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Music

Disco Sympathie va vous réconcilier avec la France des années 80

Versatile a convoqué Club Privé, Laurie Destal, New Paradise et tous les loubards du Top 50 sur une compilation 100 % vibrations nocturnes. Écoute intégrale.

Versatile frappe fort avec cette nouvelle compilation intitulée Disco Sympathie. Vidal Benjamin (Vidal de son prénom, ok ?), renard des vide-greniers et digger parmi les plus réputés de la capitale, a assemblé ici douze de ses meilleures trouvailles en musique française sortie entre 1979 et 1986 évidemment dispos uniquement sur 45 tours corné (que ça soit sur RCA, Flarenasch, Ariola ou sur d'obscurs labels pilotés depuis le Sentier). Vous n'avez jamais eu la chance d’assister à un set endiablé de Micky Milan (tout le monde te cherche Micky, donne signe de vie !) alors qu’il était DJ résident de la discothèque L’Echappatoire, à Clichy-sous-Bois, dans les années 80 ? Mais vous êtes du genre à vous la donner sur la piste dès que vous entendez les premières notes de « Vacances j’oublie tout » ou « Chacun fait (c’qui lui plaît) » ? Pas de lézard, Vidal vous offre un cours de rattrapage gratuit et express. C'est comme ça que ça se passe dans les 80’s. Après la nuit, le déluge !

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La plupart des sensibilités musicales nocturnes de la France des années 80 sont représentées le long de ces 12 titres (on attend d'ailleurs de pied ferme un futur Funky Sympathie). Sans ordre, on débute avec un morceau choral typique (le rare « Y’en a marre » de Raymonde & Les Moutards), suivi d'un tube coquin ambiance Max Pécas (« Ma miouzik » de Sonia), puis d'un classique FM chanté par un gosse bien trop précoce (Stéphane et ses « Stars sur la platine », produit par Don Ray), d'hymnes à l'hédonisme (« Pense pas et danse » de Marie Chaptal et « Amnésie » de Ark), de pur disco Moroderien et urbain (« Gratte-ciel » de Patrice Mondon), de bossa-slappée avec chanteuses-à-l'accent-à-couper-au-couteau (« Nuits brésiliennes » de Christophe Laurent), d’electro-disco de compétition (« I Love Video » extrait de l’album La Fête de New Paradise, ni plus ni moins), de synth-rock de loubard (« Harlem » par le noir albinos Nicolas Skorsky), de disco-potache (« Gibraltar » de Marc Chantereau… vite les années 80, vite !) et tout ça sans jamais tomber dans la variété et le Bide & Musique, avec, cerise sur le gâteau, deux méga-tubes french boogie en fin de course : « Club privé » de Club Privé et « Frivole de nuit » de Laurie Destal. BAM !

« Dégaine new look, pour les hôtesses / Des fringues US, Los Angeles ». Tu vas faire quoi le rap ? Ces mecs fascinés par le rêve américain et débarqués dans le biz de la musique pour faire des coups et se la couler douce à Saint Trop' seraient qualifiés de génies aujourd’hui. Génies dans le bon comme dans le mauvais (ou comment s'en sortir après les yéyés), il faut bien reconnaître que chaque morceau avait un truc spécial. Comme le dit Vidal lui-même : « Disco Sympathie, c’est une culture du jeaneur : on fait de la musique comme on lance la mode du bandeau ou du yo-yo. » Ces mecs étaient les punks du top 50. Leurs 45 tours se volaient au Prisunic, peu avaient eu de réelles vélléités artistiques et c’était très bien comme ça. Versatile a donc décidé de leur rendre hommage. Pas de nostalgie, pas de politique, juste le constat d’une époque où piner était plus important que réussir. Vous pouvez toujours appeler les cognes, ça sonnera occupé, parce que flics comme voyous, tous s’éclatent sur ce son.

La compilation Disco Sympathie sort officiellement le 17 novembre (sortie physique le 24) et la soirée de lancement aura lieu au Baron (8 avenue Marceau, 75008 Paris), jeudi 6 novembre de minuit à pas d’heure. Dress code : ICI.