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Music

Les 100 meilleurs morceaux de 1985 - Première partie : 76-100

Parce que, hey, pourquoi pas ?

Ça y est, nous y voilà, l'heure est venue à nouveau de mesurer nos spectaculaires aptitudes à la perte de temps en nous livrant à cette tradition obsolète mais cruellement toxique des bilans de fin d'année. Enfin, on râle, on se plaint, mais ça ne nous dérange finalement pas plus que d'entendre un type se masturber dans les toilettes d'une station service pendant qu'on se lave les mains. C'est à dire que tout ça reste assez gênant mais qu'on peut tout de même à peu près gérer la situation, pas vrai ? On commence donc bien gentiment aujourd'hui avec les 100 meilleurs morceaux de 1985. Parce que, hey, pourquoi pas ?

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100 - SKIPWORTH & TURNER - « Thinking About Your Love »

Parce qu'il faut bien démarrer quelque part et tant qu'à faire, autant que ça soit avec un proto-Jamiroquai. (RG)


99 - JAN HAMMER - « Miami Vice Theme »

Parce que les Américains ne se seraient sûrement pas imaginé qu'un geek tchèque sonoriserait la série la plus « gourmette & planche à voile » de leur histoire. Mais écoutez-moi ce morceau ! Voyez à quel point on ressent cet « Outstanding Achievement in Musical Composition » qui se met en place et qui raflera Grammy sur Emmy. L'année suivante, Jan Hammer réitèrera l'exploit en signant à nouveau l'un des meilleurs morceaux de 1986, le mythique « Crockett's Theme », tout en spleen poudreux. (RG)


98 - HAYWOODE - « You'd Better Not Fool Around »

Parce que ceux qui ont vu arriver Arrival en 1985 (l'album sans fausse note d'Haywoode) n'avaient sûrement plus envie de déconner et ont enfin commencé à prendre le brit-funk comme il se devait : très au sérieux. (RG)


97 - RON HARDY - « Sensation »

Parce que c'est brutal, cagneux, primitif, à la limite du supportable et -comme souvent chez Trax- gravé et masterisé n'importe comment. Du coup, quand la caisse claire rentre à 2mn45, c'est comme si on découvrait rien de moins q'un substitut à l'oxygène. (LJB)


96 - CLAN OF XYMOX - « A Day »

Parce que ce groupe formé en Hollande donne avec ce morceau le coup d'envoi de la darkwave, un style qui propulsera l'Europe continentale sur la carte des musiques gothiques et dansantes à la fois. Mais qui nous gratifiera aussi malheureusement d'une inombrable quantité de groupes allemands tous plus craignos les uns que les autres. (RG)

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95 - DURAN DURAN - « A View To A Kill »

Parce que Roger Moore était loin d'être un si mauvais James Bond que ça. Parce qu'un clip qui s'ouvre sur un plan de camionnette Citroën HY et qui se finit sur une chute aussi pourrie ne peut être foncièrement mauvais. Parce que même le moins bon single de Duran Duran (derrière « Notorious » et « Union Of The Snake », certes) se fera toujours une place dans un Top 100. (LJB)


94 - THE WORLD CLASS WRECKIN' CRU - « Juice »

Parce que malgré le fait que vous ne pouvez plus entrendre prononcer le nom de « Dr Dre » ou de « NWA » (rassurez-vous, nous non plus), ces mecs ont relevé le challenge de transformer Kraftwerk en musique pour piner, et c'était pas gagné. (RG)


93 - THE STUPIDS - « Skid Row »

Parce qu'en une minute et vingt-deux secondes, le groupe de branleurs d'Ipswich prouvait à leurs compatriotes anarcho-punks de l'époque que hardcore = baskets + casquette. Prends ça, Discharge. (RG)


92 - LEVEL 42 - « Something About You »

Parce que tous ceux qui ont grandi dans les années 80 ont été durablement traumatisés par ces quatre agents d'assurance qui portaient leurs instruments à même le menton et en jouaient avec une brutalité contenue, à commencer par Mark King, l'intenable chanteur-bassiste aux yeux rendus fous par la haine et les stupéfiants. (LJB)


91 - SEVERED HEADS - « Petrol »

Parce qu'ils l'ont peut-être, mais nous, on a les idées. (RG)


90 - B-SIDE - « Paris Taxi »

Parce que dans l'album Cairo Nights, sorti (évidemment) sur Celluloid par Ann Boyle (l'ex de Bernard Zekri), la basse de Guido Lupke (qui est ce type ?) sur le morceau « Paris Taxi » met clairement la misère à tout le reste. Même au célèbre tube rap « Odéon » sorti l'année d'avant en compagnie d'Afrika Bambaataa et de Bernard Fowler, il faut bien l'avouer. (RG)

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89 - ENNIO MORRICONE - « Red Sonja »

Parce que cette trompette de feu donnerait envie à n'importe qui de suivre Brigitte Nielsen n'importe où, malgré son physique de charpentier et sa coupe de cheveux de joueur de foot est-allemand. Parce que chez nous, ça s'appelait Kalidor et que c'était très bien comme ça aussi. (RG)


88 - CAMEO - « Single Life »

Parce que :

« les mecs célibs tapent dans leurs mains
Ouais ouais
Oh, ouais
Que les nanas célibs tapent dans leurs mains

On se sent bien
Et on se sent si bien
On se sent si bien

Dans la vie célib
Célib, célib, célib, célib
La vie célib »

Pas vrai les gars ? (RG)


87 - NITZER EBB - « Warsaw Ghetto »

Parce que c'était finalement pas si mal quand Douglas McCarthy n'aboyait pas systématiquement sur chaque couplet. Parce qu'en 1985 déjà, c'était ce qui existait de mieux pour faire des pompes. (LJB)


86 - RED HOT CHILI PEPPERS - « If You Want Me To Stay »

Parce que petite basse galopante. Parce que trompette. Parce que « too-doo-doo-dee-doo ». Parce que le plaisir de choisir le morceau le moins outrancièrement funky sur un album produit par Georges Clinton. Parce qu'entre 1984 et 1992, on ne pouvait rien faire d'autre que de leur bouffer dans la main. (LJB)


85 - ANNE CLARK - « Heaven »

Parce que course-poursuite au coeur d’une métropole bardée de néons. Parce que basse synthétique qui rebondit comme une balle de ping-pong métallique sur des parois faites d'un alliage avancé de verre et de titane. Parce que son meilleur single derrière « Sleeping In Metropolis », accessoirement. (LJB)

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84 - MARTIN DUPONT - « I Met The Beast »

Parce que Marseille a aussi été cold. Parce que ça aurait pu aussi bien être enregistré hier. Parce qu’on n’a pas eu en France des tonnes de groupe de la trempe de Martin Dupont. Parce que toutes les occasions d’en reparler sont bonnes. (LJB)


83 - THE PALE FOUNTAINS - « …From Across The Kitchen Table »

Parce qu'on dira ce qu'on voudra sur les Anglais, mais quand il s'agit de chanter, putain, les mecs sont là. (RG)


82 - CHROME feat. DAMON EDGE - « Loving Lovely Lover »

Parce qu'il n'a jamais autant caillé à San Francisco que quand Damon Edge et ses potes composaient des bandes-son de films de science-fiction qui n'existaient que dans leurs cerveaux. Parce que ce morceau est sorti alors que le groupe était sous perfusion. Parce que Damon Edge est mort en 1995 tandis qu'Alan Vega continue à sortir des disques. (RG)


81 - ROBERT WYATT - « Alliance »

Parce que c'est le plus beau morceau d'un des disques les plus criminellement sous-estimés de Robert Wyatt (Old Rottenhat), même s'il lui a tout de même valu, à sa sortie, la couve du NME avec des photos d'Anton Corbijn. Parce que le disque en question est dédié à Michael Bettaney, agent double qui bossait à la fois pour les services secrets anglais et pour le KGB et qui s'était fait serrer un an plus tôt, en 1984. Parce qu'arriver à sortir un truc aussi fort, émouvant et sobre tout en citant Noam Chomsky, ça demande des pouvoirs qu'on ne trouvera jamais nulle part en libre service. (LJB)

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80 - FRONT 242 - « Funkhadafi »

Parce que c'est clairement le meilleur jeu de mot jamais trouvé avec le mot « funk ». Parce que l'intro est particulièrement salée. Parce que la basse claque comme un coup de trique. Parce que c'est du funk sans en être. Parce qu'ainsi font Front 242. (RG)


79 - THE CHAMELEONS - « P.S. Goodbye »

Parce que les injustement méconnus Chameleons ont conçu leur discographie entière sur l'idée d'insécurité émotionnelle et pondaient ce magnifique post-scriptum sur un album justement intitulé What Does Anything Mean? Basically. Allez donc répondre quelque chose à ça. (RG)


78 - STRAWBERRY SWITCHBLADE - « Since Yesterday »

Parce que Rose McDowall a inventé le concept de gothic lolita qui a fait les belles heures de la télévision publique française, et qu'à côté de ça, elle se la donnait avec Boyd Rice et Douglas Pearce tout en lançant la vaporwave lo-fi dès 1985, eh oui. (RG)


77 - A-HA - « Hunting High And Low »

Parce que a-Ha a aussi fait la B.O. d'un James Bond, mais quelques années plus tard, en 1987 pour The Living Daylights, ce qui, contrairement à Duran Duran, leur donnera l'occasion de signer leur meilleur morceau. Parce que « Hunting High And Low » est leur deuxième meilleur morceau malgré leur main un peu lourde sur la fin et cette petite trompette qui se laisse un peu aller à partir de 03mn20. Parce que pitié, lâchez nous les miches aves « Take On Me ». (LJB)

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76 - LÉO FERRÉ - « Les Loubards »

Parce qu'enchaîner 6 minutes de déclamation fébrile sur la zone sans jamais donner l'impression d'occuper un CAE à trois-quarts temps dans une MJC, ce n'est pas donné au premier Richard Bohringer venu. Parce que c'est Léo Ferré, aussi, tout connement. (LJB)

Les 100 meilleurs morceaux de 1985 - Deuxième partie : 51-75 Les 100 meilleurs morceaux de 1985 - Troisième partie : 26-50 Les 100 meilleurs morceaux de 1985 - Quatrième partie : 1-25

Lelo Jimmy Batista est sur Twitter
Assez logiquement, Rod Glacial y est aussi.