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Des Polaroids de Fire Island dans les années 1970

Au début des années 1970, le photographe Tom Bianchi est invité à passer un week-end sur cette légendaire enclave gay au large de Long Island. 40 ans plus tard, il en ressort des Polaroids épris d’amour, de tendresse et de liberté.

Tom Bianchi a acquis son premier Polaroid SX-70 lors d'une conférence exécutive à Miami. Ce natif de Chicago était avocat d'affaires avant que sa vie ne prenne une tournure plus alternative. Après avoir étudié les sciences politiques au Nouveau Mexique, Tom Bianchi a obtenu sa licence en droit à Northwestern, puis a exercé pendant 10 ans avant d'être fait avocat principal à Colombia Pictures à Manhattan à seulement 34 ans. Mais lorsqu'il découvre Fire Island et commence à documenter la vie de ses amis et de ses amants, Bianchi décide de sacrifier son précieux diplôme pour son appareil photo. Il a d'ailleurs littéralement déchiré son diplôme avant de le recoller et de l'accrocher fièrement au mur d'une galerie lors de sa toute première et unique exposition.

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Réunies sous le nom Fire Island Pines: Polaroids 1975-1983, les photographies de Bianchi constituent un témoignage inestimable d'une mutation majeure de l'histoire queer. Tout au long du XXe siècle, les personnes queer sont habituées à se cacher en cultivant la haine de soi, mais dans les années 1970, des habitants du monde entier tentent de sortir du placard culturel imposé par l'Amérique en créant de nouveaux modes de vie.

« Pour grandir et faire son coming out dans l'Amérique moyenne, il fallait imaginer un monde très différent de celui dans lequel on vivait, puisqu'il ne faisait que nous mépriser en nous traitant de pervers », confie Bianchi à VICE. L'éclat de Fire Island, ses 60 kilomètres de soleil et de surf au large de Long Island, en font un endroit « construit par des gens qui imaginaient un monde différent et ont tout fait pour le créer. Nous avons bâti un lieu d'intimité, où l'on pouvait être en sécurité, rire, s'amuser les uns avec les autres sur la plage sans qu'aucun jugement ne soit porté sur nous. Ça a eu pour effet d'attirer les gays les plus joyeux de toute l'Amérique. »

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