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Music

Hangman's Chair vont vous apprendre la définition du mot « pessimisme »

Le groupe parisien assomme le bon peuple avec son sludge désespéré depuis 10 ans maintenant.

Depuis 10 ans,

Hangman's Chair

assomme le bon peuple avec son sludge désespéré. Formé par des anciens de la scène metalcore des années 90, le groupe a tracé sa route et a sorti 3 albums qui portent tous en eux ce spleen sale inhérent à la capitale de la France,

A lament for the addicts

,

Leaving Paris

et le dernier en date,

Hope///Dope///Rope

. Ils ont tourné beaucoup, avec beaucoup de leurs groupes référents (Crowbar, Eyehategod, High On Fire, etc…) et ils s'apprêtent à sortir un quatrième album pour 2015. J'ai posé 6 questions à Julien Chanut, leur guitariste, où ça parle Bones Brigade, substances illicites et PSG, forcément.

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Noisey : Vous avez joué partout, d’Islande en Australie. C’est quoi l’histoire la plus tarée qui vous soit arrivée ?

Il se passe toujours de drôles d’histoires en Pologne, mais la meilleure c’est à Lille il y a quelques années, c’était la première date d’une mini tournée. Après le concert, on fait une grosse bamboula, c’est la première soirée donc on se fout la pire des races. Des potes à nous avaient ramené toutes sortes de drogues, MD, coke, speed… Ça débordait de leurs poches. On passe la soirée entre la rue et divers apparts à faire un peu n’importe quoi. Je crois même que notre deuxième guitariste de l’époque a perdu sa Les Paul Custom qu’il avait caché près d’un buisson, pris dans sa folie. Ça commençait bien…Puis d’un coup, notre ancien chanteur (celui du premier album) se tape un coup de parano, il est assez coutumier du fait, il pense qu’on lui veut du mal, qu’on veut le tuer et il se barre tout seul dans la ville. Sans aucun moyen de le joindre. On le retrouve au petit matin, je ne sais pas comment vu notre état et il s’était tout simplement décidé à rentrer chez lui. Donc il se casse comme ça dès le premier jour sans rien qu’on puisse faire. Du coup, on a terminé, enfin commencé, la tournée sans chanteur. On a fait un concert avec un de nos roadies au chant, ça n’a pas vraiment marché et le reste on l’a fait en groupe instrumental. Ça n’a pas été une réussite non plus. Avec le recul, on aurait peut-être dû rentrer à la maison aussi, mais bon on se voyait pas annuler la tournée. La morale de cette histoire, c’est qu’il ne faut jamais commencer une tournée par Lille.

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Hangman's Chair existe depuis bientôt 10 ans et vous avez sorti vos 3 albums sur le même label français, Bones Brigade. C’est important la fidélité ? Vous avez reçu des offres de plus grosses structures ?

Tu remarqueras qu’on travaille toujours avec les mêmes personnes depuis le début, Nico Bones Brigade et Francis Caste pour le studio. On répète dans le même local depuis 15 ans. Pour les visuels des 2 premiers albums c’était le même type et là c’est Dave Decat qui s’est occupé de

Hope///Dope///Rope

et de nos T-shirts et on compte continuer avec lui pour le prochain. Au-delà de la fidélité, on va dire que c’est surtout de la fainéantise en réalité. On préfère rester entre nous, dans nos petites habitudes. Sinon, pour les gros labels, je ne crois pas qu’ils soient au courant qu’on existe.

Beaucoup de groupes ont épuisé le créneau stoner/doom j’ai l’impression. Ça vous gave tous ces sous-sous-Electric Wizard ? Quels groupes actuels vous parlent ?

Beaucoup de groupes ont surtout gâché ce que c’était, ça tourne en rond et c’est devenu d’un ennui mortel. Les premiers albums d’EyeHateGod ou Buzzoven ça avait du sens. Nous on s’est reconnu là-dedans parce qu’il y avait des influences hardcore et punk en plus de Black Sabbath, St. Vitus et compagnie… Maintenant je ne ressens plus ça. Disons que je ne suis pas à la recherche du dernier ersatz de EHG ou Electric Wizard du Guatemala, je reste sur mes classiques. Et puis je crois que la scène de la Nouvelle-Orléans a bouffé le cerveau de pas mal de gens malheureusement. Pour les groupes actuels, on n’écoute vraiment pas tant de metal que ça, j’aime bien le dernier Floor, j’attends le nouveau Goatsnake, j’espère que ce ne sera pas l’album de trop ainsi que le nouveau YOB. Beastmilk parle pas mal aux autres membres du groupe aussi.

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Depuis 10 ans,

Hangman's Chair

assomme le bon peuple avec son sludge désespéré. Formé par des anciens de la scène metalcore des années 90, le groupe a tracé sa route et a sorti 3 albums qui portent tous en eux ce spleen sale inhérent à la capitale de la France,

A lament for the addicts

,

Leaving Paris

et le dernier en date,

Hope///Dope///Rope

. Ils ont tourné beaucoup, avec beaucoup de leurs groupes référents (Crowbar, Eyehategod, High On Fire, etc...) et ils s'apprêtent à sortir un quatrième album pour 2015. J'ai posé 6 questions à Julien Chanut, leur guitariste, où ça parle Bones Brigade, substances illicites et PSG, forcément.






Noisey : Vous avez joué partout, d’Islande en Australie. C’est quoi l’histoire la plus tarée qui vous soit arrivée ?

Il se passe toujours de drôles d’histoires en Pologne, mais la meilleure c’est à Lille il y a quelques années, c’était la première date d’une mini tournée. Après le concert, on fait une grosse bamboula, c’est la première soirée donc on se fout la pire des races. Des potes à nous avaient ramené toutes sortes de drogues, MD, coke, speed… Ça débordait de leurs poches. On passe la soirée entre la rue et divers apparts à faire un peu n’importe quoi. Je crois même que notre deuxième guitariste de l’époque a perdu sa Les Paul Custom qu’il avait caché près d’un buisson, pris dans sa folie. Ça commençait bien…Puis d’un coup, notre ancien chanteur (celui du premier album) se tape un coup de parano, il est assez coutumier du fait, il pense qu’on lui veut du mal, qu’on veut le tuer et il se barre tout seul dans la ville. Sans aucun moyen de le joindre. On le retrouve au petit matin, je ne sais pas comment vu notre état et il s’était tout simplement décidé à rentrer chez lui. Donc il se casse comme ça dès le premier jour sans rien qu’on puisse faire. Du coup, on a terminé, enfin commencé, la tournée sans chanteur. On a fait un concert avec un de nos roadies au chant, ça n’a pas vraiment marché et le reste on l’a fait en groupe instrumental. Ça n’a pas été une réussite non plus. Avec le recul, on aurait peut-être dû rentrer à la maison aussi, mais bon on se voyait pas annuler la tournée. La morale de cette histoire, c’est qu’il ne faut jamais commencer une tournée par Lille.





Hangman's Chair existe depuis bientôt 10 ans et vous avez sorti vos 3 albums sur le même label français, Bones Brigade. C’est important la fidélité ? Vous avez reçu des offres de plus grosses structures ?

Tu remarqueras qu’on travaille toujours avec les mêmes personnes depuis le début, Nico Bones Brigade et Francis Caste pour le studio. On répète dans le même local depuis 15 ans. Pour les visuels des 2 premiers albums c’était le même type et là c’est Dave Decat qui s’est occupé de

Hope///Dope///Rope

et de nos T-shirts et on compte continuer avec lui pour le prochain. Au-delà de la fidélité, on va dire que c’est surtout de la fainéantise en réalité. On préfère rester entre nous, dans nos petites habitudes. Sinon, pour les gros labels, je ne crois pas qu’ils soient au courant qu’on existe.



Beaucoup de groupes ont épuisé le créneau stoner/doom j’ai l’impression. Ça vous gave tous ces sous-sous-Electric Wizard ? Quels groupes actuels vous parlent ?

Beaucoup de groupes ont surtout gâché ce que c’était, ça tourne en rond et c’est devenu d’un ennui mortel. Les premiers albums d’EyeHateGod ou Buzzoven ça avait du sens. Nous on s’est reconnu là-dedans parce qu’il y avait des influences hardcore et punk en plus de Black Sabbath, St. Vitus et compagnie… Maintenant je ne ressens plus ça. Disons que je ne suis pas à la recherche du dernier ersatz de EHG ou Electric Wizard du Guatemala, je reste sur mes classiques. Et puis je crois que la scène de la Nouvelle-Orléans a bouffé le cerveau de pas mal de gens malheureusement. Pour les groupes actuels, on n’écoute vraiment pas tant de metal que ça, j’aime bien le dernier Floor, j’attends le nouveau Goatsnake, j’espère que ce ne sera pas l’album de trop ainsi que le nouveau YOB. Beastmilk parle pas mal aux autres membres du groupe aussi.





Avant Hangman’s Chair, vous étiez dans Es La Guerilla. Quel regard vous portez sur cette scène metalcore française aujourd’hui ? Et de ce qu’il en reste en 2014 ?

On en garde de très bons souvenirs. On a pu jouer beaucoup de concerts, pas mal voyager. C’était une scène où ça bougeait. Et puis le DIY ça nous a éduqué, faire tout par soi-même, ça t’apprend à être indépendant très vite. En même temps, c’était une époque où on avait encore la foi, t’es tout le temps actif, tu bouges aux concerts, t’en organises, t’écris aux groupes, tu fais des fanzines etc. Maintenant, on est fatigués et aigris, tu donnes tellement que recevoir si peu parfois, ça te démoralise.

Après, ce qu’il en reste, ce sont quelques potes comme les Eibon (les anciens Drowning) avec qui on a le même background, sinon je ne crois pas que les autres groupes jouent encore. Pour info, on refait une date avec Es La Guerilla le 13 septembre à Bruxelles, pour les 20 ans du Magasin 4, avec Lenght Of Time, Crawlspace, Surge Of Fury et Bloodshot.



Votre deuxième album sorti en 2010 s’appelait Leaving Paris. Vous y habitez toujours ?
Paris intramuros c’est trop cher et rempli de provinciaux, nous, on est des banlieusards.

Vous supportez qui au Mondial ? Qu'est ce que le futur réserve à Hangman’s Chair ?
On supporte les équipes dans lesquelles jouent des parisiens. PSG avant la France. On a un split LP avec Acid Deathtrip (un groupe avec un mec de Blind To Faith dedans) qui sort cet été sur Reflections Records. Et on a calé des dates d’enregistrement en novembre pour un nouvel album, sortie prévue pour 2015.


Hangman's Chair joueront demain, samedi 28 juin à la Flèche d'Or (Paris 20ème) dans le cadre du OTB Fest qui a lieu tout le week-end, avec une programmation super bigarée : Kap Bambino, Providence, Yussuf Jerusalem, The Secret, La Secte du Futur, Gazers et plein d'autres.


Rod Glacial est un provincial qui habite intramuros. Il est sur Twitter - @FluoGlacial

Avant Hangman’s Chair, vous étiez dans Es La Guerilla. Quel regard vous portez sur cette scène metalcore française aujourd’hui ? Et de ce qu’il en reste en 2014 ?

On en garde de très bons souvenirs. On a pu jouer beaucoup de concerts, pas mal voyager. C’était une scène où ça bougeait. Et puis le DIY ça nous a éduqué, faire tout par soi-même, ça t’apprend à être indépendant très vite. En même temps, c’était une époque où on avait encore la foi, t’es tout le temps actif, tu bouges aux concerts, t’en organises, t’écris aux groupes, tu fais des fanzines etc. Maintenant, on est fatigués et aigris, tu donnes tellement que recevoir si peu parfois, ça te démoralise.

Après, ce qu’il en reste, ce sont quelques potes comme les Eibon (les anciens Drowning) avec qui on a le même background, sinon je ne crois pas que les autres groupes jouent encore. Pour info, on refait une date avec Es La Guerilla le 13 septembre à Bruxelles, pour les 20 ans du Magasin 4, avec Lenght Of Time, Crawlspace, Surge Of Fury et Bloodshot. Votre deuxième album sorti en 2010 s’appelait Leaving Paris. Vous y habitez toujours ?
Paris intramuros c’est trop cher et rempli de provinciaux, nous, on est des banlieusards. Vous supportez qui au Mondial ? Qu'est ce que le futur réserve à Hangman’s Chair ?
On supporte les équipes dans lesquelles jouent des parisiens. PSG avant la France. On a un split LP avec Acid Deathtrip (un groupe avec un mec de Blind To Faith dedans) qui sort cet été sur Reflections Records. Et on a calé des dates d’enregistrement en novembre pour un nouvel album, sortie prévue pour 2015. Hangman's Chair joueront demain, samedi 28 juin à la Flèche d'Or (Paris 20ème) dans le cadre du OTB Fest qui a lieu tout le week-end, avec une programmation super bigarée : Kap Bambino, Providence, Yussuf Jerusalem, The Secret, La Secte du Futur, Gazers et plein d'autres. Rod Glacial est un provincial qui habite intramuros. Il est sur Twitter - @FluoGlacial