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Comment l'Histoire a oublié les Riot Grrrl noires

Peu visibles et concernées par d'autres combats et revendications, elles ont néanmoins occupé une place cruciale dans la scène punk.

Réalisée par Lisa Darms, la Riot Grrrl Collection de l'Université de New York est impressionnante à bien des égards. Couvrant une période allant de 1989 à 1996, ces archives regroupent extraits de fanzines, documents et souvenirs liés au mouvement et rapportent de manière ludique une bonne partie de cette histoire écrite par des femmes. Au gré des pages, on a l'impression de lire une correspondance entre deux amies, qui se seraient perdues de vue pendant trop longtemps et s'échangeraient des histoires bourrées de nostalgie, pleines de duh et de sk8. Mais ces archives soulignent indirectement un problème : sur la centaine de documents présents dans le coffret, un seul d’entre eux s’intéresse à une riot grrrl noire. On trouve pourtant certains zines, comme Chop Suey Specs ou Bamboo Girl, réalisés par des filles asiatiques-américaines de la scène, mais un seul, GUNK, a été fondé par une afro-américaine, Ramdasha Bikceem. L'alibi noir des riot grrrls. Jouant souvent moi-même ce rôle dans mon entourage, je me suis mise en quête de Ramdasha.

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Le 4ème numéro de GUNK, le fanzine de Ramdasha BikceemUne soirée Sista Grrrl's Riot en 1998. Tamar Kali en 1995.