Facebook. On s'était juste dit qu'on ferait un morceau ensemble … puis ça a évolué, on a pensé qu'un EP serait plus intéressant, on a décidé de partir sur 5 titres. Il m'a envoyé des prods super rapidement, et comme je bossais vite aussi dans mon coin, on a tous les deux apprécié de travailler ensemble, d'autant que le résultat sonnait bien. Au bout d'un moment, étant donnée la productivité de l'un comme de l'autre, on s'est dit que c'était con de partir sur 5 titres seulement, et que le format album était le plus judicieux. Une fois que le projet était lancé, sa conception a duré environ un an … ça donne un beau bébé, qu'on a appelé Kiai sous la pluie noire.

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Tu évolues en tant qu'artiste solo, mais la majorité de tes projets a la particularité de se présenter en tant que « Lucio Bukowski X tel beatmaker ». Qu'est ce que ça t'apporte de travailler à chaque fois avec un seul et même beatmaker sur un projet complet ?
Une cohérence musicale, tout simplement. Les albums-patchwork, avec une instru latino, une intru électro, une instru classique … je suis pas très client. J'aime quand un album a une identité musicale précise de bout en bout. La cohérence musicale, de couleur, te pousse aussi à avoir une cohérence thématique, ça donne des projets beaucoup plus homogènes. En plus de ça, je trouve que c'est agréable de bosser à deux, sans se disperser avec plein de beatmakers différents. Et troisièmement, je trouve ça plus épanouissant, pour l'un comme pour l'autre, parce que ça permet à chacun de développer son univers tout en s'adaptant naturellement à l'autre. Il y a un vrai échange artistique, c'est beaucoup plus intéressant que de faire une compilation de prods et d'écrire dessus.

Avant la sortie de La Plume et le brise glace, tu as dit à propos du morceau « Utopie de Poche », « il est musical et minimaliste, et c’est vers ça que j’aimerais me diriger ». J'ai le sentiment que c'est ce que tu as réussi à faire sur Kiai sous la pluie noire. Est-ce que tu es allé chercher Kyo Itachi parce que tu t'es dit qu'il était la personne idéale pour arriver à ça ?
Alors, non je ne suis pas allé le chercher pour cette raison, mais oui, j'aime beaucoup cette manière de bosser, qui est faussement simple. On a l'impression qu'il y a juste un sample, une basse et un beat, mais c'est beaucoup plus complexe. Les samples, par exemple, ils sont travaillés d'une telle manière … on a l'impression que c'est juste une boucle, mais non. C'est agréable de s'exprimer là-dessus, depuis quelques temps j'apprécie vraiment de travailler sur des choses minimalistes. D'ailleurs, l'album suivant sera également dans cette veine, avec peut-être même moins d'éléments, quelque chose d'encore plus épuré.

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C'est juste une question de sonorités, ou c'est également parce qu'épurer la forme te permet d'appuyer le fond ?
Franchement, les deux. C'est vrai que du coup, ça laisse beaucoup de place aux mots … Musicalement, je fonctionne par périodes, donc peut-être que dans deux ans je me dirigerai vers des compositions très lourdes, avec beaucoup de musiciens, je ne sais pas. Mais pour le moment, ça correspond bien à ce que j'écoute, et même à ce que j'apprécie dans l'art, de manière plus globale. En ce moment, je suis très branché sur les peintres qui font des choses légères, avec peu d’éléments, ou même des abstractions. Je m'intéresse beaucoup à l'art abstrait.

Étant donné que ta musique sert de support à ta réflexion, est-ce que tu ne considères pas que le format un peu obligatoire que t'imposent tes morceaux est un frein ? De même, le fait de rapper avec un cadre (les mesures, les rimes, etc) ne t'empêche-t-il pas de développer ton propos ?
Oui, complètement. Tu te restreins forcément à un format musical, et j'aimerais bien sortir un peu de ça. Sur Kiai sous la pluie noire, j'ai fait beaucoup de refrains, alors qu'à la base c'est une chose dont je ne suis pas très friand … Refrain-seize-refrain, c'est une structure qui ne me parle pas tellement. Je l'ai fait parce que les instrus de Kyo m'ont poussé à le faire, elles sont structurées d'une telle manière que tu ne peux pas faire sans. En terme de format, je suis plus client d'un gros morceau avec un seul couplet de cinq minutes, sans refrain, ou avec juste un break musical. Sur le prochain album, j'aimerais m'orienter vers quelque chose de différent, inspiré par le rock progressif des années 70, avec par exemple un couplet rappé de 3 minutes, puis 4 minutes de musique avec des variations, des envolées. Ou alors faire des morceaux de 20 minutes, un peu comme le faisaient les Pink Floyd.

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Depuis 2-3 ans tu as laissé tomber les flows très linéaires qui te caractérisaient, comme si tu tentais plus de choses, que tu prenais enfin du plaisir à rapper, alors qu'avant, on aurait dit que ton seul plaisir était dans l'écriture.
C'est vrai, entièrement. C'est quelque chose que j'ai remarqué dernièrement … A la base, ce qui me plaisait, c'était uniquement l'écriture. J'ai toujours eu ce besoin d'écrire, que ce soit à travers des poèmes, des nouvelles, ou du rap. Pendant longtemps, le mot a primé sur la musique, et j'écrivais beaucoup sans la moindre instru. Du coup, une fois que j'enregistrais, je rappais sur l'instru, mais je rappais de la manière dont j'avais écrit. Je reconnais que ça pouvait parfois être très monocorde, très linéaire. Et avec le temps, effectivement, j'ai pris de plus en plus de plaisir à ajouter de la musicalité. Maintenant, dans 99 % des cas, je pars de l'instru, et j'essaye d'écrire par dessus, de faire de l'écriture un peu sur-mesure. Et comme l'instru joue généralement avec des accélérations, des ralentissements, des ponts, des silences … ça te pousse à mettre plus de musicalité dans tes textes. Je serai jamais un MC très technique, parce que je considère que trop de technique peut étouffer ton texte, dans le sens où tu es obligé de le faire entrer dans un moule pour qu'il corresponde … J'accorde beaucoup trop d'importance au texte pour pouvoir le triturer comme ça.

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Qu'est ce qui fait que t'as décidé d’être rappeur et pas auteur ou écrivain ?
Disons que … je le suis, en fait. Depuis mes 14, 15 ans, j'écris. J'ai du écrire 5 ou 6 romans que j'ai jeté au fur et à mesure, beaucoup de poèmes, des nouvelles … Je pense que j'étais pas mûr pour publier, mais ça va arriver l'année prochaine. Avec mon frère, on a monté une maison de micro-éditions pour publier nos propres textes. Mon grand-frère a déjà deux romans achevés, qu'il a prévu de publier depuis un moment. Comme dans la musique, on ambitionne de faire les choses nous-mêmes. Ça rapporte pas forcément des sommes folles, mais on s'en sort à peu près. La première chose publiée sera l'un des deux romans de mon frère, pour ma part je compte publier dans un premier temps un recueil de poèmes, et puis dans la foulée, peut-être un roman. Donc pour répondre à ta question, le choix, je ne l'ai pas fait, puisque je fais les deux. C'est juste que le rap, c'est beaucoup plus simple.

J'ai l'impression que le public et la visibilité que tu as te conviennnent parfaitement, et que toucher le plus de monde possible n'est pas forcément un objectif pour toi.
Je n'ai aucun objectif dans la musique, si ce n'est d'exprimer au mieux ce que j'ai à exprimer. J'essaye de me poser au minimum la question de savoir comment ça va être reçu, parce que j'estime que c'est une pollution de la création. Se demander ce que les gens vont penser, ou se dire « je devrais faire ça plutôt que ça, parce que ça plaira mieux aux gens » … c'est même pas se mettre un frein, c'est se mettre une balle dans la cuisse ! Je considère qu'on peut adapter son discours pour plaire à un grand public, si son but est de plaire à un grand public… Personnellement, mes héros en peinture, en littérature, ou en musique, ce sont des gens qui ont exprimé leur intériorité comme ils avaient envie de le faire, et sans jamais se poser la question de la postérité, de la gloire, ou de l'argent. Je ne vis pas de la musique, j'ai un métier, une famille. La musique, la création … c'est juste une bouffée d'air. C'est un besoin intérieur. Et puis de toute façon, je n'ai pas l'impression que ma musique soit destinée à plaire à un grand nombre. J'y tiens, parce que je considère que l'art, contrairement à ce qu'a voulu nous faire croire l'industrie culturelle, ce n'est pas quelque chose que l'on impose aux gens. L'art, ce n'est pas ce qu'on te pose sous les yeux, au contraire, c'est ce que tu dois aller chercher. Ça me plait de voir que peu de gens me rejoignent, parce que je sais que ceux qui le font, ont du entreprendre une démarche. Je trouve ça beaucoup plus valorisant que de faire des millions de vues sur YouTube.

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T'es conscient que t'as une image de « mec chiant qui ressemble à un prof » ?
[Rires] Oui et non. Je suis « prétentieux », « compliqué »… En fait, quelle que soit l'image que j'ai, j'estime que c'est pas bien grave, parce qu'en face, j'ai des gens qui me contactent chaque semaine pour me dire « tiens, dans tel morceau j'ai découvert tel auteur, donc j'ai acheté ses bouquins, ce qui m'a ouvert sur autre chose, et qui m'a ouvert telle porte en poésie ou en peinture »… Ca me donne l'impression d'avoir joué un rôle important. Bon, après, je comprends quand même, ça reste du rap. L'expression « rap intello », c'est un truc que je trouve déplorable et idiot. Dire ça de mecs qui écrivent des textes chiadés avec un français maitrisé, une forme presque poétique, alors que ce sont des choses qu'il faudrait valoriser, c'est dommage. C'est une insulte au rap de le cantonner à quelque chose de brut, populiste et simple d'accès. Pour moi, si le rap était resté une musique d'initiés, il aurait gardé ses vertus subversives. A partir du moment où un courant artistique -et pas seulement musical- devient grand public, il perd sa vitalité d'origine. Il aurait pu devenir une arme d'éveil et de subversion, au contraire il devient un divertissement. Même ceux qui paraissent subversifs sont en plein dans le divertissement. Ils te parlent de kalashnikovs, mais ils ne feront jamais de révolution. En fait, c'est tout l'inverse : ils sont ultra-cautionnés par le système et l'industrie culturelle. La preuve, ce sont ceux qui vendent le plus, et ce sont ceux qu'on invite sur les plateaux de télé. Ça veut bien dire qu'ils ne représentent en rien un contre-pouvoir face aux gens en place, face au système.

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Tu arrives quand même à concevoir que des gens puissent avoir envie d'écouter de la musique juste pour se divertir ?
[Rires] Ah oui, bien sûr, t'as l'air de me prendre pour un nazi de la culture … mais pas du tout ! Bien sûr que les gens ont besoin de danser, de se défouler. L'art a aussi un rôle social à jouer. Mais je ne suis pas certain que l'on puisse toujours parler d'art. On est parfois juste face à de la publicité, de la communication, du merchandising. La musique est devenue une marchandise, au sens où la décrivait Marx. C'est quelque chose qui s'achète, qui se revend, qui s'adapte aux besoins des gens.

Une des grandes thématiques de ton œuvre est le rapport au temps. C'est quelque chose qui t'obsède ?
Oui, le temps sous ses différentes formes. J'ai l'impression, comme plein de gens, que le temps me fuit. C'est une angoisse que j'ai appris à apaiser, mais j'ai toujours l'impression de perdre mon temps, ou de ne pas suffisamment le mettre à profit pour apprendre. Si je passe une journée sans avoir lu ou appris quelque chose, j'ai l'impression d'avoir perdu 24 heures. C'est peut-être un peu moins le cas ces derniers temps, parce que j'ai vécu un heureux évènement récemment … Je peux passer la journée entière à m'occuper de mon fils, j'aurais pas l'impression d'avoir perdu mon temps. En même temps, éduquer un enfant, c'est une forme d'apprentissage. Ce qui m'angoisse, en fait, c'est que je sais que ma vie ne sera jamais assez longue pour pouvoir goûter à tout, apprendre tout ce que je veux apprendre, et voyager partout où je veux voyager. Le temps est notre pire ennemi.

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Dans « La Noblesse de l'échec » tu dis : « brûler son talent, c’est la noblesse de l’échec ». T'as le sentiment que ta carrière est dans une situation d'échec ?
Je parle de l'échec vu par les codes modernes. Si tu n'as pas un boulot qui rapporte un maximum d'argent, si tu n'as pas de succès avec les femmes, ou dans le cas de la musique, de succès avec le grand public… Voila ce qu'est l'échec aujourd'hui. Pour ma part, je vois les choses de façon inverse. Cet échec, c'est une forme de réussite. Pouvoir vivre avec un salaire modeste, avec peu de possessions matérielles, dans l'anonymat … c'est ça, réussir sa vie. Profiter des plaisirs simples de la vie, voir cette simplicité, et trouver le beau dans des éléments insignifiants… c'est important. Le matin, je vois des gens partir au taff, engloutir leur café en transpirant, sans y prendre aucun plaisir. Je fais la même chose qu'eux, je m'assoie, je bois un café en regardant la rue, ou les façades des immeubles … et j'arrive à y voir une beauté, un moment d’apaisement. Et pour revenir à la musique, l'échec c'est de ne pas devenir riche, ne pas avoir un succès grand public, ne pas faire des clips en trois dimensions. Ma musique, elle est à l'image de ma vie : simple. D'où le morceau « Arte Povera », sur Kiai sous la Pluie Noire. L'idée est de construire avec des éléments insignifiants. L'arte povera, ce sont des mecs qui fabriquaient des œuvres d'art avec des parpaings, de la corde et des chiffons.

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Je crois savoir que tu bosses dans une bibliothèque. Métier idéal ?
Oui … enfin, de toute façon je suis juste un travailleur précaire, un contractuel. Mais oui, évidemment, si j'ai postulé dans une bibliothèque, c'est que c'est un environnement qui me sied et qui m'apporte beaucoup. J'ai une paye misérable, mais j'ai un contentement intérieur. Et puis j'ai fait des taff de merde avant celui-là, je sais qu'à six heures du matin, il y a des mecs en train de presser des plaques de tôle dans une usine où il fait cinquante degrés. Disons que quand je me lève le matin, je ne suis pas dégoûté d'aller eu boulot [rires].

Pour finir tu choisis souvent des titres alambiqués, voire impropables, pour tes morceaux comme pour tes albums. Peux-tu m'en dire plus sur ceux qui suivent :

De la survie des fauves en terre moderne : Déjà, c'est un petit clin d'oeil au logo de l'Animalerie. Ensuite, le fauve, c'est celui qui ne s'intègre pas forcément aux codes de l'époque. Le fauve en terre moderne … c'est une image un peu improbable, qui signifie vivre en marge. Un animal voué aux grands espaces et à la jungle, et qu'on imagine au milieu des immeubles et des usines. Aujourd'hui, on a des technologies qui nous bouchent les horizons au lieu de les ouvrir. Le côté positif du primitivisme, ça me semble important. Quand on parle de primitif, on imagine un sauvage avec un os dans le nez, alors que le primitif, c'est la tradition noble, le rythme primaire.

L'Art raffiné de l'ecchymose : C'est antinomique, un art raffiné, une ecchymose. C'est un album qui a été écrit dans une période extrêmement noire, mais qui m'a fait énormément de bien. En mettant en mots sur des angoisses ou des expériences de vie un peu traumatisantes, j'ai voulu faire un bel album, avec une ouverture vers quelque chose de positif. On pourrait le résumer en « fais de tes plaies des victoires ».

L'Amour est un chien de l'enfer : C'est un clin d'oeil au titre d'un poème de Charles Bukowski, tout simplement. Ce titre fait partie d'un projet instrumental qui est sorti juste avant L'Art raffiné de l'ecchymose, j'étais déjà dans cette période un peu noire, de désillusions autour de l'amour, de questionnements sur l'échec amoureux.

Les Faiseurs d'illusions sortent des lapins morts de leurs chapeaux : Celle-là, je l'aime bien. C'est l'image du prestidigitateur d'un autre siècle, dans sa roulotte… et de l'autre côté, la magie est morte. Quand je parle de magie, ça peut être la spiritualité, l'intériorité, tout ce qui a disparu. On vit dans un siècle où il faut tout rationaliser, même les émotions, les sentiments, tout est chiffré, quantifié. Le lapin mort peut s'appliquer à la politique, avec les idées mortes qu'on nous agite sous le nez, ou à l'art mainstream, où on nous parle de bons sentiments alors qu'on vit une époque où les gens s'éteignent.

2Pac, Molière et les licornes : La rime m'est venue toute seule, et elle m'a tellement fait marrer que je me suis dit qu'il fallait que ce soit le titre du morceau. Alors comme ça, décontextualisée, elle est très étrange, mais remise dans le texte, ça donne « la démocratie a rejoint Tupac, Molière et les Licornes ». La démocratie est morte, éteinte, et ce qu'on essaye de nous vendre comme une démocratie n'est qu'une légende… un peu comme les licornes. Genono est lui aussi une légende. Il est sur Twitter.