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Sexe

[NSFW] Des jeunes filles nues qui font des choses, de la lingerie rétro et des coupes belle-époque

Dans ses croquis érotiques inspirés des années 20, Natalie Krim consigne ses expériences, ses relations et son amour pour la lingerie.
Images courtesy of the artist. 

Cet article contient pas mal de dessins que vous ne voudriez pas montrer à vos enfants ou à votre boss.

Au sens strict du terme, les illustrations de Natalie Krim peuvent être classées comme érotiques. Mais plus que de la pornographie, son travail est l’expression de ses propres sentiments et expériences, un mélange de sensations qu’il peut être difficile d’exprimer avec de simples mots. Basée New York, l’artiste expose actuellement à Los Angeles — « Because I love you but you’re not here » est à voir à la galerie Little Big Man jusqu’au 13 mai.

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The Creators Project a discuté avec Natalie de l’évolution de sa pratique, sa méthode artistique, ses inspirations et son premier amour : la lingerie.

Vue de l'exposition “Because I love you but you’re not here”

The Creators Project : Tout d’abord, peux-tu nous parler de ton évolution en tant qu’artiste ?

Natalie Krim : Quand j’ai commencé, mon travail était très coloré, simplement amusant et coquin. Je veux dire, c’était très différent de ce que je fais maintenant. J’appelle ces filles « Les chéries ». Ça a changé dans le sens où je pense que j’ai juste grandi un peu à ce moment-là. Ce qui me préoccupait à cette époque est assez différent d’où j’en suis maintenant. C’est ce que je pense parce que je travaille de manière très journalistique avec ma propre vie, que vous voyez comment j’ai évolué personnellement à travers mes œuvres.

Peux-tu en dire plus sur cet aspect journalistique ?

J’ai du mal à dire que je suis une artiste, quoique cela puisse bien vouloir dire. Je consigne juste mes expériences, mes relations avec les gens et comment j’interagis avec elles. Je mets tout ça sur papier. C’est vraiment des pages de journal, comme un journal intime. J’ai du mal à mettre des mots sur certaines choses, donc je le fais par le dessin.

Ça a toujours été ta méthode ?

Toujours. Même à l’école, je gribouillais toujours dans mes cahiers. Quand j’ai grandi, ma mère m’a toujours donné un journal pour écrire ou dessiner, donc c’est juste une seconde nature pour moi de m’exprimer de cette manière. Je prends juste mes propres expériences, comme un truc que quelqu’un m’a dit, et si le dessin est celui d’une fille et qu’elle est seule, ça pourrait juste être moi qui pense à une certaine situation ou qui se souviens de tel moment. Je ne pense pas vraiment à créer un personnage ou ce qu’elle est train de faire, je documente simplement ce que je fais.

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Une chose particulièrement reconnaissable dans tes dessins, c’est la présence de lingerie. Peux-tu nous dire quelle est ta relation à ça ?

Et bien, la lingerie est vraiment mon premier amour. J’en collectionne depuis 15 ans, étudiant le contexte historique de la lingerie et ce qu’elle signifie dans la société. Tu peux regarder un sous-vêtement et savoir quels étaient les droits de la femme à cette époque. La lingerie joue donc un rôle primordial parce que c’est simplement une part importante de ce que j’ai étudié et qui m’a obsédée la moitié de ma vie.

Est-ce que la lingerie vient naturellement sur les femmes que tu dessines ou tu l’ajoutes après ?

C’est quelque chose qui vient vraiment naturellement. Ça peut être espiègle ou valorisant, parfois les filles ne portent rien du tout. J’y vais juste comme ça, je n’ai pas vraiment quelque chose de précis en tête lorsque je commence à dessiner, ça vient juste comme ça. Ça a l’air nul mais je n’y pense jamais. C’est très naturel.

Peux-tu me parler un peu de tes inspirations artistiques ? D’images qui ont pu forger ta pratique au fil des ans.

Et bien, en étudiant la lingerie, j’ai été très attirée par le style des artistes des années 20. J’ai l’impression qu’ils étaient très libres avec leur sexualité, comme dans l’érotisme et les écrits parus à cette époque. C’est définitivement la plus grande influence que j’ai eue quand j’ai commencé, cette liberté de l’ère victorienne chez les filles délurées. J’ai été attirée par ça.

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As-tu de l’appréhension lorsque tu invites beaucoup de monde à venir voir ces œuvres profondément personnelles ?

Oui, j’ai eu quelques soucis avec ça. Mais je sens que je suis au bon endroit pour partager ça et les œuvres que j’ai toujours respecté et auxquels je me suis identifiée sont honnêtes, ce qui est courageux. Je sens que j’y vais et que je vais tout donner.

« Because I love you but you’re not here » est actuellement exposée à la galerie Little Big Man jusqu’au 13 mai 2016. Retrouvez le tavail de Natalie Krim sur son site ou sur Instagram.