FYI.

This story is over 5 years old.

Musique

Cher VICE - On a fait une vidéo avec des images de notre dernière tournée

Hier, mercredi 29 mai aux alentours de 16h, on a reçu un mail de la part du label Because, qui disait : « Hé VICE, les mecs de Kap Bambino vous ont fait une vidéo en exclu, ça vous dit de la poster ? » On a réfléchi deux secondes avant de répondre un...

Hier, mercredi 29 mai aux alentours de 16h, on a reçu un mail de la part du label Because, qui disait : « Hé VICE, les mecs de Kap Bambino vous ont fait une vidéo en exclu, ça vous dit de la poster ? » On a réfléchi deux secondes avant de répondre un truc, genre : « Ouais. » Après avoir reçu la vidéo en question et l’avoir regardée trois fois, on n’avait toujours pas compris ; on entendait un gros drone ralenti sur des rushes du groupe en concert, entrecoupées d’images de voitures de police d’un pays étranger. Puis, des lettres japonaises en rose bonbon apparaissaient sur l’écran et c’était la fin. On a trouvé ça très marrant et très intrigant, du coup, on a demandé à Caroline, la chanteuse du groupe, qu’elle nous explique ce que tout ça voulait bien dire.

Publicité

Ouais, on vient de terminer une vidéo pour vous. C’est une compilation des extraits de notre dernière tournée, avec une sorte de bande-son hystérique par-dessus. C’est pour illustrer notre morceau « Under Tender ». On a passé les trois derniers jours à fouiller dans les rushes pris sur le vieux caméscope VHS de mon oncle.

On a pris un avion presque tous les jours pendant deux semaines un peu plus tôt cette année, mais, comme à chaque tournée, on ne passait que quelques heures dans chacune des villes. Le live qu’on a utilisé pour la video qu’on a faite pour vous a été enregistré dans une salle qui s’appelle « Blondie », une espèce de parking souterrain crapuleux de Santiago du Chili.

C’est l’unique grosse salle de la ville. Elle est située cinq étages sous terre. Elle peut contenir 5 000 personnes et d’habitude, ils font de grosses raves dedans. On ne savait pas du tout à quoi s’attendre ; on est tombés sur une armée de skaters chiliens de 14 à 21 ans. On pensait que ce serait chaud ou quoi – en fait, on a été hyper bien accueillis. On a un public assez jeune en général et là on s’est retrouvé avec un public de kids entre 14 ans et 21 ans.

C’est notre agent d’Amérique du Sud, basé à Bogota, qui nous a trouvé cette date. Avant, je me souviens, vers 2004, 2005, on avait un faux-agent, qui s’appelait Jean-Claude Martin ; c’était moi en fait, qui répondait aux promoteurs de concerts sur Myspace. Sur cette dernière tournée on était en tête d’affiche, tout seuls ; c’était un peu risqué, on est un petit groupe. On a fait deux dates à Mexico et deux à Buenos Aires, aussi.

Publicité

Buenos Aires, ça a été quelque chose. C’était la première fois que je me pointais là-bas ; la ville est immense et on a fait un concert sold-out dans une salle gigantesque. Les mecs connaissaient nos morceaux par cœur. Trop cool. Je me souviens qu’on est allés se poser dans un pub de l’autre coté de la rue, vers 17h, après les balances. Des kids nous ont repérés et on a parlé avec eux ; certains avaient fait six heures de bus, venaient du fin fond de l’Argentine. Ils avaient trois trucs à la bouche : le skate, la défonce et la picole.

À Los Angeles, on a joué dans une soirée underage vers Long Beach et les kids étaient tellement fracassés à l’alcool fort qu’au premier morceau, ils ont envahi la scène. Ils étaient soit hyper contents, soit hyper défoncés. Les flics sont venus pour arrêter le concert au bout du troisième morceau. Ils ont tazé les kids des trois premiers rangs et les ont embarqués au poste de police aussi sec. La plupart des mecs arrêtés devaient avoir dans les 16 ans.

Plus récemment, on a joué à Saint-Pétersbourg. Je me suis pris une claque ; c’est l’un des trucs les plus violents que j’aie vus. Là, il faut avoir 21 ans pour entrer en club, même pour un concert. Les mecs buvaient devant la salle, de la vodka pour la plupart. Je me souviens qu’en arrivant à l’aéroport, j’ai eu tout de suite envie de repartir. Y a vraiment une espace de vibration super bizarre. Mais sur place, on ne l’a plus du tout sentie. Comme les kids n’ont pas la thune pour acheter de l’alcool en club, ils se mettent minables avant chaque concert. Même pour des groupes de pop ou d’emo, les mecs sont bourrés. Avec nous, c’était pire. Mais d’un autre côté, Kap Bambino, c’est pas de la minimale ; les gens ne viennent pas pour manger des sushis.

Publicité

À la fin de la vidéo, on a inséré des calligraphies d’Extrême-Orient. Ça nous est venu comme ça, parce qu’on va peut-être jouer en Asie à la fin du mois d’août. Des mecs sont chauds pour nous faire jouer en Corée du Sud, en Chine, au Vietnam et au Laos. On n’est pas du tout mangas et compagnie, pourtant. Donc voilà, la vidéo c’est ça : un mélange entre la bande-son de Santiago du Chili, des extraits des nos vidéos en Russie et des écritures chinoises.

Devotion, l’album de Kap Bambino, est toujours disponible chez Because Music

Plus de musique :

QUI ÉCOUTE ENCORE LIMP BIZKIT EN 2013 ? - Pas mal de gens, apparemment

POURQUOI LAISSERIONS-NOUS WILL.I.AM ÊTRE UN GROS CON IMPUNÉMENT ? - Ça fait une décennie que ce type déprime tout le monde

LA MUSIQUE DU WEB 1.0 SELON JEROME LOL