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Les profs qui te préparent à l'agrégation jouent beaucoup sur cet imaginaire angoissant : la notation dépasse rarement le 12 ou le 13. Ainsi, d'élève ayant brillé tout au long de ses études, les mauvaises notes s'accumulent et te mettent autant de claques dont tu te relèves de plus en plus difficilement. Faire une dissertation c'est, quoi qu'on en dise, mettre une partie de sa personne dans sa copie : c'est une tentative pour dire jusqu'où vont ta compréhension d'un sujet et ta lecture d'une œuvre. C'est en résumé, à ce niveau, demander à un professeur si tu es réellement intelligent.Je ne cherche pas à relancer l'éternel débat sur le bien-fondé de la notation : elle est utile pour situer tes connaissances par rapport à une exigence. Mais dans cette année de fin d'études, tu joues réellement ton futur sur ces notes. Lire chaque semaine sur ta copie que tu ne vaux finalement, après cinq années d'études et un master avec mention, pas grand-chose, ne laisse personne indifférent.De la convergence de la pression personnelle que tu te mets, de la pression extérieure que tu reçois par tes professeurs (et par tes parents qui ne comprennent pas de tels résultats), et de la pression propre aux enjeux du concours (la possibilité de faire carrière dans l'enseignement supérieur), le stress se transforme alors en angoisse. Et la descente aux enfers commence.C'est là le cercle incroyablement vicieux de l'agrégation. Il s'agit d'une spirale sans fin, qui te montre sans discontinuer l'étendue de toute ton ignorance.
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