DJ Rob a inventé le son gabber et il vous raconte comment
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DJ Rob a inventé le son gabber et il vous raconte comment

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Gabber – A Parkzicht Night ! l’exposition qui aura lieu au Point Ephémère retour du gabber sur tumblr
Noisey : Comment as-tu découvert le gabber ? DJ Rob :

Les réactions du public étaient incroyables, ils ont tous adoré et le buzz s’est répandu au fur et à mesure que les gens affluaient au Parkzicht. Ils venaient pour l’atmosphère et la musique, parce que c’était un truc qu’ils n’avaient jamais vu ou entendu auparavant. À partir de là, tout a pris de l’ampleur… Mes potes et moi, les DJs et producteurs de Rotterdam, des gars comme Paul Elstak, Michel de Hey, Gizmo, Speedy J, Maurits Paardekoper, V-Room, Ferry Corsten, on a commencé à proposé notre propre vision du truc, en utilisant des sons et des beats qui repoussaient les barrières musicales établies. Ça a commencé avec la house et la techno, des labels comme Warehouse et Plus8… Bref, en l’espace de deux ans, on avait créé un nouveau truc… Le son de Rotterdam ! Le Gabber était né !

Si tu devais résumer l’esprit de ce mouvement ?
On était des mecs qui faisaient leur propre truc, spécialement moi ! C’était nous contre le reste du monde. On oubliait nos problèmes, à la maison, à l’école ou au taf, on vivait pour la musique et on se lâchait complètement ! On ne peut pas vraiment dire que ça s’apparente au punk mais plutôt que nous étions gabbers et fiers de l’être. C’était une grande famille et tout le monde y était accepté, peu importe sa couleur ou sa religion, nous étions les Gabbers ! Au début du mouvement, il n’y avait aucun code vestimentaire ou truc du genre, tout résidait dans les basses, les sons et les lumières ! Un an plus tard, les fameuses « aussies » (de la marque Australian) ont débarqué et elles tombaient bien, parce que le tempo et la danse qu’on pratiquait nécessitaient ce genre de fringues.

Le look hooligan, crâne rasé, devait générer pas mal d’incompréhensions, non ? D’ailleurs, les références à la terreur, la violence, où aux clubs de foot ont l’air d’être un truc récurrent dans la scène. hardcore hooligans hardcore hooligan Rires

Tu te souviens de ta rave la plus mémorable ?
C’est une question difficile parce qu’il y en a eu des tonnes mais je pense qu’une des meilleures était sûrement celle qui a eu lieu à Paris, à l’Underdome, en 1995. Vraiment underground ! La première fois où j’ai joué à un gros festival comme le Thunderdome aussi, et la fois où j’ai été invité en Italie, le hardcore était numéro 1 à Brescia, à Milan, cette nuit était dingue ! Je peux t’en citer encore plein, chaque soirée a sa propre histoire. Je pourrais aussi te parler de trucs bizarres qui me sont arrivés où les trucs que j’ai expérimenté, mais on verra ça une prochaine fois…

Le gabber est encore important en Hollande ?
Tu penses que le hardstyle est son plus fidèle descendant ? Justement, tu sens que le regain d’intérêt autour du genre est sincère ? Pas juste focalisé sur son style excentrique. Quels sont tes nouveaux projets ? Oldschool Gangsters Sunglow Vous pouvez vous mettre bien dès à présent avec la playlist gabber de DJ Rob : MARSHALL MASTERS – « Stereo Murder » COALITION – « 9mm » KNIGHTVISION – « Who is It » BALD TERROR – « Drummachine » NEOPHYTE – « Braincracking » PILLDRIVER – « Pilldriver » NAKED STEAL – « Vive la France » BUZZ FUZZ ‎– « Frequencies » Rod Glacial ne peut plus écouter de musique mid-tempo. Ter-mi-né. Il est sur Twitter – @FluoGlacial