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Music

Planez à fond avec Cannabis Corpse

La version sous weed de tous vos groupes de death metal préférés.

« Ok, je suis complétement défoncé là. » On n'en attendait pas moins de Land Phil Hall, le leader de Cannabis Corpse, lorsqu’on l'a appelé dans sa chambre de motel à El Paso, Texas. Phil aime planer plus haut qu'un cerf-volant, toucher à tout, ce qui explique pourquoi il fait partie de trois putain de groupes actuels – il joue de la basse dans Municipal Waste, les rois du crossover, de la guitare dans Iron Reagan, et il est à la basse et au chant dans Cannabis Corpse, le groupe de death metal qu'il a fondé en 2006 avec son frère jumeau, Josh « Hallhammer » Hall.

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Les morceaux des trois premiers albums du groupe –

Blunted At Birth

,

Tube Of The Resinated

et

The Weeding

, sont des hommages enfumés aux légendes du death, Cannibal Corpse (respectivement

Butchered At Birth

,

Tomb Of The Mutilated

et

The Bleeding

). En 2011, Cannabis Corpse a choisi d'étendre son répertoire, en y ajoutant des morceaux inspirés de Morbid Angel, Deicide et d'autres grands groupes de death metal. Mais la boucle est aujourd'hui bouclée, le dernier album du groupe,

From Wisdom to Baked

, emprunte à Gorguts son

From Wisdom To Hate

et inclut une collaboration avec l'ancien chanteur de Cannibal Corpse, Chris Barnes. Phil nous a raconté comment tout ça est arrivé.

Noisey : Elle remonte à quand ta découverte de cette combinaison magique death metal + weed ?

Land Phil Hall :

J'ai grandi en Virginie, à la campagne, dans une petite ville appelée Mechanicsville. J'ai commencé à fumer avec mes potes à 15 ans, et à cet âge là, on était dingues de death metal. On écoutait Cannibal Corpse (bien sûr), Deicide et Obituary et on vivait nos premières expériences avec la drogue. Fumer des joints nous a aidé à apprécier plus profondément la musique. Mon amour pour la weed et le death metal remonte donc à mon adolescence.

Parle-nous du moment où toi et ton frère jumeau avez décidé de former Cannabis Corpse.

À l'époque, on était juste des ados, on cherchait à s’éclater comme on pouvait. On était pauvres, donc il arrivait qu’on se contente simplement de descendre des bouteilles de sirop pour la toux pour tripper, en matant la VHS de la tournée

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Monolith Of Death

de Cannibal Corpse. Internet n'était pas aussi développé que maintenant et tout dépendait de ce qu'on avait à regarder sous la main. On se matait cette VHS tous les jours et on planait. À un moment, on s'est rendu compte que le mot « cannibal » était très proche de « cannabis » et on a eu cet éclair de génie. C'était trop bon pour passer à côté. Mais ça nous a pris beaucoup de temps à mettre en place. On a commencé à écrire nos premiers morceaux vers l’âge de 20 ans seulement, dans le garage de la meuf de mon père. Mais ouais, on a eu l'idée quand on avait 17 ans.

Cannabis Corpse a débuté comme un groupe parodique mais a largement dépassé ce stade aujourd'hui. Vous avez sorti plusieurs albums, vous avez des vrais fans et vos morceaux ne sont plus simplement calqués sur le modèle Cannibal Corpse.

On s'est toujours dit que c'était une manière fun et originale de faire du death metal. Si on s’était appelé Bloody Skull, on aurait juste été un énième groupe perdue dans la masse. Avec Cannabis Corpse, on s'était donné une mission, qui pouvait être remplie de plein de façons différentes. C'est un concept fertile, et on s'éclate bien avec.

J'ai cru comprendre que les mecs de Cannibal Corpse vous avaient donné leur feu vert…

Je ne sais pas s’ils nous ont vraiment écouté mais ils ont été très cool. Cannabis Corpse est un hommage à leur groupe, on essaie à notre manière d'être aussi cools qu'eux. Ça aurait été différent si on s'était foutu de leur gueule. Mais là, c'est vraiment fait avec amour. On essaie de faire de la bonne musique, et que ça plaise aux fans.

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Vous avez vraiment téléphoné à Alex Webster, le bassiste de Cannibal Corpse, pour savoir quel matos il utilisait ?

Ouais, je lui avais envoyé un e-mail. C'est quelqu'un qui aime aider, donner des conseils aux musiciens en herbe et tout. Donc je lui ai demandé ce qu'il utilisait comme tonalités de basse et de guitare, et il m'a filé la liste de tout l'équipement utilisé sur leur dernier album. C'est un type hyper cool. Quand ils font des concerts, il reste des heures devant le bus pour parler avec les fans. Et pas seulement pour dire « Hey, ça roule ? ». Il s'intéresse vraiment aux gens. Je suis un grand fan de ce mec.

Et les autres groupes que vous avez repris (comme Deicide ou Morbid Angel), ils sont au courant de l'existence de votre groupe ?

Steve Asheim de Deicide connaît Cannabis Corpse. On est parti en tournée avec son autre groupe, Order Of Ennead, donc je le connais bien maintenant. Il fume énormément de weed aussi – c'est un peu le fumeur secret de Deicide. Je ne sais pas si Morbid Angel nous connaissent par contre. On ne les a jamais rencontré.

Vous avez déjà fumé un joint avec les types de Cannibal Corpse ?

J'ai fumé de la weed avec Chris Barne. Il n'est plus dans Cannibal Corpse aujourd'hui, donc non, avec aucun des membres actuels en fait. Je ne sais même pas si ces mecs aiment la weed. J'en avais fumé avec ce gars, Burnin' Vernon, qui a été roadie de Cannibal Corpse pendant très longtemps. Tous ceux qui connaissent un peu Cannibal connaissent Vernon [

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Rires

]. On le surnomme « Burnin » à cause de toute la weed qu'il s'envoie.

D’ailleurs, Chris Barnes fait une apparition sur votre nouvel album, From Wisdom to Baked.

Ouais, sur le morceau « Individual Pot Patterns », le titre reprend « Individual Thought Patterns » de Death. C'est lui qui a écrit les paroles. Il est très investi dans Cannabis Corpse, il nous a emmené en tournée avec son groupe Six Feet Under. Pas mal de mecs cool ont collaboré sur cet album. On a eu Trevor (Strnad) de Black Dahlia Murder, Ralph Santolla (de Obituary et Death) et Kevin (Quirion) de Deicide qui balance un solo. Et même Sean (McGrath) de Ghoul a chanté sur un titre.

Tu joues dans trois groupes qui tournent pas mal en ce moment – Municipal Waste, Iron Reagan et Cannabis Corpse. T’as jamais de temps mort ?

Je vais passer les trois prochains mois de ma vie sur la route, non-stop. Mais j'emmène mon ordinateur pendant la tournée, pour travailler sur le nouvel album de Iron Reagan. Je me donne deux fois plus de boulot. Être sur la route, ça a ses avantages et ses inconvénients. Si tu ne voyages jamais tu te dis que c'est un rêve qui devient réalité, et c'est le cas. Surtout quand tu as un job, et que tu dors chaque nuit dans le même lit. Mais moi, ça fait dix ans que je tourne, et j'y suis habitué. La weed aide beaucoup aussi.

J. Bennett n'a pas fumé de weed en écrivant cet article. Il aurait peut-être du.

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